dimanche 30 août 2009

Les Derniers Jours du Monde (2009): Le Budget !

Avec le budget du film Les Derniers Jours du Monde (8 millions d'€), on peut réaliser :

- 2,4 Mad Max 2 ($4,700,000)
- 1,4 Le Bon, la brute et le truand ($7,900,000)
- 1,1 Citizen Kane ($9,000,000)

(Entre parenthèses, le budget tenant compte de l'inflation de la monnaie)

vendredi 28 août 2009

Le Film Français #4

Aujourd'hui j'ai découvert que les Cahiers du Cinéma avait finalement décidé d'adapter leurs propres aventures au cinéma. Avec l'affiche et l'histoire tout comme il faut, regardez :

Par contre, je sais pas quel est le véritable titre de ce film. La magie du marketing français ! Mais entre les lignes j'ai réussi à comprendre que ce film s'annonce très chiant. C'est la liberté de s'emmerder pour 10€ dans une salle climatisée en plein automne ! Ah, le cinéma !

lundi 24 août 2009

Manchots et Mélodie du Bonheur

Comme souvent les films d'animation, hors Ghibli/Pixar (sic), sont vus comme des petits films enfantins amusants mais sans plus (faut pas déconner quoi). POURTANT, dans certains de ces films, il y a cette petite touche qui élève l'histoire au sublime. Ouvrez vos oreilles :

En provenance d'un des plus grands succès du cinéma, La Mélodie du Bonheur, titre français qui résume parfaitement l'essence même de cette séquence où des enfants apprennent à chanter.




Maintenant passons à Happy Feet, avec cette séquence où des manchots chantent et dansent. Le parallèle avec la "musique" de la Nature est évident :



Et pour ceux qui n'auraient toujours pas fait le lien entre l'idée de Bonheur, de Nature, de danse et de chant et de la Vie, alors il vous reste à regarder ça (in inglaish) :



Au passage, vous aurez reconnu les dessins à la South Park, normal puisque l'animation a été crée par Trey Parker et Matt Stone (mais n'osons pas imaginer un seul instant que South Park puisse être autre chose qu'une vulgarité doublée de médiocrité).

Comme quoi.

Le cimetière des références

Avec Avatar, Internet retrouve ses violentes discussions enflammées à la Seigneur des Anneaux et autres Matrixeries où les trolls s'érigent en Rois d'un certain bon goût au détriment des quelques interlocuteurs intéressants.

Suite au 1er teaser/Avatar Day, dans la plupart des forums ciné du net, les lecteurs ont cherché à définir les références visuelles du film de Cameron. C'est-à-dire retrouver l'origine des moindres éléments pour mieux dévoiler la véritable paternité des idées de ce fameux projet dit "révolutionnaire".

Oui, l'idée, c'est moins de trouver les influences pour voir éventuellement comment elles ont été assimilé au coeur du projet mais plutôt de démonter un maximum la stupidité de ce film bidon (vous remarquerez que chez certains, tout est déjà joué alors même que le film reste à voir, brefle).

Cette nécessite de retrouver les références/influences parait plus importante que d'essayer de comprendre l'Univers du film. Le besoin réferenciel est tellement fort qu'il devient presque inconcevable d'imaginer que le film peut exister pour lui-même. Sans l'aide d'aucune justification intellectualo-culturelle. Être juste une création artistique.

Histoire de pousser l'absurdité à fond, pour certains comiques l'utilisation de la couleur bleue ne peut faire réference qu'à nos fameux Schtrumphs. C'est pas comme si on avait jamais levé les yeux au ciel ou regarder la mer.

Où comment une communauté devient prisonnière de ses propres références.

dimanche 23 août 2009

J'ai vécu l'enfer de Corée (1951): Les entrailles de Fuller

Ce documentaire sur Samuel Fuller m'a rappelé cette analyse de l'intro d'un de ses 1ers films, J'ai vécu l'enfer de Corée (The Steel Helmet) :


Pour son troisième film, Samuel Fuller quitte l'Amérique sans pour autant délaisser les Américains, puisque désormais plongés en pleine guerre de Corée. Un sujet proche de l'expérience du réalisateur, qui quelques années auparavant était encore un de ces soldats de la Seconde Guerre Mondiale (expérience qu'il racontera plus tard dans The Big Red One, Falkenau).

Mais c'est aussi un sujet propice dans une époque de Guerre Froide où débute le Maccarthisme et sa chasse aux sorcières. La guerre de Corée représente le combat de la liberté contre les forces rouges. Vision binaire et simpliste que Fuller va s'appliquer à désamorcer dès son introduction, s'intéressant à l'Homme et ses sentiments plutôt qu'aux races et aux idéologies.

Sous un casque plombé (unique fond du générique) se cache le (sergent) Zack, seul survivant de son unité, miraculeusement sauvé par son casque en fer des ricochets d'une balle censée être tueuse [Dans Baïonnette au canon, l'acteur Gene "Sergent Zack" Evans n'aura pas cette chance].

