mardi 30 mars 2010

Le cinéma des japonais

Que nenni ! N'écoutez pas les 2 fans frustrés du fond du dortoir qui vous assurent que le cinéma japonais en France est mort. Non il continue d'exister avec toujours plus d'évènements (parisiens), et toujours moins d'impact sur une communauté cinéphile apathique dont les dignes représentants se font quotidiennement buzzer le derrière (on m'a fait des propositions indécentes).

C'est donc avec surprise que je suis tombé sur un bilan du ciné jap des années 2000 - 2009 proposé par le webzine ricain faisant référence en la matière. Qui propose en plus des hypothèses sur l'avenir de ce cinéma. J'y reviens. Faut comprendre qu'en France, à part répéter depuis 10 ans que Kitano est un génie et/ou se plaindre, on lit rien d'intéressant sur le sujet.

J'ai plusieurs choses à dire sur ce bilan :
  • Ça parle exclusivement de films alors que le point fort (commercialement, artistiquement) de la dernière décennie, c'est l'animation, les séries tv... Comme quoi, même à l'international, une production audiovisuelle est catégorisée selon des critères (inconnus).
  • Qu'une partie des films sélectionnés n'ont rien à envier à notre production nationale. Il nous manque juste les idoles, l'aspect exotique et le côté tranche de vie super métaphoriquement métaphorique sur l'état d'une société über-néo-capitaliste.
  • Qu'à l'international, des experts travaillant dans ce domaine, il y en a pas des tonnes. Où est la différence entre le copinage et le goût ?
  • Si l'on voit peu de films japonais sur nos écrans, c'est aussi parce qu'il y a beaucoup de merdes, à cause d'un système de production lisse au possible. Il y a juste quelques indépendants qui parviennent à s'en extraire. Ces derniers ont une tendance à produire du film de festival pour gaijin kawaiisés, rien à voir avec les indépendants des 70s ou 80s qui compensaient le manque de thunes par la rage et des idées de fou (Sogo Ishii s'il vous plaît).
  • Forcément, ignorer le monde de l'animation c'est passer à côté de mecs qui font "avancer" le média. Par opposition au cinéma qui adapte des mangas sans réfléchir, pour un résultat tout plat (et c'est là que tu prends conscience de l'intérêt d'un Miike). Dernier souvenir en date, 20th Century Boys, une grosse purge avec zéro idée sur 6h de film (y avait matière vu la source). Dans un autre genre, c'est bien les films tranches de vie mais si c'est pour nous raconter ça avec le dynamisme d'un escargot, non merci (Strawberry Shortcakes, punaize).
Pendant ce temps-là, les festivals sont fiers d'acclamer toujours les mêmes auteurs. Allez, peut-être que dans 10 années, on aura dépasser les débats nunuches sur les catégorisations..

dimanche 28 mars 2010

On a retué Bruce Lee

Apparemment l'émission "Le Jeu de la mort" avait suscité pas mal de réactions, l'idée du show était de "mesurer le pouvoir de la télévision", montrer que c'est une autorité légitime auprès des gens. Mais le plus choquant, c'est comment l'émission échoue à mettre en perspective ses propres mécanismes. C'est ce qu'on appelle un hors-sujet ?

Le mot important dans "experience de Milgram", c'est experience. C'est-à-dire qu'il s'agit de faire croire à un homme quelque chose pour mesurer ensuite sa réaction. Il pense entendre un homme pleurer alors qu'en réalité, c'est juste un enregistrement. C'est une manipulation quoi.

Et l'émission est tellement obsedée par mettre en évidence une évidence, qu'elle n'interroge pas son propre procédé de manipulation. Par lequel elle nous fait croire à une fausse situation. Les véritables sujets de l'émission, ce n'est pas des candidats, des "questionneurs", c'est nous, le public.

