jeudi 30 avril 2009

Le Bon, la Brute et le Truand (1966): Jésus Selon Leone ?

Pour continuer sur cet article...

À chaque fois qu'on parle de ce western italien (que les bienfaiteurs humanistes et tolérants continuent d'appeler spaghetti), on se mange toujours les mêmes captures, les mêmes poses classiques avec Clint Eastwood et compagnie.

On n'imagine pas à quel point ce plan dévoile une facette essentielle de Tuco, notre Truand bien aimé. À quel point, le personnage s'oppose à la représentation du Christ sur la Croix. Car Tuco est l'incarnation parfaite d'un homme qui refuse d'apprendre de ses erreurs, de pardonner et de s'ouvrir aux autres en oubliant sa carapace de vieux hors-la-loi.

En plus, la scène se déroule dans une église/monastère tenu par le frère de Tuco. Endroit qui servira au repos du Blondin qui détient l'emplacement du trésor, si convoité par Tuco. Pourtant, entre ces 2 personnages, Tuco reste insensible et hypocrite, reniant son frère de sang tout en pensant exploiter son frère de galère.

Sur ce plan, Tuco sortira donc sa bouteille d'alcool pour se rafraichir les idées, ou plutôt oublier ses soucis. Alors que le Christ se meurt sur la Croix, Tuco se noie dans l'alcool, sans révélation ni rédemption possible.

mercredi 29 avril 2009

Lions et agneaux: Hey mec ! elle est où ma guerre ?

Aujourd'hui j'ai vu Lions et agneaux (2007) :

# C'est un film profondément anti-guerre qui nous explique que l'implication américaine dans des guerres en Orient, c'est pas bien. Que pensent les étudiants ? Les députés ? Les militaires ? Le film veut nous faire prendre conscience que la guerre concerne l'Amérique entière. Oui.

# J'adore les films engagés qui nous expliquent pourquoi on a tort de penser ce qu'on pense sans jamais nuancer trop le propos.

# Ce film ressemble à un cours de philo de 2h sur la dialectique de machinchose. Le seul truc qui vous maintient éveiller, c'est le léger mouvement de votre stylo avec la fatigue de votre main.

# Ouais parce que c'est des types qui parlent pendant 2 heures. Quand je dis qu'ils parlent, ça veut dire, ils discutent vraiment de chez vraiment pendant 2 putain d'heures. On voit juste différents types exposer leurs idées.

# Mais comme il y a un casting classe tip top avec TOM CRUISE, bah ça passe.

# Il y a aussi Robert Redford "Salut, je suis Robert Redfort et je vais t'expliquer pendant 2 heures pourquoi tu dois t'interesser à la politique, et surtout, ne ferme jamais les yeux".

# C'est aussi palpitant qu'une truite entrain de chier. De la vieille propagande toute moche, bien donneuse de leçon. Regardez l'affiche, avec le regard des acteurs "ce film est sérieux, on ne rigole pas avec l'Amérique". Fuyez cette grosse merde.

La Bob Note : La truite/10

Mon Voisin Totoro (1988): Au pays imaginaire


Avec la sortie récente de Ponyo, je me suis décidé à matter les films de Hayao Miyazaki.

Là, miracle. Mon Voisin Totoro est une merveille de sensibilité, de magie, d'humour et d'amour.

Deux gamines emménagent avec leur père dans une maison de campagne près d'une forêt. Elles vont faire la connaissance d'un Totoro, créature aussi étrange qu'attachante.

Ce film fait appel à notre âme d'enfant, il nous réapprend à nous émerveiller devant les surprises offertes par le monde. À l'image de nos 2 héroïnes, qui courent, rigolent, et parfois s'inquiètent, et même pleurent. Toujours avec plein de tendresse.

Le Totoro n'est pas un animal imaginaire, il est l'Esprit de la forêt, du monde. Et les seuls capables de l'apercevoir sont bien évidemment les enfants, ces êtres à l'esprit si pur et naïf.

