Rentrons enfin dans le vif du sujet; si vous attendez un avis, passez votre chemin, pour les autres, voilà quelques pistes:
# Différences Hommes-Na'vi
La principale différence entre ces 2 espèce réside dans le mode de vie, dans l'expérience de la vie. D'un côté, nous avons des hommes, profondément matérialistes, se reposant sur la technologie, le pouvoir et l'argent (la quête de l'unobtinium - littéralement, "l'inobtenable"). Ces colons vivent enfermés dans des grandes boites de conserve et n'ont aucune intéraction directe avec le monde. Ils passent par des robots, des armes, des écrans virtuels...
À l'inverse, les Na'vi ont une approche plus organique, ils sont en contact direct avec le monde, l'essentiel étant de conserver ce lien.
# Initiation
Pour devenir un Na'vi, Jake Sully doit apprendre à ressentir, interagir, comprendre, voir le monde (sous-entendu, le percevoir). En un mot, expérimenter. Ce qui l'amènera à accomplir le rêve qui sert d'ouverture au film, à se trouver dans un état de liberté, de légèreté (ce qui apparait assez évident lors des séances de vols);
En regardant l'affiche officielle du film, il nous est dit "Entrez dans le monde", d'où l'intérêt de la 3D. Le spectateur vient à son tour expérimenter l'Aventure. En VO, le terme utilisé est d'ailleurs "Experience It". Le spectacle ne viendra donc pas au spectateur, c'est à lui d'oser entrer dans le spectacle (ce qui rejoint la thématique même du film).
(mais puisqu'on vous dit que la 3D n'est qu'un gadget)
# Double (identité)
Les humains cultivent l'idée du double, que ce soit pour l'attaque/défense (les Méchas, les robots) ou la communication/relation (les Avatars). Dans tous les cas, l'homme existe au travers d'une technologie.
Maintenant la particularité de Jake Sully, c'est aussi d'etre un jumeau, soit un double humain naturel. Et il y a bien sûr un rapport entre lui, Tom (son frère) et son Avatar; quand l'un meurt, l'autre prend son envol, et ira jusqu'à preuve son enveloppe humaine. D'ailleurs, Cameron exprime le rapport très clairement : (insertion du cercueil/de l'Avatar)
Et je viens de remarquer une différence, on passe d'un monde carré (rationnel, matérialiste), pour entrer dans un monde rond (organique, spirituel). D'un côté, ça respire la mort, de l'autre la vie.
# Zéro mise en scène
C'est devant le cercueil de son frère qu'on propose à Jake Sully de prendre sa place pour une mission sur Pandora. Un flash-back violent où des costards-cravates ignorent le deuil pour se concentrer sur l'aspect financier de leur projet. Voilà sur quoi se termine la scène;
Les images sont accompagnées d'un "And the pay is good".
Ces trois plans affirment, le cynisme des financiers, le dilemme de Jake, l'ambition de la mission (obéir aux ordres, détruire, pas d'émotion). Pour un départ, c'est ni très joyeux, ni très optimiste...
Comme soulevé par un archiviste, un peu plus tard, lors du premier face à face Quaritch/Sully, on se retrouve face à ça;
Soit, un surhomme face à une moitié d'homme. Sur l'image on peut voir le geste du Colonel, ça se voulait amical mais le ressenti est plutôt violent (forcément, le Mécha est une arme). Il faut aussi rappeler que la scène précédente voyait Sully découvrir son Avatar. Ainsi, derrière ce premier face à face plane déjà l'ombre du combat final.
Très simplement, Cameron amène donc des idées fondamentales (l'état d'esprit humain, le rapport au père, la quête identitaire...), passant par des ressentis (le feu, le gant en fer = danger, méfiance...) pour raconter son histoire.
# Jake Sully
Pour présenter le personnage principal et l'univers du film, Cameron fait simple;
Oui, 1er plan de Jake, il baigne dans une lumière bleue. Il porte déjà l'Avatar en lui (sur lui).
Pour rappel, jusqu'ici, on ne sait rien de lui. C'est juste un mec qui se réveille après 5 ans de dodo, il a perdu son frère et vient le remplacer sur Pandora, une planète mystérieuse.
Son handicape n'a pas encore été introduit. Ou plutôt, si, mais de façon très ambigüe lors d'un flash-back. Quand un financier lui propose de "marcher dans les bottes de son frère", tout en ajoutant "façon de parler" avec un regard gêné. Bah oui, son frère est mort, c'est mal venu de dire ça ! Evidemment, ça fait aussi référence à son handicape. La joie du dialogue à double-sens.
La présentation officielle de son handicape intervient lors du débarquement de la navette sur Pandora. Encore une fois, Cameron brouille les pistes en partant sur ce plan;
Caméra subjective d'un mercenaire - de Jake ? - entrain de descendre ? Hé non, Jake descendra en dernier en nous ayant expliqué ce qu'il était, ce qu'il esperait, et qui sont les mercenaires.
Par la suite, Cameron place Jake comme un boulet. Il se fait insulter par un Mecha ("Look out hot rod") et des mercenaires le prennent en pitié;
Ça continuera avec l'équipe du labo, il se fait éclipser, il ne parle pas Na'vi, n'est pas un scientifique et ne connait rien de l'éco-système de Pandora. Il est donc placé en retrait lors des conversations Norm-Grace. Pareil quand ils seront dans la jungle, il est rabaissé et s'emmerde au point d'aller faire un tour (ce qui nous permet de nous familiariser avec Pandora).
