mardi 30 mars 2010

Le cinéma des japonais

Que nenni ! N'écoutez pas les 2 fans frustrés du fond du dortoir qui vous assurent que le cinéma japonais en France est mort. Non il continue d'exister avec toujours plus d'évènements (parisiens), et toujours moins d'impact sur une communauté cinéphile apathique dont les dignes représentants se font quotidiennement buzzer le derrière (on m'a fait des propositions indécentes).

C'est donc avec surprise que je suis tombé sur un bilan du ciné jap des années 2000 - 2009 proposé par le webzine ricain faisant référence en la matière. Qui propose en plus des hypothèses sur l'avenir de ce cinéma. J'y reviens. Faut comprendre qu'en France, à part répéter depuis 10 ans que Kitano est un génie et/ou se plaindre, on lit rien d'intéressant sur le sujet.

J'ai plusieurs choses à dire sur ce bilan :
  • Ça parle exclusivement de films alors que le point fort (commercialement, artistiquement) de la dernière décennie, c'est l'animation, les séries tv... Comme quoi, même à l'international, une production audiovisuelle est catégorisée selon des critères (inconnus).
  • Qu'une partie des films sélectionnés n'ont rien à envier à notre production nationale. Il nous manque juste les idoles, l'aspect exotique et le côté tranche de vie super métaphoriquement métaphorique sur l'état d'une société über-néo-capitaliste.
  • Qu'à l'international, des experts travaillant dans ce domaine, il y en a pas des tonnes. Où est la différence entre le copinage et le goût ?
  • Si l'on voit peu de films japonais sur nos écrans, c'est aussi parce qu'il y a beaucoup de merdes, à cause d'un système de production lisse au possible. Il y a juste quelques indépendants qui parviennent à s'en extraire. Ces derniers ont une tendance à produire du film de festival pour gaijin kawaiisés, rien à voir avec les indépendants des 70s ou 80s qui compensaient le manque de thunes par la rage et des idées de fou (Sogo Ishii s'il vous plaît).
  • Forcément, ignorer le monde de l'animation c'est passer à côté de mecs qui font "avancer" le média. Par opposition au cinéma qui adapte des mangas sans réfléchir, pour un résultat tout plat (et c'est là que tu prends conscience de l'intérêt d'un Miike). Dernier souvenir en date, 20th Century Boys, une grosse purge avec zéro idée sur 6h de film (y avait matière vu la source). Dans un autre genre, c'est bien les films tranches de vie mais si c'est pour nous raconter ça avec le dynamisme d'un escargot, non merci (Strawberry Shortcakes, punaize).
Pendant ce temps-là, les festivals sont fiers d'acclamer toujours les mêmes auteurs. Allez, peut-être que dans 10 années, on aura dépasser les débats nunuches sur les catégorisations..

1 commentaire:

  1. Des points intéressants. Qu'on aime ou on aime pas ce bilan, une chose est à retenir. On ne parle pas là seulement de "grands" films. On parle là de ce qui a marché dans les festivals gaijinesquo-kawaiissiens internationaux mais surtout, du goût des auteurs de ce bilan.

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