Un ton lourd est imposé d'entrée via la musique alors qu'en gros plan Zack se réveille et regarde autour de lui (ici, peu importe le grade où l'expérience du bonhomme, c'est un soldat : il a un casque et il guette). À ce moment-là, nous ne savons rien de la situation du personnage et encore moins ce qu'il regarde, difficile aussi de savoir la raison du trou dans le casque, est-ce la manie d'un vétéran ou non ? [réponse donnée un peu plus tard]

Changement d'échelle du plan, permettant de mieux situer Zack par rapport à son environnement et à sa propre situation personnelle (son corps est visible). Fuller fait durer le regard de Zack, façon de maintenir le doute, avant qu'il se décide à avancer. Première surprise, l'homme est en difficulté, un mauvais signe pour la suite (est-il sain et sauf ?).

Sans couper, Fuller suit la difficile avancée de Zack, une progression dramatique aidée par une musique se faisant plus grave. Pourquoi ? On découvre les cadavres d'autres soldats en même temps qu'on découvre la raison du handicap de Zack, il est attaché (et non blessé comme on aurait pu le supposer). La caméra continue de reculer et l'on remarque qu'après le second cadavre, Zack semble avoir aperçu quelque chose d'important vers lequel il va se diriger.

Quelques secondes plus tard, Fuller nous montre l'objet, c'est un couteau. Finalement tout parait s'arranger plutôt bien, Zack va pouvoir se libérer. Mais, sa progression s'arrête soudainement et il fait le mort, le couteau à peine à quelques centimètres de lui. Pourquoi ?

Pieds nus et armée, quelqu'un se rapproche doucement mais sûrement. L'arme tout comme l'accoutrement modeste (à l'inverse des soldats américains morts ou pas) font peser un danger, on assimile cette personne à un ennemi.

Nous découvrons en gros plan le visage de Zack posé sur le côté. Une expression dramatique nous confirme qu'il est en danger. On peut entendre les pas de la personne.

La gravité de la musique s'intensifie à mesure que la personne s'avance. Il n'y a plus de doute possible, c'est un ennemi qui risque de tuer Zack.

Retour au gros plan sur le visage de notre soldat rescapé, transpirant et inquiet (la musique retrouve sa douceur). L'intérêt du gros plan c'est de vraiment nous plonger dans "l'univers" (la tête) de Zack après l'avoir vu difficilement avancer (notre compassion ?).

Fuller permet aussi de mettre un visage sur ce corps en difficulté ("humanisation" appuyée par ses expressions faciales). La répétition de ces plans fait qu'on s'intéresse à la situation du personnage, son inquiétude entraîne une pression, un doute : que va-t-il lui arriver ?

Et l'ennemi s'avance encore, le plan est plus court, il arrive à hauteur de Zack. La tension va être à son maximum.

L'ennemi est devant le corps de Zack, il l'observe comme en témoigne le bout du fusil parcourant le visage de l'américain. Toujours en gros plan, Fuller fait se rencontrer les deux personnes, renforçant l'ombre du danger, notre inquiétude.

Horreur ! Cette personne est un gamin coréen ! Afin d'amplifier le choc, Fuller fait se répondre le fusil (la menace) au regard froid de l'enfant (innocence).

On retrouve le plan sur fusil proche du visage, il n'est plus au-dessus, l'enfant n'est plus dans une phase d'observation. Il semble donc que l'enfant ait compris quelque chose. Est-ce un bon signe ? Est-ce qu'il va le tuer ? Fuller maintient le doute.

Horreur ?? Fuller nous renvoi à la situation de découverte du couteau. L'enfant vient de remarquer l'arme blanche, il pose son fusil et se penche sur le corps, d'un mouvement rapide la caméra s'approche de Zack (sous pression). Le danger change de forme, il n'y a plus la distance froide d'un fusil, il y a maintenant un rapport physique et horrible apporté par la présence du couteau. Est-ce que l'enfant est un sanguinaire ? À noter l'ambiguïté du plan qui au départ symbolisait la liberté, et semble maintenant prendre une connotation inverse. Effet renforcé par les mouvements de caméra avant (sur le casque de Zack) et arrière (retour au plan normal), Fuller joue de la signification du plan et de mouvements qui amènent l'instabilité, et donc l'incertitude (pour nous comme pour Zack).

Mais voilà, le mouvement arrière nous rassure, l'enfant empoigne le couteau après avoir retourner le corps de Zack pour... le détacher. Dès que la corde est coupée, la musique s'arrête brutalement, et la situation retrouve son calme. Fuller se permet même un mouvement avant sur le visage du gamin comme pour stigmatiser notre doute, notre inquiétude que l'innocence allait agir violemment (ensuite il y a une coupure, et sur le plan suivant est illuminé par le sourire et la bonne humeur du gamin).