Ah, puis, Jake est aussi et surtout un simple substitut (de son frère). Dans le genre, je suis pas à ma place mais je vous emmerde, c'est pas mal.
# Des hommes face à la Nature
Cameron résume très clairement ce rapport juste avant l'attaque de l'Arbre (de vie);
Non seulement Quaritch ne représente rien, mais il est dominé à tous les niveaux, que ce soit par sa technologie (une prison) ou par la Nature. Ce dernier plan permet aussi de nous rappeler l'importance de l'Arbre, et donc de renforcer le choc émotionnel à venir - un moustique inconscient détruisant une Oeuvre millénaire.
Un autre exemple de ce rapport;
Lors de la première excursion sur Pandora, Norm demande à Grace s'ils sont observés, si "ils" savent que les Avatars ici. Comme on découvre la planète, on sait pas ce que désigne "ils" - on a encore un point de vue humain.
Lors du combat final, nous avons complètement changé de camp, et nous savons désormais que "ils", ça désigne les Na'vi (par extension, la planète). Ce qui était invisible nous apparait donc clairement. Et encore une fois, les mercenaires sont dominés (en plus de ne rien voir). D'où la réussite de la première offensive Na'vi.
# Retour à la réalité
Jake passe 3 mois auprès des Na'vi, il prend goût à sa nouvelle vie au point d'en arriver à inverser l'experience réalité/Avatar (normal, d'un côté, il experimente, de l'autre il végète). Quelques minutes plus tard, après la scène d'amour, Jake est soudainement ramene à la réalité. Alors que les bulldozers déferlent sur un lieu sacré, Neytiri se réveille brusquement tandis que Jake, doit manger quelque chose avant de se connecter. Ce petit laps de temps suffit à reconfirmer que Jake est un Avatar, pas un Na'vi. Il dépend d'un système.
Et les bulldozers ? Comme on le découvre, ils sont pilotés à distance, Jake en colère ira bousiller les caméras (rendant la machine aveugle). Vous faites le rapprochement entre les machines, l'Avatar et Jake ?
C'est-à-dire que la scène introduit concrètement le danger en territoire Na'vi tout en démontrant les limites du héros Jake; dépendant d'un système contre lequel il vient de s'élever pour protéger un peuple qu'il vient de trahir. Bonjour le dilemme (mais on vous assure que c'est simpliste...).
• Parlez-vous Na'vi ?
L'utilisation d'un langage imaginaire aurait pu devenir un problème pour la clarté du film. Au final, c'est plutôt l'un des tours de force (j'exagère à peine) tirant profit de la performance capture. Au lieu d'alourdir la narration par des tonnes de sous-titres, Cameron va trouver un autre moyen pour faire comprendre l'information : l'émotion. Comme vous l'aurez remarqué, une partie des dialogues Na'vi ne sont pas sous-titrés, mais le simple jeu des acteurs compense aisément cette absence.
Autrement dit, à défaut d'utiliser du texte pour parler aux spectateurs, Cameron se repose sur l'image, sur l'émotion. Soit, ce que tout le monde est capable d'assimiler instinctivement.
C'est tellement évident que même les Oscars n'ont toujours pas réalisé qu'il y avait des acteurs derrière les Na'vi (et ils sont pas les seuls).
• Grace
Le personnage de Grace révèle quelques répliques bien sympathiques, qui prennent bizarrement un autre sens une fois que l'on connaît son destin;
- I would die to get samples
- I'm a scientist, remember? I don't believe in fairy tales
- I'm with her Jake. She's real.
Cette figure maternelle incarne un esprit rationnel qui rêve de connaître Pandora. C'est bien sûr lorsqu'elle mourra qu'elle fera l'expérience de la planète (donc mieux qu'un échantillon). C'est donc mieux qu'un conte de fée, c'est une réalité concrètement concrète.
Ah, la joie des dialogues à double-sens (bis).
• Le pays de Dorothy
Dès les premières bandes-annonces, c'est la phrase retenue par tous: "You're not in Kansas anymore". Cette expression américaine fait référence au Magicien d'Oz;
Soit la découverte d'un univers étrange. Mais ici, la phrase intervient alors qu'on voit passer devant nos yeux, ça:
Il s'agit bien de flèches, indiquant qu'il existe une population hostile, faisant penser aux Indiens d'Amérique, Kansas compris. Mais pour l'instant, le film se concentre sur le côté dangereux de la planète, avec la réaction de Jake devant ces flèches, le tout enchainé par la scène du debriefing. C'est la présentation de Quaritch, Colonel américain typique, qui axe son discours sur la peur.
Avec toutes ses informations, la première apparition de Neytiri n'est donc pas un bon signe. Sachant que le spectateur découvre en plus une jungle étrange, avec des animaux géants pas sympas. Suffit de rajouter être bleu + flèches = DANGER.
(et bien sûr, Cameron va déjouer nos attentes jusqu'à inverser le rapport de force entre humains et Na'vi).
• Les Rites
Le film nous montre à travers les rituels qu'une symbolique n'est pas quelque chose d'abstrait/ de mort. Pour les Na'vi, c'est une manière de vivre en harmonie avec Pandora, de percevoir Eywa.
Prenons l'exemple de la chasse;
Au nord du Japon, il existe un rituel similaire chez les Aïnous, ça s'appelle le Iyomante, soit le sacrifice d'un Ours. Voici un dessin:
Dans les deux cas, il s'agit de rendre honneur à l'animal tué, de permettre à son esprit de retourner chez Mère Nature. Le rituel doit permettre au monde de conserver son équilibre.
