samedi 30 mai 2009

Le Point Kubrick va sauver votre vie !

Trouvé sur ce forum, une excellente idée qui devrait permettre de faire avançer de nombreuses conversations cinéphiliques, j'ai nommé le bien heureux POINT KUBRICK :

"Plus une discussion concernant le cinéma (surtout français) sur Internet dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant 2001 ou Kubrick s'approche de 1.

Exemple: Martys est le nouveau 2001 du cinéma de genre"

Qui fait directement référence au tristement célèbre Point Godwin qui estime qu'une conversation est morte lorsque l'un des intervenants fait un parallèle avec le troisième reich.

The Sniper: Commando à Hong Kong

Revenons à quelque chose de plus sérieux, aujourd'hui j'ai vu The Sniper (2009) :

# Film hong kongais sur une troupe d'élite sniper rongée par des problèmes d'égo. Ça fleure bon le pitch typique des années 80, pretexte à montrer de l'homme musclé sous un soleil de plomb et quelques moments plein d'héroisme.

# C'est réalisé par Dante Lam, et si son film Beast Stalker avait au moins le mérite d'avoir une astuce scénarique que personne n'aura vu dès les 5 premières minutes allié à un casting qui tient la route, ce Sniper est un naufrage qui sous-exploite son pitch de départ. Oui, c'est possible.

# Pour les scénes d'action, comme c'est des moments tendus, la caméra gigote de partout. Qu'est-ce qui se passe, boarf, on sait pas trop mais on peut essayer d'imaginer qu'il y a un truc de fou à l'écran.

# Le film a été retardé à cause d'un scandale impliquant l'un de ses acteurs, un jeune et bel éphèbe dont les photos érotiques ont attéri sur le web. Rien grave si ce n'est qu'il s'est offert quelques bons moments avec des vedettes locales. Dans le film, il est le jeunot au coeur pur un brin arrogant.

# Si le ciné HK des années 80 assurait un minimum niveau spectacle, ce Sniper demeure plat en jouant un peu sur le côté testostéroné sans aller trop loin. Ca nage dans du cliché, dans des scènes chiantes avec des persos nazes ("je suis le premier, tu ne me battras jamais, JAMAIS !").

# En même temps, le cinéma HK ça ressemble un peu à rien. Comme The Sniper.

La Bob Note : Edison KIKI Chen/10

Trilogie Matrix (1999-2003) : L'Enfer est à lui

Alors que le 1er volet avait suscité un culte, les suites sont souvent considérées comme de la grosse diarrhée sur pellicule. À la sortie de Matrix Reloaded, j'avais été plutôt énervé et j'avais donc préféré attendre la copie pirate de Revolutions qui sortirait 6 mois plus tard. Quelques années plus tard, mon jugement a totalement changé.

Non seulement les suites ne sont pas d'horribles merdes, mais elles accompagnent et transcendent de loin le matériel de base posé par le 1er volet. En effet, alors que le public esperait voir l'épisode 2 developper le rapport monde réel/fictif, les réalisateurs ont préférè explosé ce rapport. Les 2 mondes deviennent 2 facettes d'une même illusion-simulation virtuelle.

Ce qui engendra une autre déception chez certains, Matrix n'étant qu'une simulation par ordinateur où les personnages incarnent simplement des virus, programmes... Tout ça pour ça diront des spectateurs, oubliant à quel point les textes fondateurs de notre civilisation sont construits sur ce modèle de métaphores/symbolismes.

Revenons sur le parcours de Neo. À la fin du 1er volet, il maîtrise pleinement le monde dit fictif, il est capable de voir ce monde à son essence même (le code) et de s'affranchir de toutes les barrières imaginables (lois physiques). Le second volet apporte une nuance magistrale. C'est la scène de l'Architecte, par Amour, Neo fait le choix d'amener ces mondes non pas à leurs "rechargements" mais à leurs "révolutions". D'où les titres.

Révolution ? C'est-à-dire ? Jusque là Neo maîtrisait le monde "fictif", mais dès le 3ème volet, il va progressivement maîtriser la "réalité". Certaines situations viennent d'ailleurs casser la stricte séparation que l'on pouvait avoir entre ces 2 mondes. Les "pouvoirs magiques" de Neo apparaissent aussi dans cette "réalité" (stopper les machines), mais surtout, c'est son propre cheminement qui fait directement référence à la fin du 1er volet : voir le monde à son essence.

