dimanche 26 octobre 2008

Burn After Reading : Kids in America

Aujourd'hui j'ai vu Burn After Reading (2008) :

# Par les réalisateurs de "No Country for Old Men". Changement de ton radical, retour vers la comédie grinçante à la "Fargo".

# Bienvenue chez les loosers. Le film présente une galerie de personnages à la fois détestables et pathétiques, trop accrochés à des désirs impossibles/irréalistes pour accepter la réalité. Ils préfèrent s'espionner, manigancer, manipuler pour arriver à leurs fins, pour sauver les apparences.

# L'histoire part d'un énorme quiproquo gonflé par le désespoir. Un agent du CIA démissionne, sa femme veut divorcer et suit les conseils d'un spécialiste : récupérer tous les fichiers possibles (factures...) pour éviter de perdre trop d'argent. Problème, la secrétaire du spécialiste paume les fichiers gravées dans une salle de sport. Des employés les trouvent, et découvrent des dossiers confidentiels.

# En fait, il démissionne pas, il est viré hein. Il ose juste pas l'admettre (sachant que c'est pour un problème d'alcool). Ça en dit long sur la mentalité du personnage !

# Le film a un côté vieux film Hollywoodien à la Vertigo, avec Washington en fond qui ressemble presque à un décor de studio peint. Et l'obélisque qu'on voit souvent. Au moins l'histoire est claire, ils l'ont tous dans le... dos (un symbole phallique messieurs, une bite nom d'un chien !).

# Le perso de Clooney met au point une idée de génie. Sa chaise particulière est magique.

# L'allée des bancs des rencontres meetic... Mythique.

# Et Brad Pitt en gros boulet prof de gym qui veut jouer au dur (il danse super bien).

# Voilà, c'est aussi ça le problème, difficile d'accrocher aux personnages. C'est vraiment des gros loosers arrogants jusqu'au bout (l'employée de la salle de gym qui veut une chirurgie esthétique !). Ça reste marrant mais pas d'empathie particulière.

# Le chef de la CIA. À la fois cynique et désabusé devant tant de conneries. Les services secrets qui brûlent à la pelle des cadavres sans se prendre la tête, accepte de payer pour des demandes bidons, espionnent pour rien... C'est phénoménale, certains diront que le film détruit l'Amérique actuelle embourbée dans un élan de stupidité. Je laisse la théorie aux théoriciens.

# Après "No Country for Old Men", c'est mineur, mais assurément à voir (pour une fois que c'est un film bien réalisé, qui nous prend pas pour des cons, cf. la fin du film à la "Old Men").

La Bob Note : "L'intelligence est relative"/10

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