Un autre exemple, avec les réunions-danses;
Dans le film Baraka, une "séance" de Ramayana est visible, un extrait:
Il s'agit ici de faire appel à une divinité.
À savoir que la tradition Aïnoue et le Ramayana existent depuis des siècles. C'est-à-dire que l'Homme n'a pas découvert ce genre de pratique devant Pocahontas ou un autre film de la fin du 20è siècle (ce qui n'enlève en rien l'intérêt-la portée de ces films).
Pour rappel, Grace la scientifique nous affirme que ça, c'est réel.
Ces rites, ces cérémonies sont des expériences religieuses/mythologiques importante dont la symbolique et l'ampleur pourraient être discutées au cours de très longues conférences tant le sujet est vaste, riche et bien au-dessus de notre entendement. Mais on vous assure que c'est du cliché en barre...
• I SEE YOU
Le film s'ouvre (presque) et se referme sur ces plans-là;
Au début, on rêve sa liberté, à la fin, on s'éveille à la vie. La moitié d'homme (1 oeil quand même) devient un Homme (enfin, un Na'vi). Ça résume le film, une quête de la perception, savoir pouvoir oser ouvrir ses yeux et son esprit. C'est une question (philosophique) qui passionne les hommes depuis près de 10 000 ans. Un cliché, rien de plus en somme.
(on pourrait rajouter que c'est tellement évident que ça en devient très compliqué)
# Conclusion
Rapidement, on peut aussi ajouter la qualité de la narration + l'enchainement des séquences (dont certaines imposent avec un temps d'avance, une action/un sentiment à venir), l'évolution de certains plans (retournement d'idées), beaucoup d'autres jeux de mots, le découpage fluide des scènes d'action, les plans iconiques...
Cimer aux amoureux de Totoro.
MAJ - 18/02/2010
dimanche 7 février 2010
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Merci pour m'avoir montré certains éléments que je n'ai pas su remarquer, même si inconciemment je les ai perçus.
RépondreSupprimerBravo pour cet article qui va sans doute donner à réfléchir aux détracteurs d'Avatar et de son soit-disant "scénario simpliste" :)
James Cameron est fort... Très fort et le prouve une fois de plus !
Bel article !
RépondreSupprimerLA METEO POUR LES NULS (du même auteur) : "Ouaaah ! Regardez, j'ai compris : la pluie et le froid donnent de la neige ! C'est fou ! Vraiment ceux qui n'aiment pas n'ont rien compris et devraient réfléchir avant de critiquer la neige... - Ouh, aah, je suis fatigué par mon analyse.".
RépondreSupprimerJuste pour dire : il faudrait éviter de penser que "les gens qui n'ont pas aimé le scénario" sont forcément "des gens qui n'ont pas compris toute la profondeur du film". Ca vous fait croire que vous êtes plus intelligent qu'eux, mais en fait, bah, c'est pas si simple.
Pardon pour la sécheresse de ma réponse mais elle vient de l'orgueil de vos propos (penser que "les gens qui n'aiment pas sont bêtes").
RépondreSupprimerLes précédents scénarios de Cameron étaient beaucoup plus originaux et fins... Penchez-vous dessus. Ici, que "Cameron déjoue nos attentes" en nous faisant croire que les flèches viennent d'un peuple hostile face à ces gentils capitalistes qui ont des chars énormes, des canons à plasma et qui détruisent la forêt, il ne faut pas trente secondes pour le comprendre... Pour le côté traditionnel-qui-a-un-vrai-sens, je vous renvoie à POCAHONTAS, DANSE AVEC LES LOUPS, LA FORET D'EMERAUDE...
Et enfin : si vous n'avez pas eu la chance d'avoir un bon prof d'arts plastiques au collège (qui ne vous faisait pas faire que du dessin au feutre mais évoquait éventuellement l'histoire de l'art et donc les traditions tribales ancestrales, mais aussi le sens apporté par la composition d'une image, etc...), je vous conseille la collection PALETTES éditées par Montparnasse Vidéo. Vos analyses perdront en naïveté.
Parce qu'il faut aller au collège pour comprendre la différence fondamentale entre un tableau et un film ?
RépondreSupprimerEn tout cas il semble falloir y aller pour en comprendre les similitudes ! Et pour ce qui est de la "dramaturgie", on n'aura effectivement pas besoin de remonter à la peinture pour décrypter ce qui devient un cliché, 14 ans après POCAHONTAS, 19 ans après DANSE AVEC LES LOUPS et 24 ans après LA FORET D'EMERAUDE.
RépondreSupprimerMes messages ne visent pas à "démonter le film" car il reste un très agréable divertissement et un beau voyage visuel... Toutefois : si vous défendez le film en soulignant que "vous êtes allé voir un grand spectacle bourrin hyper chiadé techniquement", dans ce cas, personne ne pourra rien vous répliquer. Mais si vous commencez à tenter de défendre le film pour son intérêt scénaristique et spirituel, il va falloir s'armer d'un peu plus de culture générale avant de vous prétendre donneur de leçons.
