L'époque est à l'écologie, même Luc Besson dévoile sa conscience verte en proposant (gratuitement) la découverte de sa nouvelle production, qui à défaut de montrer des putes croates pissant dans une épicerie, surfe sans hésiter sur un sentimentalisme vomitif. L'écologie est devenu tellement incontournable dans la tête des journalistes, que n'importe quel film traitant du rapport homme-Nature se trouve fatalement associé à ce mouvement apparu il y a quelques décennies.
Hayao Miyazaki, le père de Mon Voisin Totoro ou plus récemment Ponyo sur la falaise (illus.), se trouve donc toujours définit comme un réalisateur de films écologistes. Faut-il être à ce point chrono-égo-centrique pour limiter d'emblée la porter de pareils chefs d'oeuvre ?
Est-il possible que des films à la portée aussi universelle dépasse le cadre unique et fermée d'un mouvement de pensée ? Que par la Nature, ces films abordent un sujet dépassant de loin l'idée (matérialiste) de l'environnement pour en concevoir l'aspect métaphysique, voire même mystique. Qu'il ne s'agit pas tant de protéger la planète pour notre bien-être mais plutôt d'en découvrir ce qu'un blaireau rachitique surnommait "substantifique moelle" pour mieux la comprendre.
Et qui dit universel, dit intemporel. Le parallèle avec la psychanalyse est facile, avec cette tendance à vouloir poser une grille de lecture du 20ème sur des histoires eternelles, c'est-à-dire des histoires comprises parfaitement par des générations et des générations de ploucs illettrés. La grille de lecture demeure incapable d'expliquer ce miracle de la compréhension intemporelle.
L'écologie enferme la magie de ces films dans une approche terriblement égocentrique, où la Nature n'existe que par et pour l'humble désir humain de survie.
samedi 6 juin 2009
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