CONCLUSION!
Avec cette introduction, Samuel Fuller retourne nos peurs et arrive très rapidement à donner de l'humanité à des personnages alors même qu'ils n'ont rien dit. Dans un premier temps, il construit ses personnages uniquement en exploitant une narration visuelle et surtout émotionnelle (et plus tard, il confrontera les paroles, émotions et réalité "visuelle" pour faire véritablement exploser les sentiments des personnages, à commencer par Zack qui vers la fin, lors d'un resserrement en gros plan, voit tout ce qu'il construit - espoirs, amitié - s'effondrer soudainement = magnifique).

Néanmoins, cette situation de départ est vite relativisée dans la scène suivante, et si les apparences peuvent parfois apporter de bonnes surprises, elles peuvent aussi masquer de véritables horreurs. Fuller n'idéalise pas la guerre (dans la dernière partie du film, il matérialisera humainement un soldat communiste, coincé dans sa logique de conflit mais soulignant quelques détails pertinents - l'ennemi possède aussi une raison).

Bronson (2009): Prison Burp

Aujourd'hui j'ai vu Bronson (2009) :

# "Charles Bronson, le prisonnier le plus dangereux d'Angleterre". Ça résume exactement tout ce que vous ne verrez jamais dans le film : une histoire intéressante.

# La campagne promo vantait un "Orange Mécanique du 21è siècle" en misant à fond sur la violence, mais Bronson a beau taper comme une brute sur tout ce qui bouge, faire des grimaces ou gueuler... C'est vain de chez vain.

# L'idée c'est que le mec a "toujours voulu être célèbre". C'est tout. 1h30 plus tard. Ah en effet.

# Dans la dernière partie, les réactions du directeur de la prison reflètent bien l'ennui généré par Bronson, le personnage. Il enchaine prise d'otage sur prise d'otage sans jamais avoir aucune idée du pourquoi du comment. Quand il exige au dirlo de lui donner tout ce qu'il veut, hé bien, il n'a aucune idée de ce qu'il veut. Et finalement, même le dirlo se barre avant les assauts.

# Pour citer le dirlo; "Bronson, vous êtes pitoyable". C'est malheureux car dans le cadre du film, c'est totalement vrai. Le film ne parvient à rien faire sortir d'intéressant de ce mec, aucun autre perso n'a d'ampleur.

# C'est le seul blaireau animant le théâtre de sa propre médiocrité devant une audience invisible.

La Bob Note : Non-évènement 2009/10

Cyprien (2009): Geek Made in 16e Arr.

Cyprien est un magnifique condensé d'un mépris officieusement affiché à l'égard des sous-contre-cultures. Cyprien c'est un peu GEEKDOM mais au cinéma, une sorte de faux clin d'oeil à nos amis les geeks pour dire qu'il y a, quelque part dans un arrondissement parisien, des créatifs qui les comprennent très bien.

C'est-à-dire qu'au lieu d'interroger cette culture, ce qu'elle sous-entend, on préfère s'en limiter à du superficiel. Des loosers boutonneux frustrés adeptes d'informatique qui kiffent des films cultes et connaissent plein de détails superflus sur les univers fantastiques.

En fait, j'ai l'impression d'être devant des mauvais commerciaux qui essayent de définir une audience. Au lieu d'essayer d'en comprendre l'essence, ces mecs s'arrêtent à la vision bateau d'une nouvelle mouvance de consommateurs (qui ont des habitudes étranges mébon).

Ce genre d'approche ne concerne pas seulement un public GEEK, mais tout ce qui sort du petit monde de quelques médias parisiens. Et c'est ça le plus effrayant, de voir comment le traitement d'une information est bâclé, méprisé, et simplifié.

Il y a de quoi faire réfléchir.
Si sur un domaine secondaire, on se retrouve déjà avec du n'importe quoi bien neuneu, imaginez un peu l'état des informations quotidiennes = EPIC FAIL.

vendredi 21 août 2009

Le cinéma virtuel

Découvert ce matin cet article sur le cinéma virtuel aka la performance capture. Hé oui, on reste dans l'actualité avec Avatar. Non seulement l'article présente l'intérêt de cette technologie mais soulève un paradoxe intéressant.

La réticence de nos amoureux franchouillards du cinéma vérité envers les films à effets spéciaux/CGI/numérique (quand c'est visible seulement) est en train de devenir une contradiction. Surtout quand on pense à la performance capture qui représente justement l'essence même du ciné vérité : la liberté totale de filmer, la disparition du poids de la technique et de ses contraintes.

Reste des acteurs libres travaillant non plus sur un plateau, mais un volume. Et un réalisateur qui construit son film en post-production, libre de ses coupes, de son montage, de ses angles, de tout.

Où comment une question de rendu visuel (vain) suffit chez certains à dénigrer toutes les possibilités jamais fantasmées en matière de liberté.

jeudi 20 août 2009

Avatar (2009: La Révolution des Geeks

C'était le 20 Août à 16h00 que le monde entier des geeks a fait sauter les serveurs accueillant la ba teaser du nouveau film de James Cameron, Avatar. Et c'est dans les heures suivantes que l'on a pu redécouvrir un sujet ciné troll parfait rameutant tous les haters.

