
Dans Séraphine, le côté biographique est moins intéressant (je pense) que la représentation d'une Artiste femme de ménage pas très maligne. Si j'utilise la majuscule à Artiste, c'est pour faire la différence avec la vision télévisuelle du mot où l'artiste est un produit commercial à succès qui aime se faire flatter l'égo.
Séraphine, l'Artiste, possède ce truc irrationnel qui fait d'elle une sorte de médiateur entre les hommes et l'Univers. Sa peinture dépasse la raison humaine pour traduire quelque chose d'autre, que certains définissent comme universel. Pas étonnant que la femme était en communion avec la nature, et qui sait si elle était vraiment folle (le plan final du film est troublant d'ailleurs).
C'est encore plus flagrant sur cette peinture :

Ce qui est encore plus étrange car à première vue, c'est une sorte de plante géante et colorée qui n'a rien de spécial, à part des formes amusantes. Sauf que dans les faits, c'est une réprésentation symbolique de l'Univers (vous devez vous souvenir de la boursuflure The Foutain qui traite du même sujet, le pompeux et la louuurrdeeeurrr en plus).
Bon, c'est qu'une peinture en même temps. C'est pas comme si ça transparaissait clairement aux détours de plusieurs scènes du film sans jamais éveiller l'attention du spectateur :



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