Encore mieux, ce film nous rappel à quel point la magie nous entoure. Si les adultes ne perçoivent pas Totoro et ses copains, ils le connaissent bien : c'est le vent, les arbres... la Nature.

Il m'arrive d'être méchant, provocateur, mais là... ce film c'est juste sublime.

mardi 28 avril 2009

Crossing Over: Welcome

Aujourd'hui j'ai vu le film Crossing Over (2008) :

# C'est un film sur les Etats-Unis et les immigrés venus s'y installer, et ça adopte le point de vue de plusieurs communautés pour en arriver à la même conclusion : Le rêve américain peut parfois être pô juste.

# Le film type un peu engagé, avec une grosse dose d'humanisme, et un peu beaucoup de pathos pour émouvoir nos petits coeurs fragiles devant le destin parfois tragique de certains personnages. Du gros drame bien lourd et sans nuance qui nous rappelle à quel point la vie cé pa juste.

# Enfin, la goutte de nuance c'est de montrer que les excès sont aussi bien du côté des ricains et de leurs préjugés, que du côté des communautés et de leurs valeurs. La véritable barrière à franchir n'est pas la frontière, mais nos préjugés. Merci beaucoup pour cette leçon d'humanité Hollywood ♥

# Heureusement, c'est de facture américaine, un truc bien torché, bien propre qui laisse se suivre, mais qui reste sans surprise. Tout est dit au bout d'1 heure.

# Les quelques curieux pourront se délecter du corps dénudé de Alice Eve. Parce que même dans un (mélo)drame, il est normal de satisfaire son audience en zoomant sur une poitrine.

# J'avais un autre truc à dire mais je viens d'oublier le film. Désolé.

La Bob Note : ♫ L'Amérique, L'Amérique ♫/10

lundi 27 avril 2009

Pat Garrett et Billy le Kid (1973): Le Western Agonisant


Souvent, l'intro d'un film dévoile la note d'intention de l'histoire. Tout est dit en 2 minutes, en quelques plans, mais il nous faudra 1h30 pour tout assimiler.

Dans ce western, le montage de l'intro mélange 2 époques différentes; 1881 et 1909, c'est les années de mort des 2 persos principaux: Billy le Kid et Pat Garrett. Drôle de coïncidence ?

Le film suit Pat Garrett, ancien hors-la-loi élu Shériff, pourchassant le jeune hors-la-loi Billy le Kid. Les 2 hommes ont travaillé ensemble, ils se connaissent très bien. Sauf que l'un a fait le choix de se ranger pour vivre plus longtemps quand l'autre, veut continuer à vivre en dehors des frontières.

Deux visions différentes d'un Ouest, à l'agonie.


Le mélange des 2 époques se terminent par ces 3 plans, sur lesquels on peut voir Pat Garrett tirant (sur une cible hors champ), Billy le Kid quittant le cadre en rigolant, le tout en 1881. Et enfin, Pat Garrett tombant sous les balles ennemies en 1909.

Assez clairement, l'enchainement des plans suggère que Pat Garrett est en train de se tirer dessus, devant un Billy le Kid amusé mais qui disparait à son tour du cadre. En 2 plans, c'est donc 2 grandes figures de l'Ouest qui disparaissent d'un coup (de feu) !

Mais pourquoi Pat Garrett est-il le tueur de ces figures ?
L'Ouest est en train de changer : les hors-la-loi se reconvertissent (chefs de troupeaux, adjoints aux shériffs...), le territoire américain découvre les frontières (propriétaires défendant leurs terres), enjeux politiques et économiques s'imposent... Pat Garrett incarne donc ce nouvel Ouest fait de contraintes et d'hypocrisies, reniant toute la liberté/le dynamisme/les excès du vieil Ouest (c'est Billy le Kid ça).

À un moment donné, sa femme lui dira même « Ils disent que tu es devenu trop gringo depuis que tu es shérif. [...] Tu es mort à l'intérieur. » Pat Garrett est un homme mort, qui va progressivement en prendre conscience. Il ne chevauche plus pour sa liberté mais pour les intérêts d'autrui.