Parce que vous comprenez "ce n'est pas le film qu'on nous a vendu" nous crient de partout les geeks enragés en oubliant qu'il s'agit des toutes premières images "vivantes" du film, qu'il s'agit de la toute 1ère ba teaser. Ouais, juste un putain de teaser. C'est pas comme si le film venait de sortir et qu'il assurait, ou pas, au box-office... "pas le film qu'on nous a vendu".

Nos amis les haters défonsent le film, assimilant les quelques visuels visibles à ceux de "la prélogie Star Wars", à du "mauvais numérique digne d'un jeu ps2". Tout ça à partir d'un teaser. Les mêmes qui quelques jours plus tôt ne savaient pas si la 1ère image officielle montrait un acteur physique, ou en numérique.

C'est finalement le cynisme qui l'emporte, le visuel étant définitivement "naze", les moindres idées de la bande-annonce seront moqués et parodiés "les aliens sont bleus alors qu'ils sont dans une forêt pleine de prédateurs, trop con quoi".

C'est vrai, l'univers du film semble tellement con qu'il vaut mieux oublier qu'on va découvrir une nouvelle planète avec son propre éco-système, son propre fonctionnement. Quid des petites lumières éparpillées sur le visage de nos "aliens bleus" ? De leur mode de vie ? Quid de la mise en scène, de l'histoire ? "trop con quoi"

Le manchot haineux finira par conclure : "Et puis Cameron a lancé lui-même une terrible attente en criant sur tous les toits que son film serait révolutionnaire, c'est à lui d'assurer derrière." En clair : pidabor cé la fote a Cameron mômann!!!! C'est plus facile comme ça, hein ?

En même temps, vous me direz c'est à chaque fois la même mécanique pour un film attendu par un certain public. Toujours la même merde. Plus d'infos sans doute dans la soirée du 21 aka Avatar-Day, avec un peu de chance, on pourra lire des choses intéréssantes. LOL ?

mercredi 19 août 2009

Inglourious Basterds (2009): L'impact réel

À peine dans les salles qu'Inglourious Basterds a été spoilé partout, de Cannes à la bande-annonce en passant par les JT nationaux. La beauté du professionnalisme ! Même le distributeur et son affiche clean n'auront surpris personne...

Bon, comme c'est l'Histoire selon (Tarantino), je pensais voir des critiques choquées par ce genre de traitement en pretextant qu'on ne doit pas rire d'une période historique pareille. Du genre, comment un américain peut-il oser mixer culture populaire avec horreurs historiques.

Finalement, la plupart des journalistes ont été séduit par l'idée que le Cinéma pouvait changer l'Histoire (ce qui a lançé la machine théorique chez certains). Heureusement pour nous, Impact est là pour soulever une remarque à ce sujet, enfin plus ou moins. Une remarque peut-être encore plus surprenante que celle(s) attendue(s) :
(...) Tarantino, dont le sérieux n'est visible que dans les brillantes premières minutes (...) laisse très rapidement place à une succession de saynètes au comique bavard, tournées dans des décors de carton-pâte rendant instantanément caduque toute velléité de réalisme historique.
Comme quoi, même chez les pros du bis hardcore, on peut se la jouer cul-serré à la Télérama et dire, de la bonne grosse merde. Et encore, c'est qu'un extrait. Pfiou.

jeudi 13 août 2009

The Informers (2009): American Psychose

Aujourd'hui j'ai vu The Informers (2009):

# Enième adaptation d'un bouquin signé Bret Easton Ellis, à base de l'envers du décor des riches américains baignant dans le fric, la drogue, le cul mais pas le coeur. Bref, l'alienation du capitalisme.

# Ca se passe donc à L.A dans les années 80, suivant différents persos; présentatrice TV, producteur ciné, des jeunes type beverly hills, une rock star pédophile... L'avantage, c'est le casting, de Rourke à Basinger.

# L'inconvénient c'est le résultat. Il se passe grosso-merdo quedalle. Il doit y avoir un semblant d'histoire façon tranches de vie, mais pas de ligne conductrice bien définie. On voit la galerie de perso vivotée entre problèmes de coeur et réalité sordide déshumanisante. Mais sinon, bah rien.

# L'ambiance et la touche année 80 sont bien présentes. Mais comme le réalisateur était absent, c'est plat du début à la fin, ça ose rien. À part les couleurs et les costumes, il y a rien à voir.

# Le film est pas gâté, il a perdu 40 min au montage. À défaut d'améliorer la réalisation, la narration aurait pu être étoffé, et mieux développer cet univers de zombis hollywoodiens.

# On voit Mandy Lane à moitié nue.

La Bob Note : Rendez-vous manqué/10

mercredi 12 août 2009

Good Morning England (2009): Rock Actually

Aujourd'hui j'ai vu Good Morning England (2009):

# L'idée est super sympa, on est en plein âge d'or des radios pirates anglaises dans les années 60. Genre nique les institutions, vive le rock'n'roll, la dope et les meufs. Huhu!

# Mais le problème c'était d'arriver à tenir 2h sur ce sujet. C'est pourquoi on se retrouve au coeur de la radio pirate la plus populaire, avec ses animateurs rock'n'roll über cools.

