jeudi 31 décembre 2009

2012, la fin du monde

# Depuis la sortie d'Avatar, certains font sans arrêt un parallèle entre le Cameron et 2012, genre pour prouver à quel point Avatar c'est un pâté nul témoignant de l'impérialisme américain se prenant trop au sérieux. Poussé par la curisioté, j'ai donc été voir 2012.

# Je savais qu'un certain public était habitué à être ouvertement méprisé, mais j'imaginais pas que ça pouvait attendre ce point là. Car à part être des films américains avec des SFX dedans, il y a juste aucune comparaison possible entre les 2 films.

# 2012 ne parle de rien, passe 90% du film à regarder des mecs qui regardent eux-mêmes le monde s'écrouler. C'est fantastique ! Et au milieu de ça, on se mange une petite histoire sur une famille séparée, et d'autres persos dont on ne fout pas mal (le scientifique, la fille du président, l'enculé de la maison blanche...).

# 2012 permet de constater comment des réalisateurs étaient esclaves de la technologie, avec un résultat statique : des persos exclus de l'action, gros plans contrebalançant des plans larges SFX. Le seul moment où les persos seront confrontés à quelque chose, c'est à la fin. C'est-à-dire qu'il se passe 2H20 avant que les persos décident d'agir enfin, et encore, c'est pas une initiative.

# Quand je dis que ça parle de rien, suffit de faire la comparaison avec Titanic ou The Mist qui parviennent à traduire l'état d'une société sans sombrer dans un trop plein d'effets visuels.

# En soit, le happy end, OSEF, mais qu'on en arrive à faire oublier la mort de certains personnages aussi facilement, c'est fou ! Le monde s'est écroulé, et on dirait que les persos reviennent d'une promenade reposante.

# 2012 fonctionne de façon binaire, cause/effet, sans évolution. Du genre :

- Hey, c'est pas ça qui va nous séparer hein ?
// tremblement de terre avec fissure séparant les persos LOL


La Bob Note : 2009 c'est terminé les conneries / 10

mercredi 30 décembre 2009

Invictus (2009): A-FRI-KA

Invictus, c'est le dernier Clint Eastwood, ça se passe en Afrique du Sud, Mandela vient d'être élu président et doit faire face à un pays divisé. Il tient à profiter de la coupe du monde de Rugby pour adoucir les tensions sociales du pays.

# Comme dans Gran Torino, on retrouve la figure du vieux sage cherchant à transmettre/accompagner/aider des gens en difficulté. Sauf qu'ici, ça parle aussi de leadership avec le parallèle entre le président Mandela et le capitaine de l'équipe d'Afrique du Sud de Rugby, deux leaders devant s'occuper de leurs 'troupes'.

# Autant toute la première partie du film portant sur cet aspect est génial, avec plein de bonnes répliques sentant bon la sagesse, autant la seconde partie est moyenne. En gros, dès qu'on commence à rentrer dans la coupe du monde avec la préparation. Il y a des beaux moments, mais putain, la musique apporte une couche bénéton à l'ensemble. Caca.

# Pourtant, le film évite très bien le pathos à la The Blind Side, autre récit sportif qui nous fait bien comprendre que les noirs sont aussi des blancs comme les autres.

# Invictus porte un regard plus sage sur tout ça, l'idée d'unifier un pays prévaut sur le discours pompeux humaniste neuneu. C'est bon, dès son plan d'ouverture, Eastwood a résumé la situation du pays, l'apartheid et ses conséquences. Pas besoin d'alourdir le truc pour te faire pleurer jusqu'au bout. C'est ça quand on respecte le spectateur.

La Bob Note : Quand tu veux Eastwood, mais sans ta fille ton fils à la composition/10

mercredi 23 décembre 2009

Non, je ne suis pas un professionnel


J'ai hésité pendant quelques secondes, mais vu l'état incroyable des commentaires de l'article sur Crows Zero 2, il m'a fallu partager directement avec vous, la somptueuse contradiction permanente de ces adolescents défendant cor-sé-am leur film préféré.
chui dsl dte dire sa mai crows zero 1 et 2 snt les meilleurs films ke jnai jamais vu kestion films daction chai pa stu les a vu les film mais contrairement a ske tu peux croire un mec ki naime pa ce genre de film ne peux pa critiquer generalement on appelle sa du parti pris donc la prochaine fois que tu regarde un film dont tu n'aime pas le genre retient toi de critiquer et laisse les proffesionel s'en charger
Après lecture attentive de ces réactions (+ phase de décryptage), j'ai compris qu'un amateur ne doit pas critiquer négativement un film et laisser faire un pro, mais qu'un amateur peut avouer son admiration sans limite sans être un pro. Sachant que même chez les pros, il y a des réactions négatives. Et du côté les pros, les insultes doivent ressembler à "mé de tte fasson t pa un amateur tu pe pa critik dslé mé t un konnar".

D'accord, toi aussi tu te sens soudainement un peu perdu devant ces torchons revendicateurs.

Mais j'ai particulièrement adoré celui qui m'insulte clairement de merde mais affirme ne pas vouloir m'offenser pour autant. Merci, c'est sympa, j'adore la nuance dans le mépris.

mé de tte fasson Cro Zéro c un flim commerssial

samedi 19 décembre 2009

Il nous fait chier Campbell !!

Au détour des discussions autour d'Avatar, un internaute a fait le rapprochement avec la théorie de Campbell, celle du monomythe. Qui devient un argument implacable à chaque fois, et un magnifique tue débat. Vous pouvez lire son message en entier.

Ce qui m'interpelle le plus, c'est de voir qu'on en arrive à un moment où pour comprendre des histoires universelles on devient dépendant d'une théorie. Alors qu'à l'essence, il suffirait simplement de se laisser porter par l'histoire pour en comprendre instinctivement la teneur.

