Studio Brain's Base retenez bien ce nom. Pas seulement qu'il est parfaitement ignoré par nos amis experts du cinéma Japonais, mais parce qu'il s'impose comme l'une des valeurs sûres de l'animation jap.
Ce nom est plus souvent à Baccano ou Durarara, donc j'en profit pour revenir sur une série moins connue, Natsume Yujincho (adapté d'un manga). Qui démontre encore une fois à quel point les Japonais dealent FACILEMENT avec leur propre tradition. Ici, celle des Yokai, ou des esprits.
L'histoire d'un lycée capable de percevoir les Yokai, qui décide de les aider, ignorant par la même occaz la haine des Yokai envers les humains. Au programme, des belles rencontres, des rites étranges, où l'on pointe la solitude des personnages, humains comme esprits.
Plutôt qu'une énième répétition de la peur de la marginalité dans une société nippone matérialiste, ce qui m'interpelle dans cette série c'est son rapport au monde invisible. Comment les esprits sont traités comme des entités aussi réels que les humains, comment ce monde côtoie le notre dans l'indifférence générale.
Une fois les deux mondes connectés, ce qui nous parait totalement anodin prend une nouvelle dimension. À l'exemple des mots. Le héros se trimballe avec un livre contenant les noms de centaines d'esprits, c'est-à-dire qu'ils sont sous ses ordres. Posséder le nom écrit d'un esprit, c'est lui "voler" sa liberté. Et pour rendre cette liberté, il faut ré-insuffler de la vie à ces lettres mortes. Pas étonnant que le héros souffle sur les lettres donc.
On a beau être dans un anime visant un public adolescent (des persos lycéens) avec une pointe kawaii (le chat), ça décrit des trucs méchamment kabbalistiques comme si de rien n'était. Autrement dit, utiliser la fantaisie, l'imaginaire pour questionner les fondements même de ce que l'on considère "réel" dans la vie : est-ce que notre perception, nos sens, nous permettent de connaître véritablement le monde qui nous entoure.
Mais puisqu'on vous assure que l'avenir du Japon c'est les prods indépendantes questionnant les troubles de la sexualité d'une génération d'après crise économique en quête de sens, filmé caméra à l'épaule de travers avec gimmicks kawaiiens pour occidentaux à moitié pervers (vous imaginez pas le nombre de mecs qui mattent de la grosse merde asiatique à cause d'une actrice super mimi qui fait oublier la détresse sexuelle quotidienne chez ces honorables spectateurs).
Putain Bob, ta gueule
dimanche 4 avril 2010
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