Et PALETTES a de ça quelque chose de fort ; ça part d'une peinture et de la composition d'un cadre, d'une image, mais ensuite pour parler de toute autre chose que d'un tableau... ça parle d'une époque, d'un contexte, des traditions populaires (voire tribales suivant les lieux et les époques), auxquelles sont effectivement sensibles beaucoup plus de gens que seuls ceux qui aiment le scénario d'AVATAR pour avoir "capté le réalisme des danses Na'vies".
RépondreSupprimerJlek, avez-vous lu l'article ? Avez-vous fait l'effort de le comprendre ?
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que vous réglez des comptes en imaginant vos propres contre-arguments. Une sorte de dialogue de sourds. C'est vrai quoi, pourquoi revenir sur les exemples de l'article quand on peut inventer ses propres citations.
Oui, mille excuses, c'est vrai que je n'avais pas compris l'ironie ! Je pensais que vous étiez vraiment sérieux en prétendant "apprendre" quelque chose à des gens qui auraient vu le film sans en saisir ces évidences (en gros des gens qui auraient fermé les yeux pendant tout le film ! héhé)... Me voilà rassuré. ;-)
RépondreSupprimerPour ceux qui ne l'auraient pas compris Jlek compense son absence d'arguments par des petites attaques vaines; prendre les gens de haut, les insulter via des sarcasmes, inventer des citations... Sans jamais rien apporter de concret par rapport aux arguments de l'article (mais plutôt à 2 mois de discussions sur le forum Jan Kounen - ce qui est, hors-sujet).
RépondreSupprimerJlek, si vous arrêtiez de troller pour enfin parler du film ? Vous avez bien des choses à dire ?
(l'avantage, c'est qu'il a tendance à s'excuser régulièrement sans qu'on lui ait rien demander)
"Pour ceux" ?
RépondreSupprimerAlors... personnellement je m'adresse à vous Bob. Je ne sais pas qui nous lit, vous devez certainement avoir quelques fidèles à mettre dans votre poche pour ne pas vous sentir déstabilisé mais personnellement j'ignore qui sont "ceux" : je m'adresse à une personne précise ici (contrairement au fameux forum de Jan Kounen, où, certes, une personne semble s'y sentir visée alors que 550 utilisateurs y sont enregistrés). Pour en parler puisque vous le faites : le forum de Jan Kounen est un espace ouvert qui n'appartient à personne sinon à Jan Kounen (personnage beaucoup plus ouvert, posé et cultivé que quelques-uns des deux ou trois trublions qui s'y croient transcendés). Là-bas, si vous ne souhaitez pas m'y lire, c'est simple, il suffit de ne pas le faire. ;-)
Pour revenir au sujet : ce qui est typique ici (ou là-bas) dans la contre-argumentation, c'est d'oublier de répondre à beaucoup de choses en vous focalisant sur un détail qui vous chiffonne, où il vous semble trouver une faille où placer une remarque cinglante, un quolibet, une pensée "bien trouvée" ("oh ! la peinture c'est comme le cinéma ?"). Tout le reste disparaît ; pour exemple l'argument des rites initiatiques que certains semblent trouver révolutionnaires mais qu'on a déjà vu dans DANSE AVEC LES LOUPS et LA FORET D'EMERAUDE (ou "sur le forum de Jan Kounen" l'information sur l'information "énorme" du toruk-muktu qui permet de deviner 1h30 de film à l'avance). Et typiquement, je ne vais pas reprendre votre article point par point car personne ne s'est jamais pris la peine de le faire "sur le forum de Jan Kounen" (ni vous ici), mais je vais en prendre un, sachant que tout le reste de votre article fonctionne exactement de la même manière (un "émerveillement de l'évidence") :
"Il s'agit ici de faire appel à une divinité. Pour rappel, Grace la scientifique nous explique que ça, c'est réel." >> En l'occurrence c'est bien ce qu'énormément de gens reprochent à Cameron : Grace "explique" oui, elle souligne quatre fois au marqueur bleu-fluo même ! Elle n'avait VRAIMENT PAS BESOIN "d'expliquer". Cette insistance permanente sur "tous les détails qu'on doit bien comprendre" est tout le problème du scénario. Car, entre autres, il ne faut pas avoir vécu une expérience chamanique pour comprendre le cheminement interne du personnage principal vous savez, personne n'a besoin de lire votre article pour comprendre ce que Cameron a mis 2h40 à (re)dire.
Ce qu'on sous-entend généralement quand on parle de "cliché", ce n'est pas un problème de thème ou de sujet, mais un problème de forme (la manière dont il est amené). On ne peut pas, concrètement, reprocher à Cameron de donner dans l'écologie en 2009 (même s'il l'a déjà fait de manière anticipée avec ABYSS) ; ce qui est reprochable c'est de tout bien "clarifier", rendre évident, tout bien répéter les choses (le nombre de fois que le responsable de la Compagnie, pâle copie de Carter Burke dans ALIENS, répète que ô mon Dieu sous l'Arbre il y a du fric à se faire... ça devient agaçant). Le plus dangereux est de tellement tout mettre en avant qu'on en vient effectivement à attraper toutes les perches et ne plus rien attendre de l'histoire... Et en cela, tout votre article est drôle : il ressasse justement tout ce qui a déjà été dit et redit (et reredit) dans le film.
[...]
[...]
RépondreSupprimerD'ailleurs la plupart des films de James Cameron n'ont pas besoin de leurs versions Director's Cut rallongées. Ca n'apporte pas grand chose à ALIENS (à part une scène d'action bien emmenée avec des sentinelles automatiques), ça n'apporte pas grand chose à TERMINATOR 2 (j'arrive même pas à me rappeler ce qui est en plus), ni à ABYSS (à part une fin un peu alternative, soit)... Ici, on pourrait presque dire d'AVATAR est déjà sa version longue. En coupant 30min, sans doute aurait-il pu éviter toutes ces redites alourdissantes.