Autrement dit, par ces 3 plans, on nous montre la mort d'une liberté — en même temps que la mort des hommes libres. Car dans le nouvel Ouest, les tueurs sont du côté de la Loi, des puissants. Paradoxalement, la loi est hors-la-loi. Et Pat Garrett le sait très bien, c'est pourquoi les 2 plans suivants se répondent (l'un au début, l'autre à la fin) :

Sur l'un, on voit la tête de Garrett regardant son reflet, sur l'autre, il n'y a plus qu'un reflet brisé.

Crows Zero: Zac Efron Mange des Pains

Aujourd'hui, j'ai vu Crows Zero (2007) :

# Deux problèmes pour commencer, c'est un film japonais, et c'est réalisé par Takashi Mi-i-ke. Le mec réalise un film comme toi tu vas aux toilettes. Avec un résultat identique. Mais les fans adorent.

# C'est une guerre de gangs dans un lycée japonais über trash. Un endroit où l'insécurité, la violence, la "détérioration des lieux publics", c'est parfaitement normal. Pour dire, les cours c'est presque une option secondaire. Tant que tu as de beaux cheveux, de belles fringues tendance et que tu sais te battre, tout va bien.

# L'histoire, heu, c'est des mecs qui se foutent sur la gueule pendant 2h sur fond de rock japonais pour essayer de devenir le meilleur du bahut. Désolé, c'est pas La Journée de la Jupe ou Entre les murs, pas de propos critique censé amener à un débat national comblant par miracle une actualité creuse. Juste de la baston bien sauvage.

# Malheureusement, entre les stombs, il y a des dialogues pour faire exister, enfin essayer de faire exister les lycéens rebelles que toutes les ados jap doivent venerer le soir dans leur lit. On doit se farcir les états d'âmes, les problèmes existentiels, alors qu'au fond, bah on en a un peu rien à foutre.

# Ça dure 2 heures.

# Si tu as 14 ans, que tu rêves d'être la star de ta classe, se philm é pour toa.

La Bob Note : High School Musical 4/10

dimanche 26 avril 2009

Jean-Luc Godard parle des "auteurs"


« La perversion de la notion d'auteur est incontestablement un héritage négatif de la Nouvelle Vague. Avant, ceux qui étaient considérés comme auteurs des films étaient les scénaristes, une tradition qui venait de la littérature. Au générique, les noms des metteurs en scène venaient en dernier, sauf pour des gens comme Ford ou Capra, mais uniquement parce qu'ils étaient également producteurs. Mais nous, nous avons dit : "Non, la mise en scène est l'acte fondateur et véritablement créateur du film. Et Hitchcock est auteur au même titre que Balzac.

A partir de là, on a développé la politique des auteurs, qui consistait à soutenir l'auteur, même lorsqu'il était faible. On soutenait plus facilement un mauvais film d'un auteur, qu'un bon film de quelqu'un qui ne l'était pas. Et puis après, le concept s'est perverti, il s'est transformé en un culte de l'auteur, et non de son travail. Alors, tout le monde est devenu auteur, et aujourd'hui c'est tout juste si le décorateur ne demande pas à être reconnu en tant qu'auteur des clous qu'il plante dans le décor. Le terme ne veut donc plus rien dire.

Très peu de films sont faits par leurs auteurs, aujourd'hui. Trop de gens s'occupent de choses dont ils ne sont pas capables. On reconnaît des talents, des originalités, mais le système n'existe plus, c'est devenu quelque chose de vaste et de marécageux. Je pense que lorsque nous avons lancé la politique des auteurs, nous nous sommes trompés en privilégiant le mot "auteur" alors qu'en fait, c'est le mot "politique" qu'il fallait mettre en valeur. Car le véritable but de ce concept n'était pas de démontrer qui fait la mise en scène, mais plutôt ce qui fait la mise en scène. »