# Voilà.

# Parce que pendant tout le film, il se passe pas grand chose. Au mieux, il y a les parallèles lourdingues de chez lourdingues avec l'offensive du gouvernement. Au pire, il y a... bah, il y a les problèmes de cul & d'ego internes à la radio. Wouaw.

# Ou comment passer à côté d'un sujet intéréssant plus que d'actualité, avec les pressions des industries sur le téléchargement via le net. Ok, les persos ont la "rock'n'roll attitude" mais ça aurait pu être cool de développer ça au lieu d'en rester à du truc potache marrant.

# Faudra se satisfaire des écritaux à l'écran pour avoir une idée de la situation. C'est les seuls passages vraiment intéréssants, et il y a moins de 2 min dans tout le film.

# Forcément, capital sympathie maximum pour cette purge qui aligne les morceaux de zik de l'époque tout en présentant sa galerie fun de persos. À un moment donné, je me suis dit qu'ils auraient pu virer les scènes avec le ministre tant c'est inutile. Elles servent qu'à renforcer le côté attachant de notre bande de rocker-kikou-coolos.

# En même temps c'est réalisé par le responsable de Love Actually. Fallait peut-être pas attendre un film qui oserait exploiter son sujet en profondeur quitte à bousculer les idées préconçues des spectateurs (les sixties c'était peut-etre pas si fun que ça).

La Bob Note : Robin Williams au Vietnam/10

mardi 11 août 2009

Le monomythe chez Pixar (Cars)

Popularisée par Star Wars, la théorie du Monomythe cherche à démontrer que les différents mythes du monde entier se retrouvent tous en 1 seul et même mythe. C'est l'idée du héros aux 1000 visages. Une unique structure sur laquelle s'articulent des histoires universelles.

Cette théorie est devenu un outil pour de nombreux scénaristes, c'est donc sans surprise qu'on la retrouve chez Pixar. Prenons en exemple le film Cars qui suit les 17 étapes du monomythe, ou pour faire plus simple, de la quête du héros :

  • L'appel de l'aventure
Flash McQueen est un jeune prodige des course automobiles, il s'apprête à remporter la plus prestigieuse coupe du domaine. Une première pour une voiture aussi jeune. Il est demandé par tous, il a des fans, les photographes l'adore... mais il est trop obsédé par son égo et par le succès pour considérer les autres. En négligeant les membres de son équipe, en défiant par arrogance ses limites, il termine ex-aequo avec 2 autres concurrents alors qu'il menait largement.

# Il lui faudra apprendre à redescendre sur terre et traiter les autres avec respect.

  • Le refus de l'Appel
Durant la 1ère course, il méprise son équipe qui l'abandonne et n'en fait qu'à sa tête.

# Flash est arrogant et méprisant, il s'enferme sur ses illusions.

  • L'aide Surnaturelle
À la fin de la 1ère course, The King vient dire à Flash à quel point il a été stupide. Mais au lieu d'écouter le conseil, Flash retourne dans ses illusions de gloire. Il finira par appliquer ce conseil lors de la dernière course.

# Flash obtient une aide nécessaire à sa quête, même s'il ne la comprend pas dans un 1er temps.

  • Le passage du premier seuil
Qui marque l'entrée dans un autre monde. Ce passage c'est lorsque Flash se retrouve sur la Route 66, protégée par le Shériff. Incapable de s'en défaire, et affolé par des bruits de tirs (heureux hasard d'un pot d'échappement pétaradant), Flash échoue en basardant une partie de la route et des éléments de la ville. Ce qui l'amène à la fourrière, et devant le tribunal.

# En échouant, Flash devient prisonnier de la ville.

  • Le ventre de la baleine
Son arrivée dans la ville se fait de nuit, alors même qu'il a été abandonné par son transporteur et qu'il se retrouve seul et perdu face à lui-même. L'idée étant de confronter le personnage à son propre égo dans environnement sombre sans repère visible lui permettant de mieux voir au-delà des apparences.

# La ville sera le terrain de sa renaissance

  • Le chemin des épreuves
Les épreuves de Flash sont;
- reconstruire la route détruite (le Shériff) : trop pressé, il échoue et doit recommencer.
- faire une course (Doc) : trop arrogant, Flash échoue et n'écoute pas le conseil de Doc.
- surprendre les tracteurs (Martin) : sans le vouloir, Flash parvient à réveiller tous les tracteurs en même temps et à survivre à l'attaque de la moissoneuse. En réussissant, Flash inverse sa chance et commence à accomplir correctement les autres épreuves.

# Flash apprend à se reconsidérer

  • La rencontre avec la déesse
La déesse, c'est ce qui retient Flash à ses épreuves. Ici, c'est sans doute le rôle incarné par Bessie, la machine pour refaire la route. Quand Flash essaye de manipuler/déjouer Bessie, le résultat est à refaire, il lui faut donc accepter sa position et accomplir son épreuve, sa tâche.