Après au-delà, vraiment : je sais que vous avez écrit un autre article pour dire ô combien on est hypocrite si on dit qu'on "aime bien Avatar mais sans plus" (il faut visiblement adorer à s'agenouiller par terre ou détester à vomir pour être sincère), mais j'insiste : en dehors de cet aspect que je trouve sincèrement dommage (et dommageable pour le film), c'est un film-performance qui ne démérite pas ses entrées (s'il permet à plein de gens qui ont déserté les salles d'y retourner, c'est banco).
"pour exemple l'argument des rites initiatiques que certains semblent trouver révolutionnaires mais qu'on a déjà vu dans DANSE AVEC LES LOUPS et LA FORET D'EMERAUDE"
RépondreSupprimerSi vous aviez lu le texte, vous auriez remarqué que le point (et non l'argument) fait le parallèle avec des exemples réels, c-a-d, on a pas attendu le cinéma pour connaître ces rites. De plus, la représentation régulière de ces rites n'enlève en rien leur portée, leur intérêt. Ah, et enfin, à aucun moment dans ce point, je parle de révolution.
"Cette insistance permanente"
Comment vous prendre au sérieux quand vous cédez une fois de plus à la facilité et à la malhonneteté pour prouver vos idées ? Encore une fois, vous évitez donc très soigneusement de vous confronter à certains points énoncés dans l'article (de la même manière que vous ne questionner pas les rites mais leurs apparitions dans la culture populaire de ces 20 dernières années).
Mais peut-être que vous n'avez pas eu un bon prof de français au collège ? J'ai un peu l'impression de vous faire une simple explication de texte.
Au passage, c'est cadeau.
RépondreSupprimerD'accord, vous ne parlez pas ici de révolution (beaucoup le font, d'où ma réaction). Cela dit vous tentez avec condescendance (et c'est vraiment ce point que je critique dans votre article, du film on pourrait en débattre longtemps) de montrer que "les gens qui n'aiment pas AVATAR n'ont pas compris" les choses basiques que vous listez dans votre article. C'est d'une prétention et d'un orgueil incroyables d'imaginer que VOUS en avez compris plus que les autres... en tout cas, ici, c'est très loin de suffire : prenez le temps d'écrire une vraie analyse qui nous APPRENNE des choses qu'on ne VOIT pas.
RépondreSupprimerConcernant les rites, on est donc d'accord : on n'a pas attendu le cinéma (et donc James Cameron) pour les connaître. Donc, et là-dessus je ne critique pas vraiment le film de Cameron mais votre article : on peut donc deviner tout ça, ce n'est en rien de l'analyse ! Votre travail ici est une énonciation. Et je n'ai pas besoin d'avoir eu un bon prof de français au collège pour entendre et relire les phrases de Grace (ou des autres) assénées régulièrement au court des 2h40 (cependant je crois que j'ai eu de bonnes profs oui, contrairement aux sciences-naturelles, mais ça ne m'a heureusement pas empêché de comprendre tout l'aspect NATIONAL GEOGRAPHIC du film).
Quant à votre cadeau, je le trouve triste... ces propos-là, je ne les tiens pas. Je reste uniquement sur un point de vue dramaturgique. Et comme certains le disent "sur le forum de Jan Kounen", on peut aimer INGLORIOUS BASTERDS mais rester critique. J'adhère.
Rectification : je dis "on peut donc deviner tout ça", mais c'est ce qui m'ennuie dans le film, on n'a même pas le loisir de deviner quoique ce soit, tout est dit et redit. En tout cas rien de tout votre article ne m'apprend quoique ce soit (je ne vois pas comment le dire autrement, pardon hein).
RépondreSupprimer"de montrer que 'Les gens qui n'aiment pas AVATAR n'ont pas compris'"
RépondreSupprimerÀ l'évidence, revenir sur le fonctionnement de la narration d'un film c'est prouver par A + B que les gens n'ont pas compris, donc qu'ils sont cons parce que vous savez déjà. CQFD - sic - Et c'est vous qui parlez de condescendance ?
Par rapport aux rites, vous persistez encore à l'aspect superficiel sans interroger ce que tout cela sous entend. On change juste de référence, d'un film, on passe à N-G - ce qui est au passage très sympa pour leur boulot (condescendance bis?).
Vous dites que l'article ne vous apprend rien, alors que faites-vous encore ici ? Vous voulez me faire écrire que l'article est perfectible ? Qui dit le contraire ? C'est évident (mais peut-être pas assez pour vous ?).
Ok, tentons ensemble de + parler du film que de nous-mêmes (vous de moi et moi de vous) car cet aspect n'est pas vraiment intéressant ; si votre article me semble assez condescendant (ce n'est pas ma faute si le titre inclut "pour les nuls"), je ne vous juge pas vous (je reconnais quelques pics sur le collège que vous m'avez rendus... très bien).
