Ben non, Bigelow ne dit pas "la guerre c'est pas bien" mais "il faut continuer de se battre, même seul !"... et "on manque de démineurs" (c'est d'ailleurs une citation direct du film). Le démineur est une figure de héros...En suivant le lien on arrive à un article censé expliquer que "pour un film soit-disant anti-guerre, Démineurs sert à merveille la machine d'enrolement militaire américaine".
Tiens un bon article de Prospect.
J'ai bien dit censé, parce que dans l'état, c'est plus une journaliste qui essaye de caser le film dans sa grille de lecture en niant volontairement (ou pas) le propos du film. Voyons ça vite fait :
... you feel empathy for the soldiers when they shoot. And in this way, the full impact of the Iraq war [...] becomes clear: American soldiers shot at Iraqi civilians even when, for example, they just happened to be holding a cell phone and standing near an IED, as Colin H. Kahl, a military analyst and Obama administration official, wrote in International Security.Ah oui, j'avais pas vu que Bigelow a réalisé un sous-Lions & Agneaux.
Vous savez ce film didactique à mort où pendant 2h, on voit des gus causer autour d'une table en nous faisant une analyse socio-politique ciblée très emmerdante. Soit, tout ce que n'est pas Démineurs.
It opens with a quote, "War is a drug," from Chris Hedges, a Nation Institute senior fellow and author of War Is A Force That Gives Us Meaning.En effet, Bigelow ne mentionne pas la biographie sans doute exceptionnelle de Chris Hedges. De toute façon, vu sa tronche, ça doit être un végatarien albinos, donc c'est un fils de pute. Donc c'est un film de fils de pute. CQFD. La journaliste ignore donc volontairement la citation pour se focaliser sur le titre du livre. Pourtant "WAR IS A DRUG" c'était bien écrit en gros.
The film draws a sharp contrast between the tedium of American life [...] vapid consumerism, and the heart-pounding drama of the combat zone in Iraq [...] The Hurt Locker is one of the most effective recruiting vehicles for the U.S. Army that I have seen.Peut-être qu'en ouvrant les yeux, la madame journaliste aurait fait le rapprochement entre la note d'intention (WAR IS A DRUG qu'on t'as dit) et le reste du film. Peut-être qu'elle aurait alors vu le lien morbide/ambigu unissant soldats & guerre, par extension la mentalité d'une armée. D'un pays capable d'exister uniquement à travers le prisme des attaques exterieures.
Soit, une autre facette d'un American life, peut-être ?
(c'est là où tu te dis, qu'une journaliste pareille serait en face de la pire des propagandes, elle y verrait quedalle, vive les grilles de lecture et interpretations persos).
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