Source : Leçons de Cinéma / Mad Movies

Le Film Français #1

La recette miracle pour faire un bon film en France c'est : un peu d'amour, des réflexions nombrilistos-philosophiquo-bobos et du cul. Le film Le Chien se révèle donc être un modèle du genre :



Le synopsis (âmes sensibles, attention)

Kévin est un jeune homme singulier au comportement parfois dangereux. Il vit avec Jean-Claude dans une ferme isolée au milieu d'une nature resplendissante. Les deux hommes cohabitent dans un mutisme déroutant. Quand Michèle rencontre Jean-Claude, elle voit en lui un amant de passage. Mais quand Kévin apparaît, Michèle y voit la chance de donner un sens à sa propre vie...

C'est quoi ce bordel ?

Departures: Haribo la vie

Aujourd'hui, j'ai vu le film japonais Departures :

# Le film a reçu un Oscar en début d'année. Tout de suite la réputation du réalisateur a changé, et désormais on préfère oublier qu'il a commencé dans le ciné érotique. C'est vrai que prendre son audience par les grands sentiments tristes c'est tout de suite plus respectable comme démarche.

# C'est l'histoire d'un type viré de son orchestre qui retourne dans sa ville d'enfance pour travailler aux pompes funèbres. Évidemment, il y a un trauma avec ses parents et son boulot fait peur aux gens. C'est une grande histoire sur le pardon, l'amour, la tolérance et le respect. J'ai envie de pleurer.

# Les meilleures scènes, c'est quand il joue de son instrument en pleine nature (Hey, ça pourrait faire un bon film érotique comme pitch !). Avec les grands mouvements de caméra, la musique bien pathos, la nature et l'implication totale du musicien. Genre "La Montagne, ça vous gagne".

# Son boulot c'est de soigner l'apparence des morts, il doit les maquiller devant la famille en deuil. Parvenir à leur redonner un visage vivant. Forcément, c'est l'aspect le plus intéréssant du film, c'est un véritable travail artistique. Sauf qu'on garde juste le côté pathos du truc.

# C'est l'image typique du film exotique qui se veut simple, avec une ambiance si simple, pour des sentiments tellement complexes, et qui nous amènent à réfléchir sur nos propres illusions. C'est du film fainéant, plombé par des bon gros sentiments bien lourds qui vous conforte dans vos petites questions. Atroce.

# J'ai des sentiments, j'aime pas avoir l'impression qu'on me force. C'est de la putasserie ça.

# L'affiche dévoile tout. C'est chiant et pompeux.

La Bob Note : Rock'n'roll/10

Le Western-LOL Coréen

Histoire de rebondir sur cet excellent article.

En décembre dernier, Le Bon, la brute et le cinglé sort sur les écrans français. Affiché clairement comme un hommage au film de Leone, ce western coréen passe pourtant complètement à côté de l'essence même du Bon, la Brute et le Truand, son histoire symbolique sur la nature humaine.

Le coréen fait du sous-Tarantino, alignant les références cools et flateuses comme une finalité au récit. Sans oublier les passages où le coréen confond l'iconisation de ses personnages avec la pose. "Vas-y, avec la mèche dans le vent, c'est trop top !".

La chasse au trésor devient donc une petite aventure vaine, là où Sergio Leone en avait profité pour s'interroger sur l'Homme. Par exemple, son personnage central (Tuco aka le Truand) reste un ingrat trop aveuglé par ses propres désirs, n'essayant jamais de se reconsiderer malgré ce qu'il parcourt - l'aide de Blondin, la rencontre avec son frère, le Capitaine avec son pont. Un homme qui jusqu'à la dernière minute passe à côté de l'essentiel.

Car chez Leone, le trio est complémentaire, le Bon fait office d'Ange Gardien, la Brute, d'Ange de la mort/tentation. Et au milieu, le Truand, homme maladroit. Malheureusement, dans le film coréen, les personnages gardent une étiquette/un statut superficiel, peu intéréssant.

Comment aurait dû finir Star Wars


À la fin de l'épisode 6, Le Retour du Jedi, Dark Vador se fait misérablement tué par l'Empereur devant les yeux du jeune Luke Skywalker. Problème, Vador aurait dû être terrassé par son propre fils.

