# Surprise, c'est mieux que Tideland, précédent film de Gilliam incroyablement chiant.
# Mais, ça reste un joyeux bordel sauvé en grande partie par l'imaginarium qui nous fait voyager.
# À côté de ça, la plupart des idées du film sont fantastiques, et renvoient sans doute aux difficultés que rencontre Gilliam depuis plusieurs années. On fait face à un conteur millénaire qui doit transmettre les histoires qui font exister le monde, une tâche devenue difficile dans une époque où l'on vénère la sphère matérialiste en ignorant celle de l'invisible, de l'imaginaire.
# C'est l'époque du Diable en somme.
# Ce conteur, véritable artisan trimballant sa roulotte étrange à travers les rues d'un Londres moderne, doit en plus faire face au Diable avec lequel il a fait quelques paris...
# Suffit de mentionner les quelques répliques sur le monde du spectacle, de l'argent pour entendre Gilliam raconter sa carrière.
# Mais au-delà de ça, l'imaginaire du film n'est pas une porte d'issue au monde, c'est une autre sphère où les individus se retrouvent confrontés à eux-mêmes, à leurs désirs, à leurs choix. Il y aura ceux qui parviendront à s'en sortir comme neuf (les bourgeoises de la gallerie) et ceux qui se refugieront dans les griffes du diable.
# En y réflechissant, c'est particulièrement mystique comme film.
# Parnassus est imparfait, c'est finalement l'histoire d'un conteur qui interroge son art alors qu'il traverse des instants difficiles. Un homme blasé trop généreux qui doit retrouver sa simplicité millénaire pour toucher un public d'esprits purs, capable de comprendre le fantastique et l'émerveillement. De pouvoir lâcher prise sur ses anciennes magnifiques créations pour aller de l'avant.
# De quoi nous donner l'eau à la bouche pour le prochain Gilliam.
La Bob Note: Caravane de l'étrange/10
vendredi 29 janvier 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Oui
RépondreSupprimer