samedi 10 juillet 2010

Labyrinthe de Pan

Petite revoyure, et je me dois de rajouter un point par rapport au texte posté l'an dernier.

À la première vision, le spectateur cherche à comprendre cet univers où se mélange cruelle réalité et imaginaire étrange. Jusqu'au bout, il y a l'envie de rationaliser l'univers.

D'où un plan assez important, vers la fin - SPOILERS - lorsque le Père arrive au coeur du labyrinthe. Souvenez-vous, c'est le fameux plan où le faune n'apparait pas alors que la petite fille est entrain de lui parler. La réaction basique étant d'en conclure que finalement, oui, ce n'est qu'une illusion créee par cette gamine.

Et cette réaction à de quoi surprendre :

1) Le spectateur adulte se rattache à une vision adulte du monde
2) Le spectateur préfère adopter le point de vue d'un meurtrier que d'une petite fille
3) Ce qui en dit long sur la recherche de rationaliser.

Vers la fin, il y a un dialogue qui donne déjà le ton. Le Capitaine vient de trouver la taupe, et dit quelque chose comme "ah c'est marrant, je vous avais devant les yeux depuis le début et pourtant j'ai rien vu", qui fait écho à notre propre experience de l'histoire. La réponse de la taupe est aussi intéressante, elle dit "c'est à cause de votre arrogance"....

Préférer adopter un point de vue qui nous satisfait plutôt que d'oser croire autre chose. La voilà notre arrogance. Pour faire un parallèle avec l'image du billet, on se contente de ce qui est à portée de main. Pas de coeur.

À un autre niveau, faites bien attention aux couleurs/teintes, éléments (pluie, feu, terre...), formes (fenetres...) qui apportent tout un tas d'informations sur l'état des personnages.

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