mercredi 29 juillet 2009

Profession : Critique "Le Monde"

Pire que les bloggeurs payés pour acclamer un film, il y a le critique pro bâclant sa critique en quelques lignes. Celui qui sans trop se fouler se contente des préjugés comme argumentation... sans oublier de bien raconter le film pour combler.

L'exemple du jour nous provient de la critique de la comédie américaine I Love You, Man. Le journal Le Monde n'aime pas, pourquoi ? Pourquoi pas.

Au mieux, il nous dira que le pitch de base n'est qu'un "argument misérable". Et plutôt que d'expliquer en quoi aborder l'amitié masculine est "misérable", le critique enfonce son préjugé en continuant à raconter sa version du film. Il lui faudra 3 paragraphes pour bien résumer le film, et ça, sans jamais faire autre chose qu'une simplification neuneue. Le lectorat doit adorer ça ?

Quand enfin arrive le 4ème paragraphe, il y a encore l'espoir de lire un morceau critique argumenté ? Erreur, notre ami journaliste opte pour la phrase assassine "Par quoi ce film ajoute à son ineptie et à sa médiocrité un moralisme et une décrépitude qui achèvent de l'enterrer six pieds sous terre". On ne sait toujours pas concrètement à quoi correspond "l'inéptie", encore moins la "médiocrité" du film. Quant au "moralisme" et la "décrépitude", à ce stade de lecture, mieux vaut abandonner l'espoir d'une remarque intelligente.

Tout au mieux, on sait que le critique n'aime pas. Ah.

Finalement, le dernier paragraphe n'apportera rien de plus, de nouveau une remarque virulente bien méprisante à l'égard du réalisateur qui selon le critique "... il est par ailleurs le scénariste de Zoolander de Ben Stiller, métier qui peut-être correspond davantage à ses talents."

Alors j'en arrive à me demander comment on peut être payé à pondre un article aussi médiocre au sein des colonnes d'un papier national ? Car à part satisfaire les préjugés d'un lectorat, qu'est-ce qu'apporte ce texte ? Rien. De la méchanceté, des insultes, des préjugés... Et rien sur le film.

Bravo Jacques Mandelbaum, c'est en lisant ton incommensurable petite bouse que je comprends à quel point même un gros tocard dans mon genre à ses chances.

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