jeudi 24 juin 2010

Dans la tête d'un distributeur français

À croire les distributeurs, le public français possède un vocabulaire anglais compris entre 3 et 6 mots. C'est peut-être ce qui expliquerait cette tendance à pondre ce genre de titres :


Au début, j'ai eu un peu de mal à reconnaitre les affiches françaises. Mais l'indice est pourtant évident, quand le titre anglais est trop compliqué, on le remplace par des mots passe-partout genre "trip", "last", "cop", "day"...

C'est pour ça que je crois qu'il sera difficile de battre la comédie Very Bad Cops, nouvelle comédie de Will Ferrell à sortir en Octobre chez nous. Qu'on ne s'y trompe pas, les distributeurs se laisseront bien influencer par les blogeekoputes en quête de LULZ, un avant goût ?

samedi 12 juin 2010

Pulp Fiction & La montre en or

Découverte d'une analyse supra-intéressante sur le segment de la montre de Butch (Bruce Willis) dans Pulp Fiction. Pour résumé les grandes lignes, la montre représente les vertues de ses aïeux, comme le courage & l'honneur, toute l'histoire de Butch est donc d'honorer cet héritage.

Mais là où ses aïeux ont pu prouver leur courage, honneur et respect à travers l'experience de la guerre (le Vietnam pour son père), Butch va suivre un cheminement similaire à sa manière dans les rues de Los Angeles.

Quand on découvre Butch, c'est un boxer porté par sa fierté (il refuse de se coucher, laisse ses trophées visibles), ce qui lui vaudra pas mal d'emmerdes. On commence à voir les premiers parallèles avec ses aïeux lorsqu'il vient de tuer le boxer contre lequel il devait se coucher. Il téléphone et prévient qu'il se rendra bientôt à Knoxville. Qui est juste l'endroit où la montre avait été originalement acheté, comme précisé au tout début par le Capitaine Koonz.

Par rapport à la guerre, quelques points troublants :

- Dans sa chambre avec sa copine qui regarde un film de guerre, Tarantino propose un plan sur la TV avec le reflet de la copine, comme si elle était au coeur du film de guerre. Sans oublier qu'à la question "Tu le regardes ? (le film)" elle répond "Plus ou moins." maintenant une certaine ambiguité.

- Quand Butch ira récupérer la montre chez lui, il passera par une phase d'infiltration rappelant un film de guerre. Le fond sonore renforce cette impression, on entend des chiens aboyés, un hélicoptère.... Sachant qu'on pourra aussi entendre une publicité pour le resto de la scène de danse, il est évident que le choix sonore a été volontairement pensé par Tarantino.

- La rencontre malchanceuse avec Wallace, qui transforme un carrefour en véritable terrain de bataille. La boutique qui deviendra le théâtre d'une scène de torture rappelant forcément les camps vietnamiens, la relation Wallace-Butch qui devient celle de camarade de torture faisant le parallèle avec le Cpt Koonz et le père de Butch ("Quand deux hommes partagent un sort pareil ils deviennent un peu responsables l'un de l'autre.")

- Dans la boutique, Butch décide d'aller secourir Wallace (voir ci-dessus), mais surtout, il se sert d'un samouraï, l'arme symbolisant par excellence l'honneur (à noter le décor de la boutique avec des plaques du Tennessee (Knoxville est situé dans cet état), sur une d'entre elles on peut même lire "DAD" (Papa).

Il reste d'autres détails, voir l'analyse originale.

jeudi 10 juin 2010

Comment produire un blockbuster à Hollywood

L'info du jour, ce n'est pas le titre d'un projet en cours d'écriture, encore moins une rumeur concernant un prochain blockbuster, non, l'info du jour a pour malheur d'être concrète (c'est pourquoi vous risquez de ne pas en entendre parler sur vos blogs/sites habituels).

Donc, le célèbre site Deadline (la source de la plupart des exclusivités/infos des prods américaines) nous apprend que L'Agence tous risques est le fruit d'un gigantesque bordel. Un projet qui aura mis 10 années pour se concrétiser, avec près de 11 scénaristes ayant travaillé dessus… En partie en cause d'un producteur qui voulait faire de l'Agence tous risques, tout sauf l'Agence tous risques.

Au fur et à mesure des étapes d'écriture, le producteur voulait d'abord une touche de Bourne, ensuite un style à la 24 pour enfin souhaiter un film violent à la Tarantino (absurde venant d'un producteur qui vise le grand public, évitant soigneusement les interdictions). Sans parler des problèmes entre le producteur & les scénaristes.

Et encore, c'est qu'un exemple. Mais l'absence de producteur couillu ayant une vision semble expliquer pourquoi certains projets américains ont tant de difficulté à se concrétiser.

mardi 8 juin 2010

Les geeks sont des drogués (et des putes)

En ces périodes où les critiques n'ont même pas conscience de leurs contradictions, que les blogueurs postent des informations au détriment du bon sens, que les geeks aiment être caressés dans le sens du poil par les industries...

... Voici un superbe texte qui casse du préjugés pour revenir à l'essentiel.

Pour les curieux, anglophone de surcroit, l'article complet de l'écrivain cocaïnomane cité dans le texte précédent (et est-ce surprenant de voir des gens réagir principalement sur l'aspect addictif/associal de l'expérience du bonhomme ?)
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