Dans le cas d'Avatar, ce sera le cheminement initiatique du perso principal. Pas besoin d'être un expert en hermétisme et symbolique cabalistique pour ressentir pleinement ce cheminement.

Mais bizarrement, la théorie prend le pas sur nos propres émotions. Ce n'est pas parce qu'un film correspond à une théorie qu'il en devient intéressant, mais parce que ledit film nous parle de l'Homme, de nous.

Tout de suite, la démarche (dans l'analyse/explication) devient soudainement plus libre. Encore faut-il oser pouvoir s'écouter devant le spectacle.

vendredi 18 décembre 2009

Max et les Maximonstres (2009): Pays des merveilles

Profitons en pour revenir sur Max et les Maximonstres qui se fait un peu zapper par la vague bleue Avatar dans nos contrées (vous savez ce film de science fiction sur le 11/9...).

# C'est un voyage au coeur de l'enfance, avec en tête d'affiche un enfant commun loin de la tête blonde américaine qu'on a envie de tarter. Déjà, ça, en soit, c'est un point fort.

# Je sais que la formule est pompeuse, mais c'est bien un voyage en enfance, entre l'envie d'aventure, l'incompréhension, la solitude, les jeux (le coup de l'igloo, de la cabane dans la chambre, de la partie de boules de boue... des trucs qu'un adulte ne fait pas/plus).

# Mon seul bémol, c'est du côté de l'utilisation de la zik qui vampirise quelques séquences d'émotions. J'ai lu qu'il y avait eu un opéra basé sur cette histoire, ça vaudrait le coup d'y jeter un coup d'oreille. Sans pour autant comparer (puisqu'à l'évidence, Spike Jonze a fait son propre mix - même au niveau du film, à commencer par les figures mythiques des monstres).

# J'avais aussi pu lire une comparaison avec Mon Voisin Totoro, autre film très sympa qui dealait avec des thèmes très similaires. La séquence où le Totoro fait pousser un arbre gigantesque trouve sans doute son équivalence ici avec ça ;

Bon c'est pas une séquence, mais les Maximonstres sous le règne du Roi Max sont amenés à construire rien de plus qu'une parcelle d'univers (sachant qu'on parle beaucoup de soleil dans le film) !!!

mardi 15 décembre 2009

Le Film Français Le Plus Attendu De L'an 2010



Un revival top niveau moumoutte nanard 1980 !

samedi 12 décembre 2009

Le Zapping Canalien +

J'ai été très étonné de tomber de nouveau sur le Zapping Canal +. L'immense sensation de constater la tragique évolution du programme, c'est passé d'une mise en avant des moments télé les plus WTF à un organe d'un politicobureau parisien ayant découvert deux possibilités du montage (seulement 2 quoi, genre jouer sur les oppositions entre images lolptdr).

C'était plus drôle avant :(

mardi 8 décembre 2009

The Box (2009): La 75eme Dimension

Ceci est une clée. Une c-l-é-e. Toi comprendre moi ?

Avant la sortie du film, j'étais revenu sur le potentiel incroyable de cette histoire.

Après avoir vu le film, je crois qu'il aurait mieux fallu pitcher directement le réa Richard Kelly qui comprend tellement bien l'histoire qu'il en rajoute des tonnes, un peu de mysticisme par-là, de mystère par-ci, pour en arriver au bout d'1h40 exactement à la même situation qu'au tout début. Un choix simple en apparence mais difficile.

The Box devient très rapidement une sorte de boîte de pandore du n'importe quoi, brodant toute une histoire faussement compliquée à base de NASA + NSA + Projets secrets = temps long.

Déception. C'est une grosse boursouflure qui rend bien compte du côté surenchère de l'ami Kelly partant dans des directions interessantes, mais trop bordéliques (certains diront trop prétentieuses) qui finissent par étouffer l'histoire.

Autant sur Donnie Darko et/ou Southland Tales ça pouvait passer, autant là, avec un pitch trèèèès simple, ça apparait trop violemment.

samedi 5 décembre 2009

Les photos d'Empire déchirent sa race

Pour les 20 ans du mag ciné anglais Empire, y a eu une série de photos d'acteurs posant dans leurs rôles les plus connus. De belles photos qui viennent d'apparaitre sur le net, et qu'on va retrouver sur plusieurs sites/blogs de cinéma (en france comme à l'étrange hein).

Et en fait, ça témoigne assez bien de la médiocrité générale et d'un travail fait à l'arrache, de ces sources d'informations. Parce qu'à part jouer la carte du cynisme facile où l'on vous montre les bèl tofs por vo zieu, ces zonards virtuels ne se posent aucune question sur le contenu du fameux numéro.

Oui parce qu'à part des photos, il y a un numéro, avec une ligne éditoriale spéciale proposant des articles intéressantS sur le cinéma.

Un numéro supervisé par Steven Spielberg, où l'on va apprendre comment Del Toro & Jackson travaillent sur Tintin, profitant des avantages de la technologie pour diriger une scène en Nouvelle Zélande tout en étant ailleurs dans le monde (sous-entendu, pas de pression du studio possible). À côté Cameron nous présence la performance capture ("la clée, c'est de controler la technologie, non l'inverse"), George Lucas nous livre ses pensées sur l'état actuel du cinéma et ses possibilités d'avenir, Matt Groening nous offre un dessin inédit des Simpsons fait pour l'occaz, Tarantino répond à un mastermind quizz et démontre qu'il connait parfaitement son univers/ses films...

Rien d'incroyable au final quoi, hein.

(blogonanards de merde)

jeudi 3 décembre 2009

Accident (2009): Dans les limbes de la connerie

C'est en cherchant quelques infos sur le film Accident de Soi Cheang que j'ai eu l'occasion de découvrir ces palpitants échanges cinéphiliques, dont voici un extrait non spoilant:
Le film est en effet Toyien par de nombreux aspects que je ne répèterai pas, mais c que me pousse à affirmer la part d'indépendance de ce film par rapport à son producteur, c'est l'absence d'éléments FONDAMENTAUX aux films de To.
Autrement dit, je n'ai pas trouvé d'informations interessantes concernant le film, son sujet, ses enjeux, sa réalisation, sa construction... mais par contre, j'ai pu découvrir qu'avant tout ces points, pour certains le plus important est de définir au préalable la paternité du projet jusqu'à théoriser les thématiques d'un hôteur asiatique dans ses moindres recoins.

C'est donc l'interpretation thématique qui prime sur la mise en place de l'histoire même. C'est pourquoi au lieu d'envisager l'histoire à un niveau universel (ça parle un peu d'un Enfer ordinaire, un truc qu'on connaît tous très bien), les fans en font le produit d'un auteur ("toyien", un truc que si tu parles pas le to tu sais pas de quoi il s'agit).

Putain, c'est absurde.

mardi 1 décembre 2009

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Avatar

Vous le trouverez donc en kiosque dans ce magazine :


Note aux lecteurs - Oui, ce n'est pas une revue spécialisée cinéma mais bien Science & Vie Junior qui nous propose ce mois-ci le dossier le plus intéressant et le plus complet concernant le nouveau film de James Cameron. LOL.

mardi 24 novembre 2009

On a tué Zombieland 2 !

Avec ses 85M$+ de recettes mondiale, Zombieland fait depuis début novembre la joie des internautes. Et on apprend donc de la part du scénariste/producteur Rhett Reese que;
Zombieland currently the most pirated movie on bit torrent. Over one million downloads and counting.

Beyond depressing. This greatly affects the likelihood of a Zombieland 2.
Au moins, ça leur fait une piste pour cette suite, les zombis se sont transformés en pirates et mettent l'Amérique à feu et à sang, venant t'agresser jusque dans tes chiottes pour te bouffer les couilles. Avec Bruce Willis en caméo, l'affaire est bouclée.

yipikayyy piratesfucker

"Un Zombie, c'est une petite fleur jaune"

- Bonjour, je voudrais voir un film WHAT-THE-FUCK, merci !
- Canine, donc.

Bingokritik #1

Quelles conneries, préjugés et idées creuses apparaitront dans les critiques (pro) à l'occasion de la sortie cinéma d'Avatar ? Je propose un début de grille Bingo;

# "Une histoire d'amour nunuche"
# "On dirait un jeu vidéo"
# "Des CGI peu convaincants"
# "Un véritable Titanic artistique"
# "Les Schtroumphs contre-attaquent"
# "Une débilité à 400M$"
# "Une 3D gadget"

Et parce qu'il faudra bien pouvoir mépriser le public en cas de succès;

# "Les geeks frustrés"
# "les gens en manque d'experience"

À suivre, mi-décembre (une soirée à gagner avec les gnomes de nowel)

lundi 23 novembre 2009

Triangle (2009): La croisière infernale

Aujourd'hui j'ai vu Triangle (2009):

# À ne pas confondre avec le film hk réunissant Johnnie To-Tsui Hark-Ringo Lam.

# Dernier film en date du réalisateur de Creep & Sévérance, et on retrouve bien l'atmosphère glauque-tendue de ces films, mais sans l'humour.

# Une bande de potes part faire un tour en mer pour se retrouver victime d'une mystérieuse tempète. Heureusement, ils sont sauvés par un étrange cargot. C'est là que les emmerdes commencent...

# Ce résumé n'est en aucun cas révélateur de l'intérêt du film. Mais mieux vaut entretenir le mystère plutôt que de définir d'emblée le film et vous casser les surprises.

# Grosso-modo, c'est un Timecrimes sans le côté vain du cycle.

# Bonne surprise, le réa ne se repose jamais sur ses idées, ou sur la mécanique qu'il met en place dans son récit. Quand tu commences à capter vers quoi le film se dirige, l'histoire préfère opter pour une autre direction, nous refaisant douter.

# Eventuellement, le défaut du film, c'est de se débarrasser vite fait de ses personnages secondaires, y a pas de développement rigoureux. La présentation distille les éléments nécessaires pour le reste de la suite (genre les tensions/méfiances entre persos).

La Bob Note : Ne te retourne pas/10

samedi 21 novembre 2009

La RATP ne fume pas pour votre bien !

Quelle année pour les polémiques de censure d'affiches à la RATP ! C'est au tour du Gainsbourg, vie héroique de se voir refuser son affiche fumante dans les couloirs de la RATP.

Si Inglourious Basterds avait pu perdre sa croix sans choquer personne (suite à une loi ?), c'est autre chose quand il s'agit de ces icones françaises fumant ouvertement. Parce qu'après tout, on s'est rendu compte après 80 ans que ces affiches/images poussaient une jeunesse à suivre cet exemple néfaste pour la santé, c'est donc naturellement qu'on passe d'un désinteret général à une censure dogmatique pour vous protéger vous et vos enfants.

Mais quitte à refuser/interdire des affiches susceptible de véhiculer un message pervers, pourquoi ne pas tout simplement refuser/interdire la publicité dans les couloirs du métro. Cette publicité qui s'impose dès le matin dans la tête des gens (besoin d'un crédit ?)

La RATP via son organise publicitaire respecte avec rigueur certains principes, autant les appliquer jusqu'au bout ! Virer la publicité du métro ! Ce serait quand même plus sympa de se réveiller avec des illustrations artistiques que des affiches promo pour tonku-a-république.

mardi 17 novembre 2009

La Police selon Red Riding 1980 (2009)

Y a pas mal de changements sympas en comparaison avec Red Riding 1974. Déjà, on n'est plus dans le secteur du journalisme, on intègre le monde policier, et forcément, les règles/l'environnement changent beaucoup.

# Oubliez les teintes grisatres/rougeatres, ici c'est du bleu clinique/couleurs plus réelles.

# Ecrasement plus important des personnages, à 90 % l'action se déroule dans des batiments, ça sort pas souvent prendre l'air, on est dans des environnements plus exigus; beaucoup de couloirs, d'endroits étouffants;

Ça s'explique simplement, l'histoire aborde la corruption, la manipulation, trahison, le doute, l'impossibilité d'enfanter/d'obtenir des résultats, la frustration, la pression hiérarchique.

On a quitté l'errance du journalisme pour intégrer la structure solide des flics. On est plus dans l'hypothèse, mais dans la réalité de la corruption.

Le Journalisme façon Red Riding 1974 (2009)

En cette période où le journalisme cède à la tentation des polémiques cyniques assurant les recettes faciles, évitant soigneusement de trop s'interroger quitte à déblaterer de la merde, voilà qu'un téléfilm british s'inscrit à son tour dans le courant du ciné politico-journaliste des 70s.

Ce téléfilm révèle une belle mise en scène, j'ai capté quelques plans;

# Les plans larges/d'ensemble où nos journalistes sont totalement dominés (voitures, sous-sol, barres, paysages);


# Personnages désaxés, dans le flou, dans le doute....


# Le couloir de la vérité ? (protégé par les flics)


(avec la mémère qui se pousse subtilement sans s'étonner de rien....)

vendredi 13 novembre 2009

Incognito (2009): Le gala des blaireaux

Aujourd'hui j'ai vu Incognito (2009):

# C'est une merde.

# L'histoire d'un controleur ratp devenant chanteur de variet célèbre grâce aux textes volés d'un poto mort d'une overdose. Sauf qu'un jour, le mort réapparait bien vivant et notre chanteur tente d'esquiver ce qu'il est.

# Comme d'hab, le résumé avait l'air sympa, la réalité est tout autre.

# D'abord, la célèbrité est traitée superficiellement, genre clin d'oeils aux spectateurs victimisés d'une médiocrité journalistique quotidienne s'interrogeant sur les problèmes de culs de stars parisiennes. Super.

# Ensuite, forcément, le cheminement de notre controleur-chanteur perd en intérêt. Au lieu d'exploiter la problème de conscience, de l'amener à réflechir sur lui-même, le film préfère jouer la carte de la bonne comédie française bien lourde où les pistes sont expediées à la va-vite.

# Puis surtout, parce que ça ressemble à un bon gros produit construit spécialement pour l'acteur-chanteur vedette où les sponsors n'hésitent pas à s'étaler; d'anal+ à la ratp en passant par la fnuck, le film fait office de pub officieuse. Merci les partenaires (particuliers).

# Y a Franck Dubosc qui se balade à poil.

# Ça sent le film bien propre sur lui, inoffensif et fier de rien tenter du tout.

La Bob Note : Courrez voir Funny People/10

Funny People (2009): Don't Mess with the Zohan

Aujourd'hui j'ai vu Funny People (2009):

# Vu ses précédents films, on pouvait s'attendre à une nouvelle comédie sympathique. Mais non, Apatow nous présente un film doux amer synthèse de ses films. Marrant oui, hilarant, non.

# L'histoire d'un comique renommé qui atteint d'une leucémie va devoir reconsiderer sa vie.

# Autant être clair, aucun pathos, ni grosses ficelles pompeuses malgré le sujet. C'est sobre, subtile, simple et beau. Y a même une scène rigolant (jaune) de l'utilisation maladroite des musiques larmoyantes (genre Bob Marley chantant que tout va bien aller alors qu'en réalité non).

# Comme ça se déroule dans le milieu du comique sur scène américain, on va pouvoir apprécier quelques sketchs, mais aussi une belle brochette de caméos. Mais pour autant, la présence d'un Eminem et autres, ne se fait pas au détriment du film façon Entourage ta vu mon poto. Ça présente tout le côté humain terre-à-terre de la célébrité (y a des anecdotes sympas).

# Apatow fait donc une belle synthèse, on retrouve des individus cherchant à trouver leur place dans ce monde, la quête d'un bonheur simple, les rapports humains - l'amour comme l'amitié, réflexion sur la vie passée et les (mauvais?) choix... C'est simple, mais terriblement beau.

# De quoi pardonner le coup de mou de la seconde heure.

La Bob Note: l'anti-Incognito/10

Le Cercle des Couillons

Si l'émission cinéma Le Cercle arrive à convaincre/intéresser quelques cinéphiles dans les vapes en quête de discussions hautement cinéphiliquement votre, cette émission reste dans la veine médiocre habituelle de ce qu'on peut voir à la tv.

Jetons un oeil (seulement 1) sur leur critique du film de Jeunet; un extrait:
Jean Pierre jeunet dans le dernier numéro de GQ se moque du Cercle en disant que les séquences les plus absurdes sont celles où nous décryptons des extraits en y voyant des choses que peut-être ils n'ont pas du tout voulu faire ces metteurs en scène.