Comme d'autres aspects de cet épisode (les Ewoks), George Lucas (et son équipe ?) a préféré satisfaire son public plutôt que de le choquer. En sachant parfaitement que certains choix modifient complètement la symbolique de l'histoire.

Car si Star Wars est souvent considéré juste comme un space opéra un peu fun, il est aussi et surtout une modernisation des mythes ancéstraux. Plus précisement, du parcours éternel du Héro, ici incarné par Luke. Symboliquement, c'est celui qui vient apporter la Lumière au monde, à l'exemple d'un Jésus, d'un Bouddah.

À l'inverse, Dark Vador incarne les Ténèbres. Mais nuançons cette situation; c'est un Héro qui a mal tourné, qui s'est laissé dominer par ses émotions, ses désirs. Comme on a pu l'apercevoir dans la fameuse pré-trilogie (dans laquelle on apprend aussi à quel point Dark Vador était un cliché d'ado sorti d'une sitcom américaine).

Dans cette optique, Luke Skywalker devrait légitimement venir 'libérer' Vador, le ramener sur le droit chemin — sans connotation moral. C'est en son pouvoir d'Héro, voire son devoir. Le duel final aurait donc dû ressembler à la scène Biblique de Saint Michel terrassant le Dragon avec son épée flamboyante.

samedi 25 avril 2009

Wushu: Dans Ton Q

Aujourd'hui j'ai vu un film d'arts martiaux, Wushu :

# Vous avez peut-être vu la publicité à la TV ? "La nouvelle génération du film d'arts martiaux". Alors là, je suis un peu perdu. Parce que cette "génération", c'est Hélène et les garçons en Chine. De la merde ultra-prude, des relations romantiques nazes entre les copains et les copines qui s'aiment depuis toujours mais en secret. Hou hou! il é amoure! hihi

# Puis en fait, rapidement ça tourne à l'épisode type de Power Rangers, il y a les bons et il y a, les méchants. Les méchants enlèvent des enfants, alors que les gentils gagnent des médailles pour soutenir leur grande Patrie, pour honorer leurs ancètres. Le film aurait été écrit, parait-il, par Dorothée et Monsieur Cadeau.

# Heureusement il y a du Wushu. Avec des chorégraphies surprenantes mettant en avant la maîtrise martiale ainsi que les corps imberbes de ces jeunes chinois. C'est chorégraphié par Sammo Hung (Flic de Shanghai, c'est lui!), faut savoir que le mec dans les années 70-80, ses combats étaient ultra-violents et plein de furie. Or, là, c'est juste plat, chiant, lisse, neuneu. Inoffensif : "Je dois le faire ! Pour ma maman !". OK.

# C'est la NOUVELLE GÉNÉRATION, sponsorisée et approuvée par les hautes autoritées Chinoises. Les acteurs ayant tenté d'outrepasser les ordres ont tous mystérieusement disparu.

# Autant se rematter Drunken Master 2, ce Wushu c'est de la grosse merde en barre.

La Bob Note : "Tiens, prends ça dans ta gueule"/10

La Bande à Baader: C'est la lutte fin...

Aujourd'hui j'ai vu un film allemand, La Bande à Baader :

# Dans l'Allemagne d'après-guerre, milieu des années 60, des étudiants se sont tournés vers le terrorisme-la lutte armée pour contrer le système capitaliste d'époque et ses nombreux tabous. Sujet intéressant donc.

# Avec reconstitution, l'ambiance 60s, les manifestations, les premiers coups, la liberté sexuelle, la repression policière... jusqu'aux années prisons.

# Mais vu le morceau d'Histoire, avec tous les enjeux & questionnement possibles, le film se limite à montrer cette jeunesse Allemande opposée à des dirigeants bureaucratiques, qui résolvent les problèmes quelque part dans leurs bureaux.