De la même manière qu'on prépare soigneusement les "candidats", on nous prépare aussi à l'histoire qu'on va nous raconter; Je reviens sur quelques points;
  • L'ouverture (bouh)

En fond sonore, vous aurez peut-être reconnu l'intro d'Orange Mécanique de Stanley Kubrick. Film choc connu pour interroger la main-mise de la Société sur l'individu. Clin d'oeil, grotesque ou pas, l'émission est placée dans la continuité de l'oeuvre du Parrain Kubrick. Au passage, cette musique est surtout et aussi La Marche funèbre pour la Reine Marie composée par Henry Purcell :



Rien de mieux qu'une musique pareille accompagnée par des images à peine lisibles et quelques cris pour renforcer le côté choc, glauque de l'histoire à venir. Déjà, on peut se demander si on va voir un programme censé nous interroger & nous transmettre des réflexions, ou juste une autre émission choquante.
  • Je fais ce que je veux, avec les images d'archives
En moins de 2 minutes, l'émission est déjà condamnée à devoir prouver son "propos choc". On enchaîne des extraits d'émissions tous présentés comme des preuves de plus au "pouvoir de la télévision". Alors voilà qu'on nous rajoute Derren Brown, ce fou qui joue à la roulette russe en direct live.

Le problème c'est que Brown n'est pas qu'un "animateur vedette" d'une chaîne de TV anglaise, c'est surtout un manipulateur/illusionniste qui démontre avec facilité comment duper l'esprit humain. En clair, il fait tout ce que n'a jamais fait cette émission. Qui préfère omettre des détails importants pour conforter son propos. Parce que soudainement, Brown, c'est plus un blaireau de France télévisions en quête de choc. Sans contexte, l'émission est plus folle ?

(les anglophones, voyez comment l'acteur Simon Pegg se fait piéger)
  • Salut, lui c'est Tintin, moi c'est Milou.
Histoire d'apporter une légitimité à l'émission, on nous présente des scientifiques censés étudier le résultat de cette expérience. Alors pour ça, c'est très simple, on prend des quinquagénaire avec des tronches de nerds et, hop magie, c'est des scientifiques. On montre aussi quelques extraits montés de façon archaïques où on les voit papoter, réfléchir, dire des trucs qu'on comprend pas... Mais c'est suffisant pour donner l'impression qu'ils savent de quoi ils parlent, qu'ils sont impliqués, c'est pas des tapettes, c'est du sérieux tout ça.

Sauf que moi derrière mon écran, et mon héritage audiovisuel, je sais qu'un acteur peut aussi bien devenir Spiderman que Hulk, ou encore un Avatar. Parce que je suis crédule. Alors comment savoir que nos scientifiques sont bien des scientifiques ? L'émission se pose pas la question, c'est admis comme un fait, c'est tout. Bah non.
  • 100 % des gagnants ont jouer, c'est ouf !
C'est répété plusieurs fois, "80% des candidats" obeissent jusqu'au bout. La conclusion ira même jusqu'à nous souler de chiffres, toujours plus de chiffres, mais aucune perspective là-dedans. Façon slogan publicitaire détournant les yeux de l'essentiel.

La soumission à une autorité a déjà été prouvé il y a 50 ans, l'experience prennait d'ailleurs soin d'encadrer le sujet : le cadre scientifique, les blouses blanches... Ici, c'est moins l'évidence qui importe que le parallèle avec le média TV et ses particularités. Parce qu'avant d'être une expérience, l'émission est une histoire qu'on raconte aux téléspectateurs (comme on l'a vu, l'introduction avec sa musique et son ton grave nous manipule-prépare à la suite).

Le véritable sujet n'est donc pas sur le plateau, il est derrière sa TV. Comment des professionnels en quête permanente d'audience ont pu ignorer ça ?

EPIC FAIL. CQFD.

La frustration de l'otaku

Suite à ce post, un lecteur m'a recommandé de tâter des séries animées produites par le Studio Shaft, comme Bakemonogatari ou Natsu no Arashi (je m'excuse pour cette pointe d'élitisme culturel, il n'y a pas de titres français, mais ne remerciez pas d'éviter l'écriture japonaise).

Si le point de départ de ces 2 séries est intéressant, c'est plutôt du côté du développement (ou non-dev) qu'il faut se pencher....

