Dans l'article précédent, je me demandais quel était l'apport d'internet dans la cinéphilie d'aujourd'hui. La découverte de nouveaux réalisateurs ? Le décryptage d'oeuvres jusqu'alors inconnues ?
Non, le meilleur atout du cinéphile français d'aujourd'hui, c'est le bashage. Pas encore une mode mais déjà acclamée; nous sommes nombreux à mettre en avant les conneries publiées par d'honorables critiques professionnels, à se foutre ouvertement de la gueule de ces jugements débiles sur des films qui deviendront des incontournables.
Il y a dans cette approche l'amour de la vengeance envers des textes et personnes appartenant à ce truc qu'on appelle le bon goût. L'amerture du fan oppressé se révèle pour démonter 1 par 1 les idées préconçues. J'adore ça, c'est super marrant de montrer à quel point des mecs sont payés pour écrire de la merde.
Mais voilà, ce chipotage de mémères amène concrètement sur quoi ? On rigole sur le terme film de karaté sans en savoir plus sur ces fameux films, et ceux qu'on devrait découvrir. Les critiques de l'époque rigolaient devant ça, OK, quelle importance en 2009 quand 60% du catalogue de la Shaw Brothers existe en DVD ?
Quelle influence majeure ont ces critiques momifiées ou récentes sur la découverte des films ? Je veux dire, à l'heure d'Internet, où les spectateurs préfèrent googler pour obtenir des avis que d'ouvrir un mag. La critique pro dit de la merde, et alors ?
Une fois passée l'humiliation, il reste quoi ? Un film à décrypter. Un film.
Honte à nous ?
P.S.: Promis, quelque chose de moins sérieux dans les jours à venir !
jeudi 2 juillet 2009
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