# En respectant la déesse, Flash peut continuer sa quête

  • La femme tentatrice
La tentatrice, Sally, cherche à empecher Flash de quitter la ville pour accomplir sa quête. Il y a deux situations évidentes au cours du film :
- au moment d'aller faire la ballade, Flash a la possibilité de s'enfuir; il a le plein mais aussi, la confiance de Sally. C'est pourquoi il préfère se détourner de la liberté. Plus tard, pendant la dernière course, Flash sera distrait par des rêveries concernant cette ballade.
- au moment de partir de la ville, il se résigne à se laisser partir dès que Sally lui dit de s'en aller.

# Flash est sous l'emprise de ses désirs.

  • La réunion au père
Le père, c'est le Doc. La réunion nécessite que Flash prouve à Doc qu'il n'est pas un champion égocentrique et arrogant. Le processus commence quand Flash a terminé la 1ere partie de la route, Doc admet qu'il a fait du bon boulot. Mais plus tard, Flash ne tiendra pas compte des conseils de Doc, on fait marche arrière. Puis, le processus se remet en marche quand Flash aide les habitants et la ville. Finalement, la réunion se fait lorsque Flash va aider le King à finir la course. A ce moment, Flash reconnait que la course c'est autre chose qu'une simple coupe (vide).

# Le père ouvre l'esprit de Flash.

  • Apothéose
Ou illumination. C'est à la découverte du passé de Doc que Flash réalise l'intérêt du conseil qu'il avait reçu mais pas compris. Il comprend qu'il peut apprendre des autres. Le point d'orgue arrive pendant la dernière course, Flash tire profit de son enseignement, qu'il provienne de Doc, de Martin ou autres.

# Flash est apte à agir par lui-même.

  • Le don suprême
Flash passe une partie du film en étant seul et sans ami. En réussissant les épreuves, il apprend à respecter les autres. C'est naturellement qu'il lui faudra faire quelque chose pour chacun d'eux, les nouveaux pneus, la peinture, les gadgets militaires, l'essence hippie... montrer la ville du temps de sa gloire à Sally et, redonner à Doc la confiance envers les courses.

# Flash agit pour les autres.

  • Le refus du retour / La fuite magique / La délivrance venue de l’extérieur
Dans le film, ces 3 étapes apparaissent au même moment :
1. Flash refuse de partir quand les médias envahissent la ville parce qu'il a découvert quelque chose de plus sacré et d'important à ses yeux qu'une coupe. Il partira avec l'accord de Sally.
2. Il est transporté (miraculeusement) hors de la ville (voir point suivant).
3. Doc a informé les médias de la présence de Flash qui était considéré comme perdu. Flash est littéralement englouti par la foule et par son transporteur. Enfin, son agent lui rappelle l'importance de la course. De Doc à l'agent, ils permettent à Flash d'être délivré.

# Flash adore la ville mais doit partir pour continuer sa quête.

  • Le passage du seuil au retour
Le Shériff, gardien de la route 66, n'a plus de raison de retenir Flash une fois que la route a été remise en état. Il lui proposera même de l'escorter. Si Flash est libéré de son épreuve, il doit maintenant affronter son "refus du retour". Ce passage se fait via "la fuite magique", et une fois le seuil franchi, le monde fantastique retombe dans l'oubli. D'ailleurs, les lumières s'éteignent, replongeant la ville dans l'obscurité après le passage éclair/illuminant/plein de vie de Flash. Il ne reste plus que Doc sous un feu orange, seul.

# Flash est libre de retourner à la réalité.

  • Maître des deux mondes
Ce moment arrive lors du don suprême qu'il faut partager avec tous. Ici, c'est l'amitié. Dans la ville, Flash aide les habitants, qui lui rendent la pareille en devenant son équipe lors de la course. Aussi, pour Doc ce partage se fait en aidant King à finir la course, et pour Martin, en respectant la promesse de l'hélicoptère.

# Flash n'est plus aveuglé par ses illusions. Il laisse parler son coeur.

  • Libre devant la vie
L'épilogue du film. Les 2 mondes ne font plus qu'un, Flash peut aller de l'un à l'autre sans problème, en toute liberté. Allier ses amis, son amour et ses courses. D'ailleurs, la ville réapparait sur les cartes et les voitures reviennent. La nouvelle peinture de Flash marque sa renaissance.

# Flash a accompli sa quête.

Conclusion

Au final, ce détails de la quête fait ressortir l'évidence du récit, ce que l'on comprend immédiatement sans forcément en connaître la symbolique mythologique (pour avoir écrit l'article juste après la revision du film, c'est frappant d'immédiateté).

PS: C'est une adaptation de ce texte anglais, aidé par ce complément très utile.

dimanche 9 août 2009

Wall-E (2008): Contradiction Ecolo?

Choqué. De voir qu'à la lecture des critiques un peu partout, le film est défini comme une "oeuvre ayant un message écologique". Parce que Wall-E, comme d'autres films, c'est tellement plus.

Mais plus que de la critique en elle-même, il est question des spectateurs.