RépondreSupprimerAussi : je ne cherchais pas à expliquer le film puisque pour moi il est tout à fait compréhensible sans passer par A + B. Je parle à la base de votre article qui me semble d'autant plus inutile que si Cameron a bien réfléchi son film, on n'a pas besoin de plonger dans l'encyclopédie universalis pour décrypter son génie (ça reste un film grand public, devant lequel les gens se ruent en masse) ; et je me répète : mon plus grand problème ce n'est pas ce qui est caché (et que j'attends que vous me montriez, avec plaisir) mais ce qui est montré en double, voire en triple. Donc je ne vois d'où pourrait surgir ma condescendance...
Je veux bien admettre que si vous avez vécu une expérience mystique, un rite initiatique avec des chamanes an Amazonie, tout le film puisse vous transporter beaucoup plus que quelqu'un qui n'a jamais fait cette démarche (pour quelque raison que ce soit). Mais tout ceci serait une perception sentimentale personnelle. Votre article liste purement le perceptible immédiat ; peut-être serait-il intéressant (voire touchant) s'il allait au-delà de ce que tout le monde voit ? (et ne le prenez pas mal... ce n'est pas le propos).
Ca c'est pour votre article. Ok, n'en parlons plus et parlons du film... [...]
[...]
RépondreSupprimerConcrètement, en listant les points clefs du film qui vous semblent importants, vous semblez prendre part à la défense du film face aux gens "qui ont des réserves" (en gros), même s'il semble correct de pouvoir "aimer" un film mais de rester critique (sans paraître intello-réalisateur-artiste-maudit). Un point revient souvent dans votre article : le cliché. Apparemment, ces gens-là semblent émettre régulièrement l'argument du "cliché", qui vous agace (d'où votre article peut-être).
Je continue sur ce sujet-là si vous voulez bien (je l'ai abordé précédemment, je vous le précise au cas où, mais j'aimerais bien le développer). Encore une fois, le cliché est rarement un problème quand il s'agit du fond : on peut dire que le cinéma a, depuis ses débuts, sans doute déjà abordé tous les thèmes possibles. Le propre d'un réalisateur (sans tomber dans la psychologie Cahier du Cinéma) est d'apporter à un thème universel un point de vue personnel (on est d'accord je pense ?) ; point de vue qui sera porté par son personnage principal : soit celui-ci est du côté de la thèse et l'auteur montre sa réussite (UN JOUR SANS FIN), soit il est de l'autre côté et il montre sa défaite (TAXI DRIVER)... en gros (je pars du principe que vous savez et êtes d'accord mais n'hésitez pas à nuancer ou dire l'inverse).
Pour beaucoup, le problème du "cliché" dans AVATAR est là ; non pas qu'il évoque des rites tribales ou qu'il souligne que "tuer des autochtones pour l'argent c'est pas bien"... comme vous dites, on n'a pas attendu John Boorman pour ça. Simplement dans LA FORET D'EMERAUDE, le personnage principal (au-delà de l'aspect universel et évident de la vengeance de la nature sur l'industrie) est mu par un objectif personnel, par un conflit interne et purement égoïste (qui permet l'identification du public à la personne). Vous avez lu tout ce qu'il faut sur ces théories je le sais... mais pour l'exemple : dans le film de Boorman, simplement, le père n'a qu'une envie, retrouver son fils. Tous les rites qu'il subit, sa participation aux vengeances du peuple indien face à l'occident (qui construit un barrage sur leurs terres), tout cela est mu par une volonté interne de renouer les liens avec son fils... ce qui va évidemment apporter son lot de "conflits internes et externes" et donc nuancer le personnage. Selon les théories de Campbell (dont vous parlez dans un autre article), c'est un HERO qui n'est pas qu'un HERO (sinon il est cliché) ; c'est un HERO qui est aussi un peu MENTOR, un peu HERALD, SHAPESHIFTER, et SHADOW (selon Campbell donc mais aussi MacKey ou Lavandier sauf qu'ils l'expriment différemment).
[...]
Or ce qui rend "cliché" certains aspects d'AVATAR, c'est typiquement le point de vue monomaniaque (et répétitif) du personnage principal et de ses acolytes sur les étapes du scénario et sur le thème du film. Apparemment, la version longue de Cameron (en préparation) va principalement rajouter tout un début, écrit dans le scénario initial, sur le frère du héros (un aspect donc personnel, une source de motivation ou de conflits internes). C'est assez flagrant qu'en choisissant de couper tout ça dans sa version actuellement en salles, il a choisi de mettre l'accent sur l'action et les scènes visuelles qui font "péter la 3D" au détriment de l'histoire personnelle du personnage principal ! Il a donc, par ce biais, annihilé tout point de vue personnel du héros (et donc appauvri celui de l'auteur) sur tous les thèmes universels abordés dans le film... (qui sont intéressants oui ! et j'aime beaucoup NATIONAL GEOGRAPHIC, ils font un boulot vraiment extraordinaire, ce n'était pas péjoratif).
RépondreSupprimerMais donc en terme de "cliché", le film est finalement comme votre article : il liste des choses, certainement passionnantes, mais n'en donne absolument aucun (ou très peu) point de vue personnel, quelque chose qui nous fasse effectivement oublier POCAHONTAS, DANSE AVEC LES LOUPS et LA FORET D'EMERAUDE.
Comme meilleur exemple de "point de vue d'un auteur sur un sujet", je prendrais les deux films sur Coco Chanel. Typiquement, les auteurs ont choisi un angle, un aspect qui leur est propre et personnel ; ce ne sont pas des biopics traditionnels comme LA MOME ou GAINSBOURG qui n'apportent que des choses "générales" justement. Les réalisateurs ont su faire des choix pour démontrer quelque chose et non simplement "lister les étapes de leur vie".