# Le film garde une distance par rapport aux actes de la bande, qui apparait à la fois cool, à la fois obsédé par une illusion meurtrière. Ça reste juste une grande reconstitution avec moustaches et tubes d'époque.

# On les voit dans un camp d'entrainement au Liban, les allemands se la jouent baba-cool, bronzant à poil devant les révolutionnaires, refusant d'obéir à certains codes du camp... OK, ils sont en marge et ? On peut passer à la suite.

# Un point intéréssant, c'est de voir que tous ces mouvements terroristes sont apparus dans des anciennes dictatures: Japon, Allemagne, Italie... Quand la Bande à Baader faisait bronzette, des japonais s'entrainaient à fond pour faire la révolution. Deux mentalités différentes, pour une cause à la base commune. Différence à peine exploitée par le film.

# Le film a le cul entre 2 chaises: une reconstitution propre et informelle, mais qui profite pas du recul d'aujourd'hui pour interroger l'action de la bande. On nous montre l'histoire, rien de plus. C'est une bande d'idéalistes über cool qui au mieux a tourné martyrs, au pire fanatiques.

# Heureusement, entre les postiches et les moustaches, il y a l'actrice Nadja Uhl.

La Bob Note : Nadja Uhl/10

Black: Banlieue 13 Dakar

Aujourd'hui j'ai vu Black :

# Il y a Mc Jean Gab'1 dans le rôle titre. Braqueur qui suite à un mauvais coup se barre en Afrique pour se refaire sur les conseils d'un couz'. Hé ouais ma gueule.

# Ambiance funky avec scènes d'actions cheap, mais suffisamment rares en France pour être remarquées.

# C'est un gros hommage à la Blaxploitation américaine, les films produits par des blancs pour toucher le public noir durant les années 70. Ça donnait des films parfois revendicatifs, mais surtout bien dynamiques. Top'la enculé!

# L'atout du film, c'est clairement son cadre. En Afrique, avec des mercenaires russes, des trafficants d'armes, des lutteurs, une nana d'interpol, la corruption des banques... Oui, ça flirte quand même bien avec le bon gros nanar.

# Le Russe, je sais pas avec quoi il tournait, mais il est complètement à l'ouest. Genre surexcité, avec des expressions du visage ultra appuyées tout en parlant un français avec accent soviet. Pour réciter des dialogues nazes.

# Un peu comme les 20 dernières minutes du film, où l'on voit la tentative d'utiliser l'histoire comme le chemin initiatique de notre héros Black. Mais euh, c'est du gros WHAT THE FUCK. Mc Jean Gab'1 maquillé comme un lion, qui pourchasse dans la fôret son grand adversaire à la peau de serpent (!!!!), avec rugissements rajoutés, nuit américaine, et sauts dans les airs. NON MAIS WHAT THE FUCK LES MECS !?!

La Bob Note : DONJONS/6




(voilà vous avez vu le film)

Walkyrie: La vache qui rit

Aujourd'hui, j'ai vu un superbe film avec Tom Cruise:

# J'aime bien au début il parle allemand, puis on switch très vite à de l'anglais. C'est le soucis du détails quoi. C'est aware comme démarche.

# Tom Cruise incarne un (gentil) Nazi. Mais nazi quand même.

# C'est l'histoire d'un attentat raté contre Hitler. Et c'est réalisé par le mec qu'à fait Usual Suspect. Mais rassurez-vous, ici, il y a aucun suspens. Plus que Hitler, c'est Tom Cruise qu'on attend de voir crever. Il faut attendre 1h50. BAM!

# La reconstitution est sympathique, on voit Berlin 1942 en état d'urgence, avec arrestation progressive du haut commandement nazi.

# Par contre, c'est chiant. C'est du film historique plan-plan, bien lisse, évitant de trop creuser l'intérêt de la situation. Et faisant donc de Tom Cruise, un gentil se battant pour la Liberté du peuple Scientologue... Allemand.

# Le film a été retardé pendant plus d'un an. Tout ça pour ça. C'est compréhensible.

La Bob Note: NEIN! NEIN!/6
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