Il maîtrise les 2 mondes et va les unifier. Par cette ultime épreuve, Neo devient Autre chose (la Lumière ?), et amène les mondes à leur Renouveau (Révolution quoi). On peut même aller plus loin, car peut-être que par son action, Neo devient le Monde même ? C'est une vision cosmique assez poussée susceptible de symboliser la quête ancéstrale des Philosophes.

Bref, si Matrix est souvent associé à de la branlette philosophique (?), on a tendance à oublier à quel point le film construit avec brio un monde déstabilisant nos propres sens & principes.

Les émissions ciné TV

Histoire d'ajouter mon grain de sable à cette superbe critique de l'état des émissions cinéma à la Télévision, je veux revenir sur un détail de réalisation très désagréable; la place du spectateur.

La plupart de ces émissions se construisent dans un cadre faussement intimiste où l'on aurait l'impression d'assister à une discussion entre potes, sauf que là, les discussions ressemblent plus à de la pub qu'à de la petite pantalonnade amicale.

Comme si on regardait un match de tennis (et encore, que les amateurs me pardonnent), nous voyons les "amis de toujours" se congratuler 90% du temps.... finalement ça ressemble plus à une coppulation bien vener qu'à du tennis. On découvre le cinéma en mode "prends ça dans ta bouche et ramène ton cul ici". Agréable, non ? NON.

Cette discussion commerciale ne laisse presque jamais l'invité s'adresser directement à la caméra, le privilège est réservé au présentateur vedette dont le sourire écarlate dévoile sans peine l'étendu de son effort (ou réconfort dirons certains).

Humble lecteur tu auras bien sûr remarqué que l'entreprise est commerciale, et que le cinéma finalement c'est une toile de fond histoire de. Le tout étant soutenu par la curiosité du spectateur qui regarde l'émission publicitaire lui vendant son film français de la semaine à défaut de trop l'éveiller aux plaisirs du cinéma (non crypté s'il vous plait).

Bien sûr, il reste quelques émissions sur le sujet. Pas forcément surprenantes. Pour le reste, il y a Internet au cas où on l'aurait oublier après XX années de bouffonneries télévisuelles

vendredi 29 mai 2009

Le Labyrinthe de Pan (2006) : Alice au pays...

Lors de sa sortie le Labyrinthe de Pan avait été majoritairement perçu comme le récit d'une enfant qui refusant l'horrible réalité franquiste, va se réfugier dans le monde imaginaire des contes. La critique d'un régime politique et de son contexte semblait être le principal point d'importance de ce film. Pourtant...

En allant voir derrière le miroir, il se trouve une autre "lecture" possible du récit, que je trouve clairement plus intéressante. Pourquoi ? Déjà parce qu'on va l'ignorer tout naturellement, un refus qui en dit beaucoup sur notre mentalité d'êtres cyniques nourris à l'actualité des JT misérabilistes.

Serait-il possible que le monde imaginaire existe bel et bien ? Qu'il ne soit pas une échappatoire à la réalité, mais qu'il fasse partie intégrante de cette réalité. Impossible, les contes c'est pour les enfants, et la petite fille se trouve dans un environnement pas agréable. La logique est toute trouvée, l'imaginaire n'existerait pas.

Heureusement on nous aura prévenu qu'avant d'être une simple petite fille perdue, il s'agit d'une princesse. Les fanas de contes auront compris qu'une princesse désigne celle qui porte l'or, c'est-à-dire une elue en devenir. Et on commencera aussi à se rappeler de l'histoire de cette fameuse rose qui demande tant de sacrifices et dont les bienfaits sont légendaires.

Le fameux Pan du labyrinthe (dont le but est de trouver le centre, le coeur peut-on dire) n'est peut-être pas si démoniaque qu'on le pense, lui qui dans les traditions ancéstrales incarnait la Connaissance. Il fait office de Guide. Et croyez-le ou non, il est aussi les 3 monstres que l'on verra au cours de l'aventure.

Par ces 3 monstres, ces 3 pas-sages, il met à l'épreuve notre princesse. Pas pour le plaisir de la tester, mais pour permettre qu'à la bonne heure, elle fasse le bon choix. De cette manière, elle aura terminé son apprenti-sage, et redeviendra bien une Princesse.

