Pendant la guerre du Vietnam, je me souviens d'avoir vu à la télévision des jeunes hommes partant en hélicoptères à la recherche de leurs compagnons. Ils risquaient délibérément leur vie, sans aucune obligation. J'ai vu se dérouler la même situation que Schopenhauer à décrite, avec ce même consentement au sacrifice suprême. Les hommes avouent parfois qu'ils aiment la guerre parce qu'elle leur donne le sentiment aigu de l'existence. Vous ne pouvez pas ressentir cela en allant tous les jours au bureau mais en guerre, tout à coup, vous êtes brutalement confronté avec la vie. Vivre, c'est avoir peur, c'est souffrir. Vivre, c'est l'horreur, mais vous en avez tout à coup pleinement conscience. Vous vous sentez vivre. Ces jeunes gens, au Vietnam, se sentaient véritablement vivre en bravant la mort pour sauver leurs camarades.Il suffit donc de reprendre la phrase en gras, d'y ajouter plus d'ambiguïté dans le rapport entre les hommes et la guerre (pas d'idée de sacrifice), et on peut commencer à entrevoir l'ampleur du "fond" du film. Une tragédie existentielle où des démineurs bravent la mort pour survivre, même plus pour sauver quelque chose. Et c'est ça, le "fond désertique" ?
(j'ai ma dose de démineurs, plus de post sur ce film jusqu'à au moins la sortie DVD, pfiou!)
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