Histoire de rebondir sur cet excellent article.
En décembre dernier, Le Bon, la brute et le cinglé sort sur les écrans français. Affiché clairement comme un hommage au film de Leone, ce western coréen passe pourtant complètement à côté de l'essence même du Bon, la Brute et le Truand, son histoire symbolique sur la nature humaine.
Le coréen fait du sous-Tarantino, alignant les références cools et flateuses comme une finalité au récit. Sans oublier les passages où le coréen confond l'iconisation de ses personnages avec la pose. "Vas-y, avec la mèche dans le vent, c'est trop top !".
La chasse au trésor devient donc une petite aventure vaine, là où Sergio Leone en avait profité pour s'interroger sur l'Homme. Par exemple, son personnage central (Tuco aka le Truand) reste un ingrat trop aveuglé par ses propres désirs, n'essayant jamais de se reconsiderer malgré ce qu'il parcourt - l'aide de Blondin, la rencontre avec son frère, le Capitaine avec son pont. Un homme qui jusqu'à la dernière minute passe à côté de l'essentiel.
Car chez Leone, le trio est complémentaire, le Bon fait office d'Ange Gardien, la Brute, d'Ange de la mort/tentation. Et au milieu, le Truand, homme maladroit. Malheureusement, dans le film coréen, les personnages gardent une étiquette/un statut superficiel, peu intéréssant.
dimanche 26 avril 2009
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