Le bon choix ? Attention SPOILERS; c'est de préfèrer se sacrifier plutôt que de tuer un nouveau né innocent. Si cet acte peut paraître nian-nian pour certains, il dévoile à quel point l'apprenti doit pouvoir sacrifier tout ce qu'il est, tout ce qu'il, tout ce qu'il pense, pour pouvoir accomplir son initiation.

Cela n'enlève en aucun cas l'état du monde dans lequel navigue la petite fille. N'oublions pas que pour sa deuxième épreuve, il lui est demandé de revenir des Enfers sans succomber aux désirs, ni au monstre (sachant qu'il est inspiré de Saturne, on pourrait même aller plus loins).

En clair, Del Toro réalise ni plus ni moins qu'un conte moderne à la portée universelle. Juste ça.

La promotion d'un film, le buzz et les stagiaires

Grâce à Internet, les spectateurs peuvent partager leurs opinions sur un film. Par Internet, les distributeurs font tout pour faire connaître leurs films. Le rapport ? Les faux avis postés par des stagiaires en com' pour assurer veugra le buzz sur l'internet.

On assiste donc à des avis bidons plus ou moins grossiers (je dis plus ou moins parce qu'on voit que les plus grotesques, quid des autres ?) qui doivent rassurer l'audience potentielle du film. Genre on essaye de vous convaincre de l'intérêt d'un de ces films français digne d'un téléfilm du dimanche soir qui sabote depuis tant d'années ce truc rance qu'on appelle culture.

"Wouaw, j'ai jamais vu de film aussi bien" nous dit le jeune stagiaire imitant Germaine de l'Aine. Oubliant que même Germaine a degueulé en voyant l'affiche du film.

Avec tout ça, les gens deviennent de plus en plus frileux. Un avis trop positif c'est louche, ça doit être un de ses stagiaires de merde qui nous prend un peu pour des cons. La parano s'installe dans les esprits des spectateurs, pourquoi devrions-nous faire confiance à ces avis. Bien sûr quand il s'agit de la presse, le doute disparait, on se rattache à notre camarade du Monde car notre sensibilité est identique. Un peu de sérieux, quand même ! Vraiment ?

Pendant ce temps-là, des sites amateurs publient tels des putes les actualités, nouvelles images ou bandes-annonce d'un film-a-voir, aucun mot de travers, la communication se fait naturellement grâce à ces fans qui font par passion le travail de notre ami stagiaire. Là-dessus, personne ne doute, au contraire, même les frileux sont heureux de faire tourner l'image du Tintin de Spielberg. Certains vont même jusqu'à se battre pour avoir l'exclusivité dans leur cercle d'amis.

Léguman, superstar du potager...

The Fall : po-ai-sie

Aujourd'hui Papy Bob a vu The Fall, un film de 2006 (oula, c'est vieux) :

# Dans les années 20, dans un hosto une petite fille devient pote avec un cascadeur aux 2 jambes cassées, il va lui raconter l'aventure de 5 grands héros. La beauté de l'imaginaire (sniff).

# Dès l'ouverture, visuellement ça cherche à t'épater, c'est sublime, incroyable, avec le ralenti et la 7ème de Beethoven. Puis ensuite, tu retrouveras cette beauté à travers l'aventure contée par le cascadeur. Des plans incroyables, des paysages somptueux aux couleurs magnifiques. Sublime.

# Photographie soignée et idées folles suffisent pas à faire un film. C'est beau, mais heu, à part poser dans tous les sens possibles, ça cherche pas à être interessant.

# Ahhh mais oui, la petite fille est mignonne avec son roumanglais, et le cascadeur est sympathique. Les héros sont haut en couleurs. Mais. C'est. Chiant.

# L'imaginaire comme une toile vide d'émotions. Le potentiel de l'histoire racontée n'égale jamais la richesse visuelle du film.

La Bob Note : J'ai fait un rêve/10

Genius Party Beyond (2009) : Vers l'infini et au-delà

Parce que l'animation japonaise ce n'est pas juste Hayao Miyazaki, je viens de découvrir ce Genius Party Beyond, film omnibus faisant suite à Genius Party tout court, et c'est produit par le Studio 4°C. À qui l'on doit Mind Game et Amer béton. Déjà, ça se pose bien niveau qualité.