C'est vachement intéressant, Pourquoi? Sans faire de défense corporatiste, parce que Jeunet ne peut pas comprendre qu'effectivement dans le film de quelqu'un, quelque chose lui échappe. Pourquoi?
Parce que c'est du cinéma de la maîtrise.
Effectivement quand on analyse le cinéma de Haneke ou d'un autre, on prétend pas que Haneke a pensé à tout ce qu'il fait, en revanche on prétend que c'est ce qu'on voit au bout du compte, et qu'il y a une espèce de résultat objectif qui aurait échappé au cinéaste (ce qui est peut-être un peu aussi la définition de l'art).
Or Jeunet est un cinéaste de la maîtrise. C'est pour ça que moi je le trouve pas du tout sympa.
Parce qu'on voit bien que c'est un cadrant.
En fait, on est face à un magazine culturel people qui ne parle pas de cinéma mais théorise avec de belles phrases, de belles intonations, on se mange de l'interpretation titillant les sphères godwinniennes ("C'est très facho hein, très facho" dira en fond l'une des 'journalistes').

Mais rien sur le cinéma en lui-même. Sur le film. Car avant même d'etre jugé bon ou mauvais, le film de Jeunet est... un film. Avec des images, une grammaire, un montage, une histoire, des émotions... Bref, du cinéma.

Là, en regardant ce ramassis d'interpretations, on en apprend plus sur la vision et les goûts personnels de nos 'journalistes' (top mega délire) que sur le film en lui-même. Alors vous me direz que oui, c'est pratique dans les soirées étudiantes ou hypes pour draguer ou montrer qu'on est quelqu'un ayant des valeurs "moi je pense que...".

Mais ça ne permet pas à 99,9% des spectateurs de mieux comprendre le film. À quoi ça sert d'écouter des avis éclairés si c'est pour ajouter de la merde dans les yeux. En même temps ici-bas, on deal plutot avec des imposteurs culturellement admis que des gens éclairés.

Emission à la ramasse.

jeudi 12 novembre 2009

Danse avec les Schtroumpfs

Episode 13, saison 13, South Park surfe mollement sur les vannes des forums du net concernant l'Avatar de Cameron. Voilà Cartman parfaitement intégré chez les schtroumpfs!


(l'histoire est insérée au coeur d'une émission polémique débile où l'art du storytelling politicien godwine les émotions des spectateurs naïfs tout en proposant un argumentaire con).

Commis d'office (2009): Tentative Française

Aujourd'hui j'ai vu Commis d'office (2009):

# C'est les mésaventures d'un avocat commis d'office.

# L'adaptation d'un bouquin par l'écrivain en personne. C'est simple. Alors autant j'ai aucune idée de l'intérêt du livre, autant en voyant le film, je me dis que l'auteur aurait mieux fait de laisser sa place.

# Bah oui, c'est une putain d'histoire quand même, ça aborde le milieu judiciaire, les avocats, la corruption et les failles de ce système, on fait un allez-retour dans une prison... Y avait de la putain de matière à exploiter.

# Le film reste à la surface de tout ça, en cassant toute subtilité possible. Genre la juge d'instruction qui découvre qu'il y a des enculés dans le milieu, c'est balançé franco sans conviction façon mauvais téléfilm.

# Pareil pour l'avocat pourri, c'est forcément un gros bâtard qui bouffe comme un porc et gueule sans arrêt son arrogance partout. Aucune subtilité dans la construction de ces persos.

# Le perso de Roschdy Zem n'échappe pas à ce problème. Ses dilemmes moraux, sa vision du milieu, ses espoirs, c'est ramené au dégré zéro, vite fait balancé et hop, on passe à la suite. Un mec au grand coeur tenté par le grand capital, point. C'est pas comme si y avait tous les éléments pour batîr une sorte de quête.

# La musique, c'est pas possible. J'ai eu l'impression de regarder un film érotique français des années 70-80, car en plus d'être naze, ça plombe les moments magiques.

# Et là, je pense à la dernière scène. Zem et un client en train de fumer un cigare. Wouaw. L'idée est excellente mais au final, on se retrouve devant un truc mal branlé, gros plans contre-champs bateaux mais surtout.... musique érotico-vomitive. Piou piou piouuuuu piouuu

La Bob Note : Le prophète raté/10

Notes d'intention de la trilogie Matrix ?

Remarques intéressantes trouvées dans la brochure Blue-Ray Fnac, par rapport aux intros;

Matrix, on pénètre un tunnel utérin (comme ici) exprimant le rapport illusion/intuition



Matrix Reloaded, on découvre un mécanisme d’horloge exprimant le rapport raison/logique



Matrix Revolutions, on aperçoit le symbole du Graal exprimant le rapport Esprit/Choix



À vous de voir.

mercredi 11 novembre 2009

La Maman et la Putain de James Cameron

Avant la deferlante Avatar, jetons un coup d'oeil sur Aliens, le retour (1986) et son crypto-symbolisme maternel/sexuel. La particule crypto ayant pour but de vous faire peur (ou de vous faire rire).

La première chose, c'est l'écran titre;

Où la lettre I s'ouvre dans un halo de lumière proche de l'appareil génital féminin. Nous voilà donc prévenus, l'histoire à venir se déroulera sous l'aura de la Mère.

"Ouais mais Bob, tu déconnes, tu ressasses tes propres obsessions sur ce film" me dira le lecteur inquiet peu crédule. Alors à toi lecteur, voilà de quoi rafraichir ta mémoire concernant des "détails" du film :

Aliens, c'est l'histoire d'Ellen Ripley, une femme qui se réveille après 57 ans de sommeil (cosmique) et apprend que sa fille est morte. Cette femme n'a donc jamais pu accomplir son devoir maternel, symbolisé par la promesse d'être là le jour des 11 ans de sa petite Amy.

Ça, c'est le point de départ. Le point final, c'est le fight entre Maman Ripley et la Reine Alien. Un combat de titans dont la symbolique est plutôt évidente là.

