Derrière le beau ratage qu'est Phénomènes, il y a une excellente idée se démarquant des habituelles purges catastrophes et aux autres films sur les contaminations. Une idée prenant à revers les courants de pensées égocentriques d'une Humanité devant protéger son environnement.
Bien sûr, la suite du texte contient des SPOILERS majeurs sur le film.
Phénomènes vient bousculer cette Humanité qui se replace au coeur de l'Univers, en cherchant à contrôler son monde pour conserver un confort. Ca commence par le titre, en français comme en anglais, on sait qu'il se passe quelque chose de très dangereux mais impossible d'en définir l'origine. C'est-à-dire quelque chose qui dépasse le contrôle et la raison humaine. Reste à savoir ce que c'est !
Forcément, ça ose différentes pistes dont l'idée d'une épidémie pour mieux parvenir (avec difficulté) à l'idée que c'est l'action même de la Nature. L'homme n'est plus au centre des préoccupations, il n'est plus la victime, il est une sorte d'ennemi. Manière de relativiser sa présence à travers le monde.
Si l'on peut concevoir cette idée selon l'angle écologique il-faut-respecter-la-nature, il me semble qu'on peut y percevoir autre chose. Surtout de la part d'un réalisateur comme Shyamalan qui s'est interrogé sur une possible logique universelle (Signes; son vrai-faux déterminisme), sur les super-héros (Incassable; des forces uniques de la Nature), sur la réalité non-ordinaire du monde (Jeune fille de l'eau), et qui prochainement approchera des personnages mythiques aux pouvoirs sacrés (Avatar, le dernier maitre de l'air; on est en plein dans de la tradition ancienne).
Ainsi peut-être que Phénomènes traduit la cassure actuelle des hommes par rapport à la Nature, des hommes trop satisfaits d'un matérialisme pour percevoir la subtilité volatile du monde. Peut-être ?
lundi 29 juin 2009
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