Pour faire simple et direct, je vais me permettre de résumer la note d'intention de chaque segment, afin de montrer qu'il ne s'agit pas là seulement de dessins animés experimentaux un peu chelous.

Gala (Gaïa ?) - Quand l'Oeuvre de la Nature s'opère en parfaite harmonie, quand les esprits et les Dieux accomplissent une oeuvre titanesque mais invisible/anodine aux yeux des humains.

Moondrive - Quand la poursuite d'un but/d'une finalité se révèle vain, reste l'experience.

Wanwa - Quand un enfant s'aventure à percevoir le monde via ses yeux innocents, est-ce vraiment imaginaire ?

Toujin Kit - Quand le monde de l'imaginaire prend vie, le rationnel fait tout pour le détruire.

Dimension Bomb - Quand le temps et l'espace disparaissent pour mieux faire apparaître l'experience même, où se mélange tous les sens. Les frontières entre rêve et réalité s'effacent dans la tête de l'adolescent. Pour combien de temps encore ?

jeudi 28 mai 2009

Hellboy 2 (2008) : "c'est un film gentillet et niais"


C'est pas souvent, mais parfois il y a des films qui explosent la carapace du Père Bob Critique. Récemment, j'avais parlé de Mon Voisin Totoro, et là je rajoute Hellboy 2, un grand film.

Curieux, j'ai été faire un tour du web histoire de voir ce que les autres en pensent. Ce j'ai lu le plus souvent c'est que "c'est un film gentillet et niais" quand d'autres n'hésitent pas à chier littéralement dessus via des jeux de mots périmés avant même d'avoir osé exister (Hellbouze LOL).

Je me suis demandé si certains d'entre eux ont eu conscience de ce qu'ils ont vu. Je parle pas de savoir si le film est bon ou pas, mais de ce qu'il propose aux spectateurs.

On parle de super-héros, alors les gens aujourd'hui veulent du truc sérieux et dark parce que c'est la mode, parce que ça fait plus adulte, plus interessant et profond. Bah, preuve que non. Hellboy 2, c'est juste un manifeste de philosophie antique assez intelligent pour exister en simplicité et finesse sans faire des clins d'oeil à outrance à la maturité de son audience.

La note d'intention du film c'est de nous rappeler à quel point le fantastique est une partie intégrante de notre vie, mais que nous autres humains nous préferont rester dans une approche cartésienne où la magie est reservée aux enfants, et où la Vraie vie c'est nos questions d'intérêts, notre ego, notre pouvoir...

Le film nous invite donc à repenser notre rapport au monde (me parlez pas d'écologie). Une question essentielle qui passionne les Philosophes depuis maintenant plus de 5000 ans. C'est ça qui est qualifié de gentillet, d'inoffensif et de niais ? Un point simple qui pose une question essentielle à son audience, sans l'enfermer dans la vision complaisante d'un monde en crise. Mieux que la société ses troubles, on interroge l'homme à la source, vous même.

Si il y a des interessés, je reviendrais sur Le Labyrinthe de Pan, aussi très bon !

Air Doll: ...Poupée de son

Aujourd'hui j'ai eu l'honneur de voir le film Air Doll (2009)

# Ça doit être la mode les films sur les frustrations sexuelles, l'autre jour c'était Girlfriend experience en provenant des US, maintenant nous voilà avec la version japonaise. On avait une star du porno, on se retrouve avec une idole-actrice-mannequin-voirCV coréenne. C'est moins glamour, ouais.

# Sauf que là, on est plus dans du ciné indé américain bien lourdingue, mais dans du cinéma japonais tendance auteur sensible et touchant. J'ai mis du temps à trouver la différence (y a un piège).

# Moins glamour, mais c'est quand même l'histoire d'une poupée gonflable qui prend vie. Qui s'interroge sur les rapports humains de notre époque si tourmentée par la crise où finalement chacun se détourne de son humanité pour mieux vivre dans le superficiel. C'est simple, c'est beau, c'est presque du bénéton japonais.

# J'ai du mal avec ces chroniques d'une humanité triste où on t'explique bien à chaque seconde que c'est une chronique d'une humanité triste. Surtout quand ça dure plus de 2 heures.