C'est assez étonnant de voir qu'un film qui passe son temps à montrer à quel point la vie existe en dehors de l'emprise humaine (la plante, les robots ayant dev une âme...), que l'humanité se résume à une bande de gros porcs perdus dans un trou du cul sidéral avec un confort légumifiant (au point d'avoir oublié l'existence d'un truc aussi simple que, la vie)... Bref, un film qui interroge entre autres la place de l'Humanité dans l'Univers.

Pour qu'au final, une partie des spectateurs ne conserve rien de cette idée pour mieux aller retrouver le confort (intellectuel) tant décrié dans le film, en s'empressant de définir le "discours", "l'écologisme"... Autant de concepts pour satisfaire la conscience et l'égo à base de "nous pouvons sauver...".

Mais rien ou presque concernant l'émerveillement de la (re)découverte de la vie. Ce truc qui nous rappelle qu'avant de penser à sauver un Univers, il faudrait déjà commencer par ouvrir les yeux et goûter à la vie. Si simple mais si compliqué.

(évidemment expliquer qu'une histoire d'Amour pareille entretient un lien avec Dieu à des rationalistes méthodiques et blasés qui ne sont plus à une contradiction prête, c'est du suicide).

Au passage, ça peut intéresser des gens ici, un texte anglais mettant en avant les 17 étapes du Monomythe dans Cars (j'en ferais sans doute une vf). La théorie a ses trous, mais reste intéréssante pour commencer à percevoir autre chose.

samedi 8 août 2009

Les Noces Rebelles (2009): À l'interieur

Plusieurs détails intéressants dans cette chronique dépressive d'un couple spécial des années 50, attention plein de spoilers partout :
  • Le montage et les coupes
A plusieurs reprises, le plan suivant la fin d'une scène vient résumer la situation.

1er exemple; la soirée d'anniversaire
On découvre la routine et l'emmerdement profond du couple, c'est pourquoi l'apres-midi le Mari s'offre une sauterie avec une stagiaire (pendant que sa femme vit dans les souvenirs passés, merci au montage). Problème, en rentrant chez lui, sa famille lui sort le grand jeu façon déclaration d'amour. C'est ce que l'on appelle une...

Prendre une douche froide (ok je triche, la scène débute par un plan sur la rue sous la pluie)

2ème exemple; la soirée avec les voisins
Le couple annonce fièrement son intention d'aller vivre à Paris, les voisins sont surpris (c'est le genre d'initiative à bousculer leur mode de vie). Auparavant, on aura pu découvrir la joie du couple à préparer ce projet fou... Mais, en rentrant chez eux, après une dose de rigolade sur la tronche des voisins durant l'annonce, il s'empresse de...

Microbaiser, ça dure juste quelques secondes. Le temps de l'excitation est déjà terminé. Pouf.

  • Composition des plans
A plusieurs reprises, les plans nous informent de l'état des personnages.

1er exemple; Fiesta pour le nouveau job
Avec leurs voisins, notre couple fête la promotion du Mari. Ce dernier propose à sa femme d'aller danser, elle refuse, c'est la voisine qui vient. Manque de pot, au bout de quelques secondes, elle veut vomir. Mendes revient directement sur le regard de la Femme.

Ambiance verdâtre, femme malade, c'est à ce moment-là qu'elle commence à le détester (elle le trompera quelques minutes plus tard dans une ambiance rouge-passion).


2ème exemple: This is the end...
Le couple est au bord de l'éclatement, après une violente dispute la Femme sort dehors pour respirer un coup, faire le point sur sa situation.

L'expiration marquant son abandon. C'est à ce moment-là qu'elle meurt.

3ème exemple; Les fenêtres
Le Mari occupe toujours la place de l'observateur car trop éloigné de sa propre famille. Il se place donc devant les fenêtres et regarde sa Femme assumer ses responsabilités. Sauf, à la fin, quand elle abandonne, elle se retrouve hors-jeu. Logique (remarquez la place des persos, le Mari à droite, la famille dans un petit encart de fenêtre, puis la Femme finalement au centre devant un jardin vide).


Dans le même ordre d'idée, quand le couple prépare son voyage à Paris, il n'y a que la Femme a vraiment accomplir les démarches, littéralement. Elle se déplace d'elle-même tandis que son mari s'arrête regarder le quotidien stressant des salariés ou qu'il se laisse porter par un train. Il faudra attendre la toute fin pour le voir concrètement se déplacer, courir à travers la rue. Mais il est déjà trop tard.

vendredi 7 août 2009

Je suis un bloggeur cinéma, moa

C'est à la découverte de cet article, que j'ai réalisé à quel point le bloggeur cinéma type est une horrible petite larve baignant dans son confort intellectuel. Au point de s'amuser entre gens du même salon sur ceux qui parlent actualité sans critiquer. Cette distinction est apparu dans le dialogue (générosité inside) via une petite provocation humoristique de la part d'un toppeur bloggeur cinéma quelconque.