À l'écran, dès les premières minutes, on fait face à ça :

La porte du vaisseau de Ripley vient d'être ouvert, entre un robot dont la forme fait autant penser à une tête d'Alien qu'à un Popol joyeux. On retrouve la lumière, la porte vaginale et l'ensemmeur métalique.

On retrouve ce genre de portes à travers le film, par exemple ;


Vous aurez remarqué qu'une horde de soldats suréquipés pénètrent la base et qu'à côté, Ripley complètement mouillée est l'une (la?) dernière à passer ce seuil. À rentrer en territoire ennemi.

Anecdote marrante sur le perso de Vasquez, femme soldat totalement opposée à Ripley. Elle cultive son look de soldat, tiens bien en évidence ses machines... À tel point que son partenaire (amoureux secret ?) lui balançe "Vasquez, on t'a déjà prise pour un mec ?".

Dans la même veine, une scène entre Ripley & Hicks sur comment utiliser une arme (pénis), le sous-entendu étant l'attirance mutuelle.

Faisons un bref retour en arrière avec ce sublime plan ;

Où comment le montage associe clairement Ripley à la Terre. Soit, une Mère.

mardi 10 novembre 2009

Thirst, ceci est mon sang (2009): Twilight Soju!

Aujourd'hui j'ai vu Thirst, ceci est mon sang (2009):

# Une réalisation Park Chan-Wook, récompensé à Cannes, avec des vampires.

# Et ça se bouffe à peu près les mêmes problèmes que son précédent film, Je suis un Cyborg. En moins pénible quoi.

# Comme d'hab, l'image est léchée, c'est visuellement sympa avec une caméra fluide qui vient hanter notre couple de malheureux.

# Mais ça se regarde souvent filmer, PCW fait de la belle image et oublie de raconter une histoire. Tout ça plus au moins bien jusqu'à la première scène de cul (wow, dans un film coréen mainstream!!!!), puis ensuite ça dégringole chaque minute un peu plus.

# Faut dire que le film prend trèèès bien son temps pour poser les personnages, puis une fois la situation débloquée (via le cul, la transformation), tout part soudainement en vrille pour mieux se rendormir 15 minutes plus tard.

# Ça donne des changements de tons surprenant qui m'ont bien fait sortir du film. À partir de là, les enjeux perdent en intérêt, tout comme l'évolution tragique des persos. Comme dans son Crush & Blush, une production PCW, et sa (longue) scène de jugement dans une école (lady vengeance stylz) où tous les persos sont réunis pour mettre les points sur les i. Ça pleure, ça gueule, c'est juste pas possible. Où comment détruire un moment clé de la résolution.

# Le vampirisme là-dedans ? Une façon d'écraser plus nos tourtereaux damnés. C'est là où je comprends mieux pourquoi on parlait de cynisme/mépris des persos. Quoiqu'ils fassent, ils ne peuvent que s'enfoncer. Le fait d'être vampire vient juste accélérer cette descente aux enfers.

# Dans le genre interminable, le final est parfait. Oh putain !

# L'affiche est un ratage photoshop complet; vous avez vu la longueur des bras de cette pauvre actrice. Heureusement, on verra un peu sa poitrine. Pfiou!

La Bob Note :

lundi 9 novembre 2009

Le questionnaire Libé de Soderbergh

Pour répondre à l'aimable offre de Fred;

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Elle trainait partout, chez les amis, les voisins, bien en évidence, mais cette VHS d'Orange Mécanique restait interdite : "Ce n'est pas pour vous" qu'on nous disait. Alors quand à 15 piges, la découverte se fait finalement, grande déception "C'était ça le truc interdit". Hé oui, la joie des gamins natifs d'une société où l'image, c'est plus que de l'image.

Une scène fétiche ou qui vous hante ?
Tarantino et sa blague au barman dans Desperados.

Vous dirigez un remake : lequel ?
C'est l'histoire d'un mec qui veut remaker le remake d'un remake qui s'appelle Les 10 Commandements. D'après certaines sources officieuses, le script original est bourré d'incohérences. Bon dieu de bon sang !

Le film que vous avez le plus vu ?
Aucune idée.

Qui ou qu'est-ce qui vous fait rire ?
En ce moment, les conneries de Will Ferrell et ses impros géniales. Même quand il dit rien, ce mec est marrant.

Votre vie devient un biopic...
Bob chez les thailandaises nudistes ? Avec une production design bien foireuse héritée des 70s et des dialogues vulgaires, histoire de faire frémir les quelques bourgeoises qui se seraient perdues devant cette OFNI.

Le cinéaste absolu ?
Un conteur sensassoriel.

Le film que vous êtes le seul à connaître ?
Miss Judoka règle ses comptes au Karaté. Oui, ce film existe vraiment.

Une citation de dialogue que vous connaissez par coeur ?
- Si je peux me permettre...
- Non, tu ne te permets pas, tu vas d'abord aller me nettoyer cette vilaine peau et ensuite tu te permettra.
(À quelques mots près quoi.)

L'acteur que vous auriez aimé être ?
Rintintin. Après tout, si lui peut le faire, alors moi aussi !

Le dernier film que vous avez vu ? Avec qui ? C'était comment ?
Oppai Volleyball. Anti-climaxique, avec une idole japonaise à la tête en plastique qui motive son équipe de jeunes frustrés en leur promettant de voir sa large poitrine. Evidemment, vous ne verrez rien mais le message sur la persévérance viendra vous illuminer le coeur à défaut de la bite.

Un livre que vous adorez, mais impossible à adapter ?
La Bible, d'où ma réponse plus tôt.