# Visuellement c'est mieux torché que la truffe indé mentionnée plus haut. Ça respire la vie, la simplicité, l'actrice est sympathique, l'histoire est lente et HUMAINEMENT HUMAINE, y a une scène de cul malsaine-ou-réaliste c'est au choix (ça va analyser à fond chez les critiques).

La Bob Note : KAWAIIIIIII/10

Cinéphile Langue de Pute #1

J'inaugure ce nouveau rendez-vous, afin de vous faire partager les remarques éclairantes de cinéphiles emmerdants. Aujourd'hui, à propos de Vengeance, le polar chinois avec Johnny Hallyday :

en dehors des grandes villes ARP (NDBOB: le distributeur) diffusera principalement la VF pour la province, de cette manière le beauf fan de Johnny (pas Johnnie) réfractaire aux VO sous titres ira peut être filer 8€ à un cinéma pour aller voir "l'idole des jeunes dans un film noich" et le distributeur fait plus d'entrées...


J'adore le débat sur la VF/VO sous-titrée. En général, les mecs essayent de se démarquer d'une populace misérable préfèrant la version française à la pureté et beauté de la langue originale. L'important n'étant pas de voir le film, mais de se positionner socialement et moralement par rapport à l'objet culture. Où quand ceux qui prônent l'ouverture se retrouve eux-même en plein délit de mépris élitiste.

mardi 26 mai 2009

The Girlfriend Experience: Poupée de cire

Aujourd'hui j'ai vu le film The Girlfriend Experience (2009):

# Les amateurs apprecieront de découvrir la pron star Sasha Grey sous un angle différent... celle d'une escort girl de luxe au service de riches américains, qui vit avec un prof de gym.

# C'est du film américain indé réalisé par Steven Soderbergh, le réalisateur de Che & les Ocean's Eleven. Là, le mec se fait plaisir avec un retour aux sources, loin des grosses prods habituelles puisque ce film sort en parallèle en vidéo et en salles (vous vous souvenez peut-être de Bubble, c'était aussi de lui.. erf).

# OK, on voit Sasha Grey à poil. Mais on assiste surtout à beaucoup de conversations. Et finalement, l'un des thèmes du film c'est de mettre en parallèle la situation économique actuelle, le changement de président américain et les américains. On est plutôt du côté des riches, qui ont beau avoir une famille, de l'argent et des problèmes financiers, ils aiment bien se payer une escort girl histoire de retrouver un peu de simplicité, d'amour et d'humanité dans ce monde de brute.

# Évidemment, la nana vend son coeur, et son copain qui accepte parfaitement la situation, aide les gens à retrouver la forme physique d'un bel éphèbe américain. En gros, deux faces d'une même illusion dans une période de crise.

# Mais ça parle quand même énormement. Beaucoup.

# J'étais surpris de voir que le film durait à peine 1h17.

# Encore plus quand j'ai eu l'impression que le film avançait bien alors qu'on en était qu'à la 26ème minutes. J'ai pas pu aller plus loin, la photo est belle, mais bon, l'aspect film indé à message sur l'homme comme produit d'une déshumanisation outrancière totalement acceptée avec une pron star en tête d'affiche, c'est pas forcément un gage d'intérêt.

# Pas de Bob Note aujourd'hui, juste cette image :

Allez bande de salauds, allez googler ailleurs Sasha Grey.

Comment qu'on arrive chez Bob Critique ?

Mes quelques 10 visiteurs quotidiens seront heureux d'apprendre par quels mots clés les gens arrivent sur Bob Critique, suivi d'un commentaire :
  • le nasisme - comme quoi je maîtrise le langage KIKOULOL
  • chien de prairie qui rit - moi aussi j'adore les marmottes qui rigolent, je suis zoophile
  • comment un film aurait du se finir - bonne question, reste à savoir quel film
  • cépabien.com - une autre preuve de mon niveau de KIKOULOL
  • indiana jones sur le <<>> - d'accord
  • lol coréen - je maîtrise pas encore le KIKOULOL coréen
  • mets moi la - toi aussi t'es zoophile ?
  • the hangover bob critique - hé oui, je suis déjà vip
  • mon voisin appel sont enfant jesu - Jésus 2, le retour
  • jessu 2 le retoure - bah voila tout s'explique !
  • www.le pays imaginair haribo.com - ?
  • le chien bob a disparu - merci
  • qui est bob dans batman - je sais pas
  • skata or die le film c dla merde - mé ouiiiii

Cannes, son festival, son palmarès, ses victimes


Tu penses que les cinéphiles les plus sérieux vont à Cannes pour regarder des films, éventuellement pour mépriser le public qui découvrira ces films 6 mois plus tard, et qu'en aucun cas ils s'interessent aux potins mondains qui aliment les tribunes de torchons popole.

