S'il y a bien un débat facile et lassant qui inspire depuis des années des médias consensuels et quelques autres bien-pensants, c'est celui de la violence gratuite.
Quoi de plus absurde qu'une expression rejetant la violence si elle n'est pas légitime (ou payante ?), si elle ne sert pas quelque chose. Ce qui n'est qu'une façon de tourner autour d'un éventuel problème pour mieux éviter de parler de la violence en elle-même. L'hypocrisie par excellence.
La violence gratuite permet donc aux âmes consensuelles de bannir d'entrée l'intérêt possible d'une histoire, de la possible richesse de son propos, pouvant questionner aussi bien l'homme que la société en générale. La violence gratuite catalyse les esprits sur un seul point sans les amener à considérer le reste.
Comme dirait l'autre poète, l'homme construit son système sur le voyant sans tenir compte de tout ce qu'il ne voit pas. Et c'est peut-être à ce niveau-là que l'on trouve la violence la plus insipide, perverse et vicieuse. Celle qui ne se montre pas aux yeux du spectateurs, et profitent de son attention pour lui transmettre une information qu'il intègrera comme pure réalité.
Cette violence là, c'est celle des médias qui construisent jour après jour un présent plus ou moins édulcoré, avec raccourcis, tournures de phrases + images. Cette violence c'est celle des polémiques bidons qui rythment l'actualité où l'on offre de quoi permettre aux citoyens d'avoir un avis, d'exister... et de recommencer tout le lendemain avec oubli progressif.
Cette violence là ne choque pas. Et elle est vraiment gratuite. Elle abuse de votre temps.
vendredi 26 juin 2009
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