mardi 2 juin 2009

Les médias et le Festival de Cannes

A l'inverse de nos camarades de l'Ouvreuse, ce qui m'a particulièrement étonné n'est pas la couverture banale des films selectionnés à Cannes mais le manque d'intérêt porté au centre stratégique du festival, cet endroit secret où l'on peut véritablement découvrir de la pelloche inédite : le Marché du film.

Pour beaucoup de journaleux, le Marché c'est un peu la foire aux "films tout pourris hihi", ils se dépéchent tous pour dégoter les affiches de films les plus nazes et en rigoler bien fort en allant tapoter leurs avis médiocres sur les films de la compet' vus en avant-première mondiale les yeux à moitié fermés.

Pourtant, à côté des grosses daubes, il y a ce lot de films inédits que l'on aimerait pouvoir découvrir un jour dans nos salles, dans nos platines ou au pire, dans notre VLC. Ahhh mais bien sûr, c'est tout de suite moins interessant que de couvrir les ragots cannois sur le jury, ou de livrer son point de vue sur le "choc de la croisette".

Car à ce jeu là, le journaliste est ramené à son statut premier, celui de partager une info avec des lecteurs, c'est-à-dire aller chercher, fouiner pour mieux dégoter la perle rare. Et non simplement planifier les films à voir des selections officielles à la manière de gorets asservis, le tout pour satisfaire un lectorat amorphe fantasmant les Journées Cannoises, ses vedettes, ses vieilles pouff emplatrées, et autres tocards mondains de ce trou du cul de france.

Mais bon, on préfèrera se souvenir de nos journalistes en quête de termes choc pour définir les films de compétitions, "le amélie japonais", "la 7ème compagnie tarantinesque"... et autres chiures infames qui nous rappelent à quel point, rester chez soi, c'est pas si mal parfois.

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