Mais depuis le palmarès de Cannes, je peux t'assurer que même les cinéphiles les plus sérieux peuvent se soumettre au dictat du domaine people. Ceux qui conchient allègrement les lecteurs de Voici se comportent pourtant exactement pareil en polémiquant sur ce palmarès Cannois.

Certains dévoilent les tensions au sein du jury, revèlent les phrases qui auraient été prononcé par des membres du jury ("non mais j'hallucine koa!"), on soupçonne du copinage, du compromis.

En fait, c'est la fête du slip à la Dallas.

Vous me direz, au moins pendant ce temps-là, on parle ni des films, ni de sujets interessants. Alors qu'est-ce qu'on ferait sans Cannes et ses cinéphiles groupies qui s'ignorent par pudeur mondaine ?

Vous aurez aussi remarquer à quel point personne ne s'indigne de voir parader la ministre de la culture, jamais, au grand jamais, interpellé sur l'échec programmé de son projet HADOPI. C'est sans doute plus intéressant de voir les gens se faire prendre en photo sur un tapis rouge d'occasion, exhibant tels des mannequins en plastique les élégantes robes prêtées par des célèbres marques.

Mais bon, vous vous rendez compte de ce qu'à dit une membre du jury à la présidente ? "T'es pas ma mère quoi". J'en reviens toujours AP WAM!

(putain, misère...)

La Vengeance de Johnny Hallyday


Cannes oblige, je me suis fait kidnappé par une bande de fistfuckers cocaïnés égocentriques prêts à tout pour obtenir une place pour les "marches". Mais faisons place à l'actualité, la vraie, celle de la sortie récente d'un polar chinois avec Johnny Hallyday dans le rôle titre.

Moi, j'aime bien le cinéma asiatique et tout ça, alors je m'étais dis que si le film faisait un putain de succès, on pourrait bouffer plus de bonnes peloches asiatiques. J'avais confiance en lisant les premières critiques qui nous expliquent à quel point Johnny Hallyday tenait le rôle de son existence, avec son regard de coquille d'huitre laissant transparaitre le souvenir de ces douleureuses nuits parisiennes au Poing d'Acier.

La réalité est bien différence. Le film fait un magnifique flop, les fans du cinéma asiatique adoptent tous plus ou moins une attitude de Seigneurs rejetant fièrement ce film bâtard osant mélanger la pureté asiatique avec l'horreur française, et les autres ne savent même pas que ce film existe. Ou du moins, ils savent que Johnny Hallyday est dans un film mais bon, c'est Hallyday, le mec qui fait des pubs pourries ou qui écrit les plus grands textes de la chanson française.

mercredi 6 mai 2009

Push: Smallville

Aujourd'hui j'ai vu le film Push (2009) :

# Lors d'une réunion entre producteurs, l'un d'eux dit aux autres "j'ai une super idée innovante les mecs, on va faire un film avec des gens qu'ont des pouvoirs étranges et ça se passera à Hong Kong", un autre répond "mais ouais comme les X-Men quoi !", et un autre ajoute "ou Heroes en fait". Finalement ils sortent de la salle tous contents d'avoir trouvé un autre concept incroyable de film !

# Push, c'est comme le film Jumper l'an dernier. L'idée concept intéressante mais jamais developpée de manière à être intéréssante. C'est un peu moins beauf que Jumper où le mec pouvait se téléporter et donc faire surfe à Hawai le matin et niquer une londonienne l'aprem. Trop fort !

# D'un côté il y a les gentils et de l'autre il y a la méchante organisation secrète américaine qui mène des experiences secretes pour faire des surhommes. On nous rappelle quand même qu'à la base c'est des experiences nazis, comme ça que les méchants sont vraiment des maychans.

# Superficiel à mort, les pouvoirs sont montrés mais pas trop, grosso-modo ça parle beaucoup, ça s'inquiète énormement, et ça fait un peu l'amour. Avec des persos sans aucun intérêt.