Voilà ; j'espère que vous ne prendrez pas "mal" cette argumentation, et qu'on pourra éventuellement discuter de ça (plutôt que moi de vous et vous de moi, hé hé).
P.S. : et je veux bien préciser certaines choses qui vous sembleraient obscures ou contradictoires, mais ne nous énervons plus : demandez moi et je le ferai, avec plaisir.
RépondreSupprimerC'est pourtant assez simple de comprendre que "Avatar" n'est pas un stupide divertissement pour demeuré.
RépondreSupprimerLes axes de lectures sont relativement conséquents (mais sous-exploités pour la plupart, ce qui est tout à fait normal, devant l'ampleur du projet)pour un Blockbusters.
Bref du très bon James Cameron (et finalement, vous n'êtes qu'un aigri de plus à cracher à la face de Avatar pour prouver qu'il est "différent", c'est d'un chiant à la longue...)
"il a choisi de mettre l'accent sur l'action et les scènes visuelles qui font "péter la 3D" "
RépondreSupprimerC'est oublier à quel point la 3D s'inscrit au coeur même du projet; Avatar, c'est avant tout l'histoire d'un demi-homme qui redécouvre et développe sa perception du monde. Voir le paragraphe # initiation.
En soit, c'est l'essence même du parcours d'un héros. Et je vous évite le jeu de mot balourd sur l'essence.
Il n'y a donc rien à cacher, tout est parfaitement visible, il suffit juste de le percevoir. Ce qui n'est pas évident (cf. faire "péter la 3D", le titre de l'article...).
Maintenant, ne vous inquiétez pas, ceci n'est qu'un brouillon d'article traînant dans les catacombes d'internet...
"et finalement, vous n'êtes qu'un aigri de plus à cracher à la face de Avatar pour prouver qu'il est "différent", c'est d'un chiant à la longue..."
RépondreSupprimerSi c'est votre seul axe argumentaire... en effet.
"C'est oublier à quel point la 3D s'inscrit au coeur même du projet;" >> J'avais bien compris, Cameron a suffisamment fait d'interviews à ce sujet avant même la sortie du film. C'est bien pour cela que j'ai mis l'expression entre guillemets ; encore une fois, ne vous fâchez pas pour si peu. Votre avis sur le reste m'aurait intéressé, mais on peut en effet s'arrêter là.
RépondreSupprimerPour "Anonyme" : je suis très loin d'être aigri et je n'ai pas l'impression que mon développement soit un "crachat" (l'article des Inrocks EST un crachat, oui). Encore une fois : on peut aimer le film mais émettre des réserves sérieuses. Moi aussi j'aime beaucoup James Cameron (normal que je me répète et que ça "devienne long", si vous ne lisez rien de ce que j'écris...).
RépondreSupprimerJlek, l'exemple de la 3D est assez révélateur des différences d'argumentations; un outil dont l'intérêt thématique est évident devient un gadget superflu et superficiel.
RépondreSupprimerAilleurs, on pointera du doigt des clichés alors qu'il s'agit d'archétypes (comme vous en conviendrez, c'est l'opposition parfaite).
Maintenant, je trouve ça toujours intéressant de voir comment un réalisateur présente des informations aux spectateurs (voyez l'article du jour). Surtout quand le résultat est fluide et tellement simple qu'une partie de l'audience se retrouve déboussolé en accusant l'histoire d'être simpliste. Or, pour pouvoir accuser une histoire d'être quelque chose, il a déjà fallu comprendre les infos.
Vous parliez des répétitions, reste à voir le contexte et les données sous-jacentes (je pense notamment aux scènes de dressage, qui mêlent cheminement initiatique, découverte de la planète, de la tribu - tout en imposant des "gâchettes" émotionnelles réutilisées au long du film).
Quel est l'intérêt de l'article?
RépondreSupprimerNous montrer que Cameron sait pomper un scénario dans des œuvres déjà existante?
-Danse avec les loups ( 80% du scénario )
-Pocahantas ( c'est même étonnant que Dysney ne demande pas de droit d'auteur, ah mais suis-je bête peut-on demander des droit d'auteur sur l'histoire de la colonisation américaine que vous ne semblait pas connaître \o/ )
-Princesse Mononoke pour le coté mystique( 50% de l'univers, l'autre parti est probablement pompé de l'univers warcraft (arbre monde/flèche/elfe/language)
Pour la caricature de l'homme colonialiste "type tout beau tout fort : onélémeyeur" StarShip Troopers l'avait fait auparavant.
J'ai eu l'impression de revoir Farenheit 911, une overdose d'anti-américanisme primaire à faire gerber: c'est bon on a compris que ce sont des gros enfoirés sans émotion ni morale qui pensent qu'au fric.
Avatar c'est le même, encensé par ces gros hypocrites d'humanistes qui peuvent pas dire du mal de l'homme au Titanic.
Avatar c'est un film bling-bling qui fait passer un bon moment (15 mins grand max) et qu'on retournera pas voir.
Ah si peut-être les 7-23 ans avec aucune culture cinématographique pour qui l'histoire semble si révolutionnaire!
Mais bon peut-être que les personnes avec un sens critique un peu plus développé qui ne doivent pas être nombreux en ce bas-monde trouvent quand même aberrant qu'un film préparé pendant 15 ans soit aussi plat et encensé alors que d'autres film ne profitant pas de ce battage médiatique et qui sont pourtant bien + originaux eux soient - bien récompensés.