Quelque chose que vous ne supportez pas dans un film ?
Cet instant où l'on comprend que le film vient d'atteindre son degré d'intérêt maximum et qu'à partir de là, il ne cessera de sombrer. Soit 90% du reste du film.

Le cinéma disparaît. Une épitaphe ?
Bob Critique wuz herr.

Libre à toi ami lecteur de répondre à ce questionnaire.

(En checkant les autres blogs, je me rend compte du potentiel cinéphile zéro de mes réponses. Ça fait du bien d'être con)

samedi 7 novembre 2009

The Limits of control (2009): Dead Film

Aujourd'hui j'ai vu The Limits of Control (2009):

# Jim Jarmusch sur l'errance d'un supposé tueur à travers l'espagne.

# Y a du beau monde au casting; Gael Garcia Bernal, John Hurt, Tilda Swinton, Isaach de Bankolé ça donnait donc vraiment envie, ça avait l'air bien.

# Alors qu'en fait, c'est du film ambiancé à mort, porté par une zik psyché-ascenseur, trèèèès lent. Et surtout, ça raconte rien.

# C'est une succession de scènes avec Bankolé prenant 2 expressos, se reposant dans sa chambre, allant au musée, rencontrant des étrangers fringués comme au carnaval; recevant des boites d'allumettes. Voilà, ça dure 2h, toujours le même schéma.

# L'avantage, c'est qu'on est en Espagne, et que Jarmusch se pose dans des beaux coins, agréable à l'oeil, colorés. C'est beau, mais bordel, c'est chiant.

# Le périple métaphysique possède un symbolisme très lourd, toujours bien explicité à travers les quelques dialogues. Sur l'Art, le monde, l'homme, la vie, l'univers. Chaque personnage explique exactement la même chose à chaque fois, ça tourne dramatiquement en rond.

# Paz de la Huerta à poil.

# Y a quelques trucs intéressants dans le tas, le voyage du Solitaire contemplant inlassablement la vie/l'Art/le monde, l'utilisation finale de l'imaginaire.

# Mais ça fait peu; y a zéro intérêt/développemment des personnages, c'est juste des balançes à belle phrases, l'histoire n'existe jamais (l'espagne cé bo). Un film de poseur.

# Je garde la séquence de répétition flamenco. Très belle. Mas ça fait... peu.

La Bob Note : DECEVANT/10

jeudi 5 novembre 2009

Soeur Sourire (2009): Elvis au couvent

Aujourd'hui j'ai vu Soeur Sourire (2009):

# Biographie déprimante de la fameuse soeur dont la chanson Dominique a connu un succès planétaire. Une histoire en or pouvant parler autant du succès que de la religion que de l'évolution de la société moderne de l'époque. Mais non.

# C'est donc déprimant, l'histoire se laisse suivre, mais ça se concentre uniquement sur le côté humain tragique d'une femme qui a connu un moment de gloire éphémère en étant incapable de pouvoir passer à autre chose.

# Doublement déprimant; merci à la réalisation plate.

# Ça devient frustrant ces biopics francophones incapables d'embrasser un mythe et son ampleur. D'interroger le pourquoi du succès soudain/non-prévu d'une chanson à la con, pourquoi à ce moment précis, cette chanson a parlé à autant de monde.

# Puis les relations entre persos, c'est pas top. La mère supérieure, le prêtre, la cousine, l'impressario... y avait de quoi rendre cette histoire passionante, d'entourer bien la progression de la soeur sourire, perdue dans des questions personnelles/existentielles. Au lieu de ça, c'est plat, le tragique devient glauque (+ les décors/costumes kitchouilles).

# Le film passe à côté de son sujet, c'est pas tout de nous vanter que le tube de la Soeur a détroner Elvis, Les Beatles... pour zapper des points interessants comme la médiatisation, l'industrie musicale, le clergé, l'homosexualité.

La Bob Note : Frustrant/10

mercredi 4 novembre 2009

Bienvenue à Zombieland (2009): USZ

Aujourd'hui j'ai vu Bienvenue à Zombieland (2009):

# Oui, il a été jugé bon de rajouter "Bienvenue à" pour le titre français.

# La comparaison avec Shaun of the Dead se tient, sauf que l'humour anglais fait place au spectacle jouissif américain où dégommer du zomblard est un mode de vie.

# Beaucoup d'idées marrantes, la liste des choses à ne pas faire (qui sert d'intro au film, ahah), les façons de buter les zombies (porte de voiture; piano...), les Etats-Unis dans un état chaotique...

# Forcément, chaque perso présente des caractéristiques sympas, surtout pour les 2 mecs; entre l'étudiant frustré/effrayé et le taré, les 2 salopes font limite potiches.

# L'histoire est plus convenue, ça parle de confiance, de famille, d'amis, proposant des évolutions bateau parsemées de quelques bonnes blagues pour rendre le truc plus digeste.

# L'humour et les clins d'oeil référentiels sont trèèès nombreux, de quoi flatter la culture des quelques geeks en manque de reconnaissance. J'exagère, parce que le coup du banjo + zik Délivrance pour apater un zombie et lui défoncer la gueule, c'est très marrant.

# Je me demande comment ce film va se faire analyser, sachant qu'on se tape un beau discours sur la famille dans une époque complètement détruite. Qui pour parler du fascisme ambiant, de ces zombies tués froidement, du besoin rance de l'individu à retrouver ses racines/un groupe d'attache. Plus sérieusement, ça m'étonnerait pas que ce film se prenne des analyses socio-politiques dans les mois/années à venir.

# Oui, Jesse Eisenberg continue de jouer toujours le même rôle. C'est mieux que dans Adventureland, c'est déjà ça!

# Sympa le caméo, même si ça entraine une légère baisse de rythme (heureusement, le final vient redynamiser le tout). Ça reste un bon spectacle.

La Bob Note: Amber Heard mordue par un clodo/10

L'idéalisation d'une époque

Public Enemies. Le choix/rendu de la HD a perturbé pas mal de cinéphiles. Et c'est comme si on avait enlevé un artifice, le rendu devenant soudainement cheap, plus proche d'un oeil humain que d'une caméra. Un peu comme quand une génération réalise que le passé n'était pas en noir et blanc.

En virant la sur-stylisation habituelle des films (de gangsters) pour retranscrire une certaine réalité plus brute, plus 'concrète', le film boulverse nos habitudes de spectateurs. Mettant en avant l'étrange paradoxe de notre perception, d'une absurdité humaine.

Cet article revenait sur la confusion née dans la tête des spectateurs à propos de la caméra à l'épaule, censée apporter une touche plus réel aux films. C'est-à-dire, que le spectateur en arrive à considérer la caméra comme l'oeil de la réalité, confondant le média et l'effet. Pour preuve, ouvrez simplement grand vos yeux.

C'est finalement exactement cette même confusion qu'on retrouve au niveau de la stylisation des époques. Où le média supplante dans la tête du spectateur, la réalité.

(et pour certains, se rapprocher du réel, c'est tuer la magie)

mardi 3 novembre 2009

La caméra à l'épaule c'est mal

Ça fait maintenant 7-8 ans que les cinéphiles redécouvrent les plaisirs d'une caméra à l'épaule. Depuis les conneries Greengrassiennes et autres youtuberies abramsiennes, cette façon de filmer est devenue synonyme de plans illisibles, de maux de tête... Du mâââl.

Et en fait, c'en est devenu une vérité absolue pour bon nombres de cinéphiles (suffit de parcourir vite fait les forums/blogs), la caméra à l'épaule est perçue comme une agression.

Dernièrement, c'est ce qui a été souvent reprocher à District 9 et Démineurs.

Mais, mais, ça en devient terriblement absurde ! Le spectateur associe directement "caméra à l'épaule" = "mal" sans tenir compte de l'utilisation qui en est faite.

Parce que dans le cas des 2 films cités, la caméra portée répond exactement à la tâche millénaire d'un plan (de cinéma) : transmettre des informations sur l'histoire, permettre aux spectateurs de comprendre visuellement ce qu'il se passe.

Mé bon, sa bouje 2 partt é on pe ri1 voir lol

lundi 2 novembre 2009

Une cinéaste sur les "films d'en bas"

Dans cet article, la cinéaste Simone Bitton nous parle de la place des "films d'en bas" au box office français. C'est bien, ça permet de faire 2 découvertes en même temps; une réalisatrice et une expression plutôt étrange.

Moi bêtement, je me dis "films d'en bas", ça doit désigner les trucs populaires. Mais en fait, non, c'est des petits films indépendants au potentiel auteurisant/réflexif important (plus globalement, ça regroupe les films de niche/ressorties, pas la peine d'invoquer l'Auteur pour ça quoi).

L'initiative de l'article est super, elle l'avoue dans son intro "une opération de transparence qui est assez rare dans mon métier : l'analyse contextualisée de la première semaine d'exploitation commerciale de mon film." Ou comment foutre la honte à 90% des journalistes cinéma qui nous balançent des chiffres sans jamais les décrypter (je pige quasi-quedal aux nbres d'entrées, j'imagine pas le pékin moyen).

Ensuite, passée le sentiment du "c'était mieux avant", elle confirme simplement le pouvoir des distributeurs majeurs. Et l'errance des distrib indés, perdus dans cette bataille.

J'étais parti pour rigoler de Mme Bitton (cul), mais au final, j'ai surtout l'impression que face à une main-mise ferme sur le "parc des salles françaises", les "petits" éprouvent une difficulté énaurme à exister alors même qu'ils disposent du média internet et qu'à part pleurer/se plaindre, les journalistes/cinéphiles font pas grand chose (le loto-cinéma, c'est leur dada)

Ça, putain, c'est déprimant.

A Perfect Getaway (2009): La blage

Aujourd'hui j'ai vu A Perfect Getaway (2009)

# Un couple de jeunes mariés est en lune de miel à Hawaii, durant une promenade ils rencontrent 2 autres couples. Problème, les infos annoncent qu'un couple de tueurs vient de faire ses 1ères victimes... OhOOoOOOO !

# C'est un whodunit - kikafaitkoi. Le but, c'est de nous plonger dans le doute, dans l'angoisse que nos héros deviennent les prochaines victimes. Mais forcément, il y aura un retournement (très) subtil.

# Je déconne, le film se grille dès le 1er quart d'heure et va continuer à s'enfoncer jusqu'à la barre des 60 minutes en nous offrant tellement de contre-informations qu'il sera difficile d'être surpris par le twist.

# Et au bout de la 1ère heure, on doit se farcir 10 minutes de flashbacks bleutés qui nous expliquent le pourquoi du comment du pourquoi. Genre, on doit être là et dire "OH NON C PA VRÉ!" (je maintiens l'ambiguité de la remarque hein).

# Puis le film ose une mise en abyme; l'un des jeunes mariés est un... scénariste de films! Au vu de son devenir, ça sent bon la fumisterie. Bravo messieurs !

# Y a Milla Jovovich, qui d'emblée grille toutes les possibilités du film. Je veux dire, depuis quand cette nana joue autre chose que des psychopathes droguées ?

# Par contre, ça doit être super beau Hawaii. Entre les paysages et les touristes qui se baignent à poil dans un parc naturel, c'est la classe !

La Bob Note : Olyphantastique/10
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