# Putain, l'idée est génial mais il préfère rien raconter. On découvre plein de connexions, d'ambiguités mais on ira jamais plus loin. L'essentiel c'était de montrer un peu les pouvoirs super cool de la mort.

# J'adore le sous-texte sur la drogue, parce qu'on a quand même une gamine de 13 ans qui ressemble à une pute droguée dont la mère est internée, des chinois qui a force de prendre trop d'exta se mettent à s'exciter et gueulent bien fort avec des tronches de poissons... Sans parler que le but du film, c'est de récupérer une piqure.

# Les combats sont dantesques, tu sais que les persos utilisent des pouvoirs, mais tu comprends jamais ce qu'il se passe à l'écran. C'est à toi de t'imaginer et de comprendre. Hollywood stimule ton imagination.

La Bob Note : Star Trek/10

lundi 4 mai 2009

Martyrs: Embrasse-moi, mets ton doigt...

Aujourd'hui j'ai vu Martyrs (2008) :

# Y avait un gros buzz autour du film lorsqu'il est sorti l'an dernier, il était classé directement comme "le film français le plus extrême jamais réalisé", censé nous faire oublier les médiocres Frontière(s) et À l'intérieur. Les fans le disaient tous avec sincérité, c'est le film de genre céfran.

# Vu la réput' j'étais impatient de découvrir ce film. Mais après 10 minutes devant, j'ai compris que la curiosité comme l'impatience sont de vilains défauts. Martyrs n'est qu'une autre grande déception française.

# De quoi ça parle ? J'en sais rien. On y voit des gens se faire tuer, se faire torturer, ça gueule sans arret, avec des supers mouvements de caméra, c'est avec 2 actrices mignones dont l'une a complétement disjoncté.

# Le film essaye quand même de nous plonger dans des questions métaphysiques sur la mort, la douleur et l'amour. "Essaye" hein. Parce qu'en fait, comme il y a pas d'histoire, l'ampleur métaphysique elle arrive comme un cheveux sur la soupe. Genre, on va faire réfléchir les spectateurs sur un truc trop de fou de folie histoire de finir le film sur quelque chose.

# Alors si je sais pas c'est quoi l'histoire, j'ai bien vu les grosses explications bien lourdingues balancées pour essayer de faire avançer le film. Genre, faudrait pas oublier qu'on fait un film. Ce qui donne des scènes de dialogues nazes explicatives à mort.

# Le pire c'est la fin. Le carton final. L'ambiguité du titre. Ça m'a rappelé le poème d'un camarade de classe en 4ème "le soleil brule les espoirs des ames errantes". Sauf que là c'est pas une dissert de 4ème, c'est un film.

# J'adore les réactions des fans, "ouais mais tu vois, c'est une expérience sensorielle purement subjective et choquante". Sans oublier les interpretations complètement connes de la fin. J'adore les fans, faire une généralisation à partir d'un ressenti pour mieux contrer toutes les remises en cause du film. Ne sensoriellisons pas trop.

# Le perso de Mademoiselle. Heureusement qu'elle est là pour nous dire de quoi le film essaye de parler. Mais rassurons-nous, car après tout ce film est une "expérience sensorielle purement subjective". Même s'il se passe rien, même si ça raconte rien, même si c'est chiant.

# HUUAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHU. Au bout d'1h30, ça fait mal aux oreilles.

La Bob Note : Bueuharp/10

Fanboys: Suck my geek

Aujourd'hui j'ai vu Fanboys (2009) :

# Aux Etats-Unis, ils ont commencé depuis quelques années à s'apercevoir de l'existence, mais surtout de la force d'un public de fans spécialisés dans les BD, les jeux vidéos... Des gens considérés comme des handicapés sociaux, gros, bouffeurs de chips, moches mais qui peuvent assurer le succès d'un produit. Intéréssant donc.

# C'est pourquoi des producteurs ingénieux (forcément) se sont dits que ce serait pas mal d'exploiter ce public. Leur vendre de la merde en utilisant des franchises qu'ils adorent. Qu'ils iraient défendre, ou critiquer sur des centaines de pages d'un forum internet.