Heureusement pour nous autres, pauvres lecteurs, même une provocation peut soulever des questions interessantes non-trollesques. Alors à défaut de jouer la carte de l'humour pour déjouer la provoc (mazette, on peut rire et dire des trucs intelligents LOL), autant s'interroger sur ces fameuses questions. Sur cette fausse distinction.

Car il y a dans l'esprit du bloggeur cinéma, l'illusion qu'écrire une critique sur les sorties hebdos est un acte profondément plus important, porteur d'une valeur ajoutée, que de relayer les news quotidiennes à base d'images, de bandes-annonces... L'écriture amène la réflexion, une critique devient donc presque du militantisme intellectuel.

Pour autant, cette course à la critique quotidienne répond à l'actualité. La majorité des bloggeurs suit avec rigueur les sorties ciné hebdos, alors même que l'idée est transcendé chaque jour un peu plus. Dans ce flux de critiques, combien d'avis originaux ? combien de textes clairs et lisibles visant à informer plutôt qu'à poser ?

Par exemple, dernièrement j'ai été surpris de découvrir l'engouement du web pour un Very Bad Trip alors que la comédie américaine nous propose depuis plusieurs années des perles encore inédites par chez nous (au hasard, Fist Foot Way). Evidemment, le traffic préfère l'actualité. Et, l'actualité c'est aussi des avant-premières, des concours...

Même cet exercice intellectuel réconfortant sert de vitrine. Un site web reconnu a été capable de parfaitement comprendre ça, proposer des "plus" sympathiques aux bloggeurs pour obtenir une couverture web d'un produit, d'un film.

Ça s'appelle le Club 300. Le marketing à l'état pur. Et vous savez quoi, même les pires bloggeurs moi-je n'hésitent pas à le remercier comme s'il y avait le besoin de reconnaître une faveur rendue. C'est excellent, c'est le monde à l'envers.

Critiques ou news, 2 facettes d'un seul & même besoin. L'information. Drôle de jeu.

samedi 1 août 2009

Observe and Report (2009): Paul Blart vs Kenny Powers

Aujourd'hui j'ai vu Observe and Report (2009):

# Le chef de la sécurité d'un centre commercial part en guerre contre la police locale pour défendre son terrain, son centre.

# Le film a faussement été conçu comme un Taxi Driver de la comédie. En fait, le film est un mélange d'humour noir et de drame, le plus dérangeant c'est sans doute que cette limite est jamais évidente. L'histoire peut montrer la mère bourrée du héros s'endormant par-terre alors que son fils lui faisait un speech humainement très fort.

# L'avantage, Jody Hill à l'écriture oblige, c'est que le perso principal est un gros connard arrogant, et qu'il le restera jusqu'au bout. Un bon point. D'une façon générale, on est dans une Amérique des ploucs où l'arrogance côtoie le pathétique.

# MAIS, il n'y aura jamais de mépris pour ce monde. Par ex, notre connard en chef dévoilera le visage touchant d'un homme dépressif cherchant à combler ses rêves. Sans tomber dans le pathos bien lourd, car même s'il peut y avoir rédemption, ça sera jamais en Saint. Et la plupart des persos possèdent cette couche en plus. Des enculés, des ploucs, mais avant tout humains.

# Pour donner une idée de la nuance de ton (surprenante) du film, à un moment donné un flic doit annoncé quelque chose au héros. Le flic veut se foutre de sa gueule, et dit à un collègue de se cacher pour écouter et rire. Mais voilà, la discussion avec le héros prend une autre tournure et le collègue sort de sa cachette en disant que finalement, c'est pas drôle mais plutôt triste. La scène aligne humour noir (le gag déjoué devant le héros !), et drame (la discussion).

# Il y a des passages hardcore, genre la journée fonfon avec cassage de gueule de skateboarders de 13 ans, le rencart beuverie, ou encore le final (ahaha).

# Forcément le film va se faire comparer à Paul Blart, l'histoire d'un agent de sécu d'un centre commercial, gros et moche, qui va devenir un héros en sauvant son centre d'une prise d'otages. Récit bateau d'un zéro devenant homme, le tout traversé par des sentiments lourds. Rien que dans l'approche, Observe and Report est à l'opposé, parce qu'il bouscule ses persos sans les idéaliser de façon neuneue, et aussi parce qu'il aborde différents tons...

# Ce qui rend le film difficile à cerner, surtout que l'histoire manque de cohésion/de clarté. L'impression d'un truc qui part dans plusieurs directions, qui a le cul entre 2 chaises. C'est un peu beaucoup déroutant de se demander au bout d'1h ce que le film essaye de faire.

# Même impression qu'avec The Fist Foot Way (1er film de J. Hill), c'est libre, marrant, nuancé mais pensé comme plus comme un suite de sketchs que comme une histoire de film.

# Dans tous les cas, ça reste meilleur qu'une merde à la Very Bad Trip. Vous en avez vu souvent des chefs de la sécu qui se piquent à l'héro en plein travail ? Elle est belle cette amérique dépressive, arrogante, en quête d'une gloire passée.

La Bob Note : Right now, the world needs a fucking hero/10
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