jeudi 15 octobre 2009

Braquo (2009) EP01-02: The Shield pour les nuls

Braquo, c'est l'assurance de voir une série mixée violence et ton noir. Dans le monde de la production ciné-tv française, c'est suffisamment rare pour être souligné.

Maintenant, le problème le plus évident sur ces 2 premiers opus, c'est que les influences américaines sont digérées mollement. Genre, on conserve l'emballage avec des dialogues français, et point barre.

Sauf que la sauce prend pas (encore). Braquo ressemble à du sous-The Shield français. À part la langue française, j'ai jamais eu l'impression d'être en france, de découvrir un contexte spécifique.

Plus que le côté sous influence, c'est ça le plus frustrant. Un truc hybride vénère mais qui pourrait aussi bien se passer dans le trou du cul du monde qu'on ferait pas la différence. Le paysage urbain, la ville sont juste inexistantes quand chez les américains, c'est le point central des histoires.

Faut voir comment ça va évoluer (et je serais curieux d'en savoir plus sur toute la phase de pré-prod, genre s'il y a eu des difficultés de financements...).

2 commentaires:

  1. Totalement en phase avec ton analyse. On ne fait pas dans Braquo une série noire mais on joue à la série noire. On pique quelques accessoires filmiques, des lambeaux d'emballage scénaristiques et on écarte ce qui constitue le coeur vivant des séries imitées: le lourd terreau sociologique sur lequel pousse cette matière à intrigue.
    Matez The Shield ou encore mieux The Wire et vous comprendrez. Dans Braquo comme trop souvent dans les productions gauloises les voyous ne dépassent pas le stade du monstre dégénéré venu de nul part. C'est quelque chose de quasi-religieux des créatures assoiffés de sang qui ricanent face au spectacle de leur propre barbarie (Benaïssa, les 2 frangins réclamant la dette de jeu etc...). Bref des personnages qui auraient leur place dans une sorte de Mad max mais sous-construit pour un polar. A titre de comparaison The Wire organise une plongée dans les tourments de l'univers des dockers à l'époque de la désindustrialisation de leur secteur, du système scolaire américain, des turpitudes de l'appareil judiciaire et policier etc... etc...
    Tout est en nuance: pas de dégénérés irrationnels juste des gens nés à tel endroit dans telle galère et pas une autre et de la beauté humaine qui peut surgir à tout moment et de n'importe quel côté de la barricade même au milieu de la crasse la plus noire. Matez quelques épisodes de The Wire et Braquo ainsi que les autres sous produits de la télé et du cinéma de polar français ressemblera à un clip amateur singeant les classiques.

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  2. la critique est facile mais vous les 2 bouzeux en auriez vous fait seulement le quart c'est sur que caler dans son fauteuil c'est simple de critiquer pour moi c'est une tres bonne série trop courte à mon gout en esperant qu'il y aurat plus de 2 saisons ! une critique envers canal+ dommage qu'elle n'est pas renouvelé le contrat pour la deuxième saison de " la commune " série à l'univers glauque à souhait

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