# Fanboys condense avec brio ce mépris organisé. Comment titiller le fan en le caressant dans le sens du poil pour au final, ne rien lui raconter tout en lui subtilisant quelques dollars.

# Le film tourne autour d'une bande de potes fans de Star Wars qui veulent voir l'épisode 1 avant qu'il sorte sur les écrans. Comme 1 de leur pote a le cancer, ils décident de se lancer dans un road trip super ultra lolant mdr.

# Tous les clichés bien méprisant sont au rendez-vous. Le gros porc intégriste, le binoclard, le mec sérieux rentré dans "le monde adulte", la nana qu'ils veulent tous baiser... Puis les guest stars connus de ces fans, Kevin Smith et compagnie. Histoire de bien savoir qu'on est dans un film qui comprend le fan qui est nous, LOL MDR xD

# Heureusement pour nous, le film a été completement haché, l'histoire demeure superficielle, rythmée par des gags nazes ("ton cul sent encore le jambon hihi") et des rencontres avec les fans de Star Trek parce que fatalement quand t'es fan de Star Wars tu peux pas blairer ces pds de trekkies. D'où les blagues lourdes sur les univers respectifs.

# Haché, parce que le film a trainé genre plus d'1 an dans les tiroirs d'un studio avant enfin de sortir. Quand tu vois le résultat final tu comprends pourquoi, c'est juste de la merde sans intéret qui se contente des gros poncifs sur les "GEEKS" ou "NERDS" avec la bonne morale sur l'amitié.

# Le genre de film Fausse Bonne Idée.

La Bob Note : Jean Luke Vador/10

Samantha Darko: La rivière aux pigeons

Aujourd'hui j'ai vu Samantha Darko (2009) :

# J'adore la mentalité des producteurs. Puisqu'un film marche, autant en faire une suite. Comme Donnie Darko est devenu un film culte, des mecs se sont dits, "tiens on va faire une suite mais avec la soeur du personnage principal comme il a crevé". Mais pas pour développé l'univers, ou le respecté, non juste pour faire une suite.

# Alors la recette est exactement la même, mais avec la soeur. Des apparitions bizarres, des longs plans sur les nuages pour faire style "la métaphysique du vide en pleine action", un personnage principal un peu perdu... Bien sur, TOUT sonne bidon.

# Ça en devient ultra kitch en fait. Avec des personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres, joués par des acteurs à la ramasse, c'est fou mais ça ressemble à une mauvaise série tv des années 90. Sauf que ça dure plus de 50 minutes.

# Le perso du beau gosse est incroyable. Quelque part entre Orlando Bloom et Tom Cruise et les sosies ratés de Elvis. Oui, je sais, il faudrait en fait crier au génie parce que ce personnage incarne la beaufitude grandiose d'une décennie au bord du grouffre, dont les répères ont tous été avalé par la publicité Levis. Ou peut-être qu'en fait, c'est juste naze.

# "Oui meci Bob, tu as gâché 1h30 de ta vie devant ce truc pour nous, c'est sympa". Hé bien non, j'ai arrété le film au bout de 30 min, et j'en suis très fier. Il y a toujours ce besoin du cinéphile d'endurer la pire merde parce qu'il faut l'avoir vu, parce que c'est une nécessité pour obtenir le diplôme du Cinéphile de France. Pourquoi se compliquer la vie ?

# Apparemment même les producteurs ont eu honte de cette grosse merde, le film est sorti directement en DVD sans faire trop de bruit, déjà que l'annonce de la sortie DVD avec poster & bande annonce avait fait exploser de rire beaucoup de monde.

La Bob Note : DTC/10

dimanche 3 mai 2009

Le Film Français #2

La plus grande tradition française, c'est le retitrage des films. Prochainement, la comédie américaine The Hangover (littéralement, la gueule de bois) deviendra chez nous Very Bad Trip. Wouaw. Remplacer le titre anglais par un autre titre anglais, pour la France. Les mecs du marketing sont ingénieux des fois, non ?



Le réalisateur de ce film est l'auteur de l'incroyable, du superbe, du grand The Fist Foot Way, l'histoire d'un prof américain de Taekwondo, l'incarnation même du gros connard suprême. Arrogant jusqu'à l'os alors qu'il a un niveau de merde, méprisant alors qu'il a un niveau de merde, marié à un nymphomane qui le trompe tous les jours...

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