mercredi 1 octobre 2008

The Visitor : L'humanité d'un djembe

Aujourd'hui j'ai vu The Visitor, horrible :

# Déjà, c'est un film américain indépendant. Avec son lot de situations "simples" et "réalistes", ses personnages si "simples" et "humains" et sa critique subversive des États-Unis preuve d'un engagement politique et d'une prise de conscience (de phoque). En clair, de la grosse merde baignant dans la complaisance de sa médiocrité et de son ambition de viande avariée.

# C'est l'histoire d'un vieux prof aigri qui découvre le djembe grâce aux squatteurs clandestins de son appart à New York. Car la musique est universelle, elle permet à chacun de se comprendre et de s'aimer avec sincérité et gratitude. Le djembe est l'arme absolue. Transformant un connard de capitaliste en humanitaire honnête et accueillant. C'est très sérieux (au cas où).

# Porté par sa volonté humanitaire désabusée à cause de la politique actuelle des USA, le film est chiant. Il se passe, rien. Alors c'est sûr, il y a un "discours". Mais ça aurait été tellement mieux si ce "discours" avait été mis en image. Ce qui est problèmatique.

# Car un film indépendant américain doit au maximum surfer sur une vague réaliste et humaine. S'il essaye de mettre en scène son histoire, alors il risque d'adopter une approche "académique" et par conséquent se soumettre aux règles des studios américains. La liberté est un choix, l'ennui un problème (qu'importe, il y a un discours).

# La pseudo-redécouverte d'humanité du vieux prof est à gerber. Il peut bien s'engager, prendre son temps pour aider les gens, ou aller jouer dans le métro, au fond il est chez lui, et il a du fric. Il risque jamais rien dans cette histoire. C'est pas comme si le mec pouvait se faire attaquer par un chef de guerre en Afrique. Là, il essaye même de se faire la mère du clandestin. Toute cette belle bonne conscience est à gerber.

La Bob Note : S.O.S Suicide/10

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