Men!!! Honnetement je n'ai pas tout lu mais ce que j'ai lu et après avoir eu la bonne idée de taper matrix dans le moteur de recherche du blog, je me demande encore comment peut on écrire des choses si intelligentes sur la débilité du siècle, débilté pic-(gros)sou international.
RépondreSupprimerPersonnelement et ayant vu les pages sur alien et le cros con-meron je trouve ce mec et ses terminabouse totalement énouer de talent cinématique. Une grosse poubelle pour moi sur qui je ne m'attarderait plus jamais plus que ça.
Mode effacement de la mémoire activé...
Ha oui la débilité en question c'est avatar pas matrix qui lui déchire. je suis ravie par ailleur que l'un des frère ait changé de sexe je pourrait enfin faire l'amour avec lui parce que matrix c'est de la balle devant le quel (plus précisément devant la seconde renaissance de animatrix) je suis en chiale, c'est si beau et poetique!!! si mystique et si artisitique.
RépondreSupprimerbravo les wascho allez donc donner a cameron un leçon d'effet spéciauxe parce que le monde nemo on se l'est deja fait donc les graphismes de cameron et son gros -ah-batar peuvent aller danser danser autour d'un feu indien
J'ai beaucoup aimé l'article, qui met le doigt sur des tas de choses pertinentes que je n'avais pas remarquées.
RépondreSupprimerPar rapport à la fameuse scène où Jake arrête le bulldozer, j'ai une interprétation légèrement différente. Pour moi c'est une version minimalisée de l'affrontement finale. Comment un avatar de 3 mètres de haut réussit à arrêter une énorme machine 10 fois plus grosse de lui : avec une pierre. Autrement dit on retrouve cette supériorité de la nature face aux humains, qui étant enfermés (ici ils contrôlent le bulldozer de derrière des écrans) dans leur technologie, sont destinés à perdre contre la nature. Pendant la bataille finale les humains se battent dans des vaisseaux tandis que les Na'vis sur des ikrans. Les uns sont enfermés, les autres sont libres. Et comment Jake va réussir à faire exploser 2 vaisseaux : en sautant de son ikran et en jetant 2 grenades, tout simplement.
Bien vu Fox, ça me fait plaisir de voir quelqu'un qui souligne d'autres détails à repérer !
RépondreSupprimerJe mettrais l'article à jour d'ici quelques jours après revisionnage de la bête (huhu), ça permettra de remettre un peu d'ordre dans ce brouillon.
...pauvres spectateurs, ceux qui vont voir une "histoire"...
RépondreSupprimerSinon, je rebondis sur l'arrêt du bulldozer, car c'est partie du thème fondateur du film :
Sans rien retirer à l'interprétation de Fox, on peut voir dans l'arrêt du char, l'expression de la maturité et de la transfiguration en Homme de l'enfant Jake. Cette scène fait écho à deux autres qui illustrent la juvénilité de Jake, demi-homme comme le dit BOB, comme le sont les enfants définis par la recherche de leur place dans le monde. Place qu'ils trouveront via leur initiation (rite, école, armée, etc..)
Les deux scènes donc : au début, lorsque Jake débarque et est au bord de se faire écraser par une MACHINE. "Fais attention" lui dit-on comma à un enfant. Il est perdu sans place sans connaissance de son environnement. Dans la deuxième, Michèle Rodriguez lui parle en marchant, il est au bord de se faire écraser par une MACHINE, et c'est Michèle Rodriguez qui crie au pilote de faire attention. Jake a trouvé une de ses mères initiatique...
Ces scènes sont des symboles du niveau de maturité et de conscience de soi de Jake. C'est ce genre de chose simples et puissantes dont seuls les grands réals sont capables, et cela touche infiniment plus qu'une "histoire" puisque que les symboles sont le matériau dont sont constituées les oeuvres d'art. Les histoires sont seulement composées de mots.
Relau'
Jake est tout ce que n'est pas son frère, un marine alors que Tom est un scientifique, Tom est valide Jake est handicapé, Tom a des projets, Jake se considère HS... Tout au long du film,Lorsqu'il dit que l'avatar ressemble à Tom, Norman lui dit c'est ton avatar alors qu'on sait tous que ce n'est pas vrai d'ailleurs Grace le lui rappelle, Jake devient Tom durant sa première sortie en Avatar, son rite initiatique... A la fin, Jake abandonne son envelope humaine pour l'Avatar de Tom, à la fin il devient Tom et là il s'accomplit.
RépondreSupprimerD'un point de vue scientifique si on avait synthétisé un avatar pour Jake il aurait été strictement identique à celui de Tom étant donné que les avatars sont synthétisés à partir de l'ADN et que les jumeaux ont exactement le même ADN. Donc ce qui tranchera à qui est l'avatar montré par Norman, ce n'est pas l'avatar en lui-même mais l'homme qui le fera vivre. D'où le fait qu'il s'agisse bien de l'avatar de Jake.
RépondreSupprimerPour Trudy j'aurais plus pensé au symbole d'une grande soeur. Celui de la mère étant occupé par Grace Augustine non ?
ce que je voulais dire c'est qu'à la base, l'Avatar était destiné à Tom, bien sûre d'un point de vue scientifique, ils sont identiques. Il fait un peu vivre Tom, à travers cet Avatar.
RépondreSupprimerLa simplicité, c'est ce qu'il y a de plus difficile...
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