De quoi ça parle ? Bakemonogatari, c'est un lycéen qui par l'intermédiaire d'une sorte d'exorciste vient au secours de jeunes filles. Natsu no Arashi, c'est un collégien qui voyage dans le temps grâce à une lycéenne-fantôme morte dans les bombardements ricains de 1945.

Le lecteur averti aurait bien évidemment trouvé le point commun, des garçons traînant avec de belles créatures adolescentes. Et c'est exactement sur ce point précis que les séries se développent, laissant de côté une éventuelle histoire, le concept d'origine permettant surtout de poser les bases à toutes ces relations fantasmées.

Y un côté fan service où l'on donne exactement à l'audience ce qu'elle veut. Mais, je soupçonne ces séries de jouer de ce fan service avec ironie, s'amuser de la frustration des otakus et de leurs fantasmes.

Par ex, Bakemonogatari est composé à 95% de lycéennes, le perso principal est tellement occupé à vouloir aider les autres qu'il ne se rend pas compte qu'il attire seulement des nanas, qui sont à toutes à ses pieds. Sans oublier les moqueries internes sur les codes du genre, les perso ayant conscience d'être des 'clichés' - (les réflexions sur les tsundere). Puis pour info, la série débute avec une lycéenne qui tombe littéralement du ciel pour atterrir entre les bras du jeune chevalier (cf image au dessus)...

Après ces considérations d'occidental blasé, je me dois de préciser que derrière ce fan service, les 2 séries brassent énormément d'idées, d'expérimentations :
  • La narration de Bakemonogatari est dense, rythmée par des cartons titres qui s'ajoutent aux nombreux dialogues (ça flirte avec du Debord quoi).
  • Les scènes d'exorcisme font appel aux subtilités de la langue. Les maux sont en rapport direct avec les mots. Autrement dit, le verbe est créateur (à peine étonnant vu l'aspect littéraire de la narration). Juste une série mainstream pour otakus frustrés, normal quoi...
  • Pour exprimer les émotions, la série part dans des délires visuels mélangeant prises de vues réels et dessins bizarres. Bref, c'est varié et ça t'en met plein les mirettes.
  • Du côté de Natsu no Arashi, ça explique les paradoxes des paradoxes temporels à partir d'un lait périmé, d'une cerise ou d'une fraise. Pour de vrai hein.
  • Parce que nos belles lycéennes sont des fantômes (à méditer), elles ont besoin d'une source d'énergie pour continuer à exister. Encore une fois, je suis surpris de voir que ce côté imaginaire/fantaisie (voire plus) apparait aussi simplement dans des séries là où, par chez nous, c'est inexistant (trop ringard ?).
Vous savez quoi faire maintenant (je sais qu'il y a des experts en japon par ici, si vous avez des bons trucs à suggérer faites-le, restez pas planqués derrière votre savoir de singe en rut condenscendant). Merci.

dimanche 21 mars 2010

Shutter Island (2010): Shining

Dans la vidéo suivante, Hitchcock revient sur la différence entre le mystère et le suspense. Ce qui résume finalement très bien le problème majeur de Shutter Island. Pour les non-anglophones, l'explication après la vidéo :



Shutter Island se construit comme un labyrinthe dont la logique/clée est révélée dans le dernier acte. Soit, un mystère parsemé d'indice afin de jouer avec l'intellect du spectateur. Selon les propres termes d'Hitchcock, c'est du "gaspillage de pellicule". Par opposition donc, au suspense reposant sur l'émotion du spectateur (et non sur la recherche de la logique du symbolisme de l'histoire).

Ce qui n'empêche pas le récit d'être intéressant et de questionner à un certain degré (l'expression faux cul par excellence, où comment prendre un risque mais pas trop) notre rapport au cinéma-à la fiction (plus qu'à la folie). Mais bon, c'est peut-être juste la faute au livre...

vendredi 19 mars 2010

Rapt (2009): Raison du plus fort

# Rapt, sujet formidable inspiré de faits réels, un grand patron se fait kidnapper, et en son absence, il devient la cible des médias/patrons.

# C'est-à-dire qu'on combine un sujet social plus ou moins d'actualité (rapport patrons/employés) avec une critique/réflexion sur la société médiatique des apparences et du journalisme polémique.

# Le film arrive à zapper tout ça. Enfin, ça aborde ces sujets sans vraiment leur donner de l'ampleur puisque le traitement de l'histoire du perso principal est finalement peu intéressant. Au lieu de nous plonger au coeur de son horrible expérience, pour nous amener à adopter son point de vue sur la situation, le film préfère expliciter clairement les "étapes" via les dialogues.

# Heureusement donc que l'un des kidnappeurs EXPLIQUE au perso ce qu'il doit penser (à défaut de le suggerer). Le pire, c'est la dernière partie qui aurait pu jouer sur des silences, des incompréhensions, des jeux de regard, mais qui préfère (encore une fois) ignorer le spectateur pour lui EXPLIQUER tout très simplement.

# J'ai eu beaucoup de mal avec les scènes se déroulant dans la haute-bourgeoisie, à cause du niveau de langue et du jeu des acteurs, qui m'apparaissent pas naturel pour un sous. Ça fait très récitation.

# Ne regardez pas la bande-annonce. Ça raconte mieux l'histoire que le film lui-même.

La Bob Note : Encore raté/10

La Loi de Murphy (2009): KIKITOUMOU

# Il y avait la vague de films d'horreur français, il y a désormais la vague des films kikoulol. Bien avant Le Coursier ou Le Mac (et d'autres, pardonnez mes oublis), il y a donc ce Loi de Murphy.

# Ça revendique son influence des séries américaines et autres films à la Guy Ritchie über-cool jusqu'aux bouts des dents. Au final, ça ressemble surtout à un mauvais sketch façon Canal+ d'il y a 10 ans.

# J'ai voulu y croire à ce film qui se la joue détendu et proche de toi-mon-public-adoré, mais dès les premières minutes, il y a un truc qui cloche dedans. Je sais pas si c'est le générique et son style vieille plaquette photoshop top-cool, ou si c'est juste la présentation bordélique d'une intrigue annoncée cash comme un truc "on ai dé ouf".

# La plupart des tentatives d'humour sont bien surlignées 50 fois; du docteur incompétent au gitan noir en passant par la voiture tunning-kitch. On t'explique où tu dois rire au cas où tu serais un peu perdu.

# Entre ça et les personnages qui deviennent vite ridicules à force d'en faire des tonnes (mais c'est peut-être ça, l'esprit kikoulol), une intrigue à la con prétexte à faire du LOLPTDR XD... Non quoi.

# C'est embarrassant de se retrouver devant une comédie pas drôle.

La Bob Note : Grégoire Moulin chez les blaireaux/10

samedi 13 mars 2010

C'est Superflat dis donc !

La découverte de Summer Wars m'a motivé à jeter un coup d'oeil sur un mouvement artistique en provenance du Japon. Récemment, vous avez peut-être vu le clip avec la copine de Spiderman déguisée en Sailor Moon paradant dans les rues de Tokyo, au cas où le voilà :



Derrière ce clip, il y a Murakami, leader du mouvement Superflat. Mais bizarrement, alors que le clip a très bien tourné à travers le monde, j'ai pas lu tant de news/articles creusant son apport artistique.

En cherchant un peu, il s'avère que le Superflat n'a pas une définition précise; c'est l'idée de la culture populaire japonaise américanisée d'après-guerre qui chercherait à réaffirmer son 'identité' japonaise (pour certains, c'est carrément l'inverse). Tout en jouant sur l'aspect (paradoxalement) superficiel de cette culture marchandise.

D'où l'intérêt d'une reprise d'une zik intitulée 'devenir japonais' avec une barbare dans le rôle titre, marchant en plein quartier symbole de cette même culture pop.

Mais après tout, pourquoi questionner l'utilisation ironiquo-subversive de ces codes culturels, quand il suffit de suivre le mouvement et de poster un clip tro dardar. Le paradoxe du clip, entre ce qu'il montre et son 'buzz', est-il assez évident à capter ?

Tout ça, c'est sur le côté intellectuel d'un travail artistique. Ce qui nous ramène à Summer Wars où le monde virtuel d'Oz (proche du clip Louis Vuitton, à voir juste après) marche aussi bien au niveau expérience émotionnel (l'imaginaire, les couleurs, la liberté...) qu'au niveau intellectuel (Oz, c'est une culture mondiale sans aucune barrière entre les individus - qui paradoxalement n'ont pas encore conscience d'appartenir à une communauté - à nuancer sans doute).



Et effectivement, pour les 2-3 du fond, la réponse occidentale à tout ça, et bien avant le clip avec la cops à Spiderman, c'est Speed Racer (vous savez ce film "purement sensoriel et incroyable stupide" - y a bon une dose de condescendance).

vendredi 12 mars 2010

Summer Wars (2009): On a tué Ponyo

# Est-ce qu'il faut désormais se tourner vers le cinéma d'animation au Japon pour espérer trouver des véritables conteurs, capables de bien raconter de belles histoires ?

# Summer Wars mélange un Japon traditionnel et moderne, nous emmenant en pleine campagne pour une réunion familiale avec en toile de fond le piratage du monde d'Oz, sorte d'Internet du futur, qui déclenche une série de catastrophes dans la réalité.

# C'est déjà un formidable portrait de famille, où malgré le nombre important de personnage, chacun possède sa particularité. Et surtout, c'est vivant, c'est dynamique, ça rigole comme ça pleure. C'est une famille avec ses engueulades, ses petits groupes. Superbe.

# En tête d'affiche, il y a la grand-mère, sage et délicate; il y a le nerd timide mais volontaire tout comme le gamer; il y a ce cousin lointain troublé... Des personnages entiers, beaux et touchants.

# Par ce noyau familial, le film vient prouver l'existence d'humanité derrière un monde virtuel à priori déshumanisant. Il s'agit de faire prendre conscience aux membres d'une famille, ou d'une horde d'avatars qu'ils appartiennent à une communauté. En dehors de leurs différences, langues, cultures... ils partagent tous un univers commun.

# Tout ça apparait donc au cours d'une quête pour sauver le monde d'Oz, par extension, la réalité. Une quête, car elle pousse les individus à se confronter à leurs propres peurs, leurs limites, dépasser le cadre de leur nombril pour accomplir quelque chose.

# Vous remarquerez qu'on est loin d'un propos moralisateur posant une frontière claire entre virtualité (danger) et réalité (sain), ici, les 2 sont connectés, il y a une interaction permanente possible grâce aux individus. Pour une fois, un film fait l'éloge de l'humanité, et non de la peur de l'outil internet.

# Ah oui, la campagne ou Oz, c'est beau, c'est riche en détails, en idées. Ce qui offre une trèès bonne excuse pour redécouvrir le film !

# Logiquement, vous devriez au moins verser une petite larme à 2 moments clés du film.

La Bob Note : Direct Dans mon Top 2010/10

jeudi 11 mars 2010

Cinéman (2009): KIKOULOL LE CINEMA

# OH MON DIEU.

# C'était donc censé être une catastrophe, au final, c'est encore pire que ça. Je veux dire, il y a des films français nuls à la Camping, et il y a ça, une boursouflure violente pétant plus haut que son cul sans avoir jamais conscience de sa profonde ringardise.

# Cinéman, c'était un sujet en or capable d'interroger la frontière entre réalité et fiction, tout en déjouant les codes de certains genres ciné abordés, sur fond d'une quête héroïque personnelle.

# Mais ça préfère jouer dans le domaine de la bouffonnerie superficielle et de la vulgarité, à base de références lolante trop mdr, de blagues à faire pâlir de honte des classes entière de maternelle. Et bien sûr, ça passe TOTALEMENT à côté de son sujet.

# Faut savoir que le film a été redoublé, c'est-à-dire qu'au moins 1 réplique sur 3 a été rajouté. Sans même tenir compte des mouvements de lèvres, ou de la logique de la scène (si ça existe). Dès qu'un perso est un peu éloigné, ou de dos, il débite une réplique ultra-conne.

# Non seulement, ils ont rajouté des nouvelles répliques, mais en plus, elles sont incroyablement stupides. Les mecs ont l'occasion de fignoler le résultat, et tout ce qu'ils font, c'est de rajouter de la merde. De la merde façon "heyy, c'est la fête du slip ou quoi LOL" (texto quoi).

# Aussi, l'actrice principale a donc une nouvelle voix. Sympa.

# Le montage respecte la logique du bouzin, c'est catastrophique. Ça essaye de jongler entre des inserts de films connus et des reconstitutions ultra-cheap, ça découvre avec abus qu'on peut faire jouer des scènes à l'envers (passage interminable avec Tarzan)...

# Sérieusement, tu veux voir un film qui traite parfaitement de ce sujet, alors les films de Satoshi Kon sont pour toi. Dire que j'ai enchainé Perfect Blue avec Cinéman, la différence est juste titanesque. En seulement 2 min de film, Perfect Blue a déjà résumé l'ambiguïté de son histoire, du conflit réalité/fiction + obsession de l'imaginaire + perte d'identité individuelle quand Cinéma n'a toujours rien dit au bout d'1h20.

La Bob Note : OH MON DIEU.

mercredi 10 mars 2010

Pire que la critique cinéma ?


Côté cinéma, il y a toujours plusieurs critiques pro pour venir balancer des conneries sur certains films. Dernièrement, il y a eu Avatar ou encore Katheryn Bigelow (soudainement réhabilitée dans la nuit de dimanche à lundi). Voyez mes coups de gueule.

Mais j'étais très loin de me douter qu'il existait un autre domaine où la nullité, la connerie, les préjugés et l'autosatisfaction sont très répandues. Je parle du monde des jeux vidéo.

Avec comme exemple, Final Fantasy XIII.

Un blockbuster qui se mange en pleine gueule exactement les mêmes remarques qu'un produit filmique. Exactement. Il y a donc la confusion entre attente & résultat, une incompréhension du média qui évite de mettre en perspective l'intérêt narratif (pour simplifier disons qu'au ciné, c'est 1 plan = 1 idée = 1 émotion). des poncifs récurrents trahissant des mentalités réactionnaires (8-bits FTW)...

Je vous invite à lire un bon texte complet sur le sujet.

(au final, c'est quand même rassurant, là où il y a des conneries, il y a des choses à faire)

L'Affaire Farewell (2009): Spy game

# Comment ignorer un film vendu sur une citation de Ronald Reagan ? Lui qui nous promet l'une des "plus grandes affaires d'espionnage" du siècle dernier !

# C'est un ingénieur français en URSS qui passer des infos sensibles livrées par un colonel soviet... ce qui amènera quelques années plus tard à la chute du bloc soviétique.

# En clair, on a une affaire très importante, avec un amateur, et un colonel un peu à la ramasse. Avec un peu d'imagination, ça pourrait presque faire office de comédie, y a un fossé énorme entre l'enjeu et l'amateurisme de l'affaire.

# Et ce fossé aurait pu permettre d'inserer une tension difficilement supportable. Mais le réal a tendance à éviter d'aborder la tension. Ça donnera au mieux quelques scènes histoire de capter le contexte de l'URSS, bref, ça s'inscrit pas dans la durée. C'est dommage.

# À la place, le film vire au portrait humain. C'est finalement une histoire d'amitié entre 2 hommes qui doivent gérer une crise de couple, ou un ado un peu rebelle qui fera son lipdub de Queen en pleine forêt.

# Le truc c'est qu'on est dans un point critique de la Guerre Froide, avec des espions infiltrés partout, à tous les niveaux, où il y a un risque évident de mort voire de crise internationale. Un enjeu majeur du siècle dernier.

# Mais non, mieux vaut des histoires de couple à Moscou.

# Il y a quelques temps, j'avais vu un docu sur un double-agent infiltré à la CIA, un américain moyen qui a décidé de trahir son pays par obligation personnelle. Il lui fallait de l'argent pour assurer sa vie de couple. On est loin de l'ampleur de Farewell, mais ambigüité de cet homme, de ses choix, de sa vie... c'était autrement plus intéressant (j'ai pas retrouvé le nom).

La Bob Note : Chérie, il est où le café ?/10

mardi 9 mars 2010

L'Elite de Brooklyn (2009): Training Day

# C'est trois flics sans liens entre eux qui vivent chacun un enfer. L'un est infiltré dans les gangs, l'autre bientôt retraité, et le dernier, corrompu. Est-ce que l'histoire apporte une nouvelle dimension à ces portraits déjà vus ? Non.

# Mais au moins, ce film s'éloigne sans problème de Shooter & Roi Arthur du même Fuqua. En même temps, c'était difficile de faire plus mauvais. Dans mon souvenir, il se passait pas grand chose du tout. Surtout dans Shooter.

# Ici, le film assure une description plus ou moins pessimiste d'un Brooklyn rongé par les gangs, la corruption et la brutalité policière. Où finalement chacun essaye tant bien que mal de survivre. Les flics dans la rue sont dépassés et blasés, tandis que leur hiérarchie s'inquiète surtout de l'image de la police et des stats.

# Au final, il reste donc ces 3 flics perdus et livrés à eux-mêmes, comme reflet de la déchéance environnante. Ils sont tous à la recherche d'une issue de cette vie étouffante, où l'un a perdu son identité, l'autre sa vocation, et le dernier, sa conscience.

# Ethan Hawke doit jouer à peu près le même personnage depuis 10 ans. Et pendant ce temps, Richard Gere fait l'alcoolique allant se faire sucer pour oublier sa lâcheté quotidienne.

# OK, donc, c'est violent, y a plein d'insultes ghetto-style. Mais l'un des points forts, c'est le montage qui assure une continuité parfaite entre les différents personnages, traduisant leur détresse commune. J'y reviendrais quand j'aurai une copie sous la main, ça sera plus concret qu'une explication textuelle.

# Ça reste un film post-Sur Ecoute.

La Bob Note : J'ai l'air méchant mais j'ai passé un bon moment/10

dimanche 7 mars 2010

Symbol (2009): El Topo

# Venant du réalisateur de Dai Nipponjin (mockumentaire sur la vie d'un super héros japonais), je m'attendais à un film unique, un peu loufoque mais suffisamment intelligent pour nous inviter à réfléchir sur la société, et le monde. Symbol, c'est juste 1000 fois ça.

# Oubliez le coup du faux documentaire, le film met en parallèle la journée d'un luchador mexicain et d'un japonais en pyjama enfermé dans une gigantesque pièce blanche recouverte de zizis d'anges (quand il appuie dessus, un objet apparait !).

# Il faudra bien 1h au film pour enfin établir le lien entre ces 2 histoires. Jusque là, on naviguera dans un trip étrange sans savoir où l'on va. Ou presque. Une partie plus ou moins intéressante où notre prisonnier japonais essaye de comprendre ce qu'il lui arrive pour se sortir de là.

# Un enjeu très minimaliste donc, qui sert d'illustration à une symbolique, une métaphore sur l'homme, son confort, ses désirs, son infantilisme permanent et surtout son égocentrisme. Le tout rythmé par des blagues potaches (les pets d'anges), des crises de nerfs/de pleurs et des idées bien marrantes (les plans illustrés façon bande dessinée).

# C'est dans sa dernière partie que l'histoire s'accèlere violemment pour devenir un énorme trip métaphysique sur le monde, dans une séquence tellement autre (WTF inside) qu'elle flirte entre la beauté et le grotesque (ou naïveté ?). Symboliquement, c'est une Illumination.

# Heureusement, le réalisateur conserve tout au long son humour, évitant au film de s'enfoncer dans une symbolique sérieusement pompeuse et à l'ouest (on ne le dira jamais assez, merci aux zizis d'anges).

# Symbol est un OFNI unique qui se révèle assez difficile de par son absence de narration (la 1ère heure), mais bon, pour une fois le titre est plutôt clair quant aux intentions du film. Du symbolisme métaphysique absurde.

La Bob Note : Jodorowsky au Japon/10

Je blog, donc je t'endors

J'aime bien les blogs cinéma. Mais j'ai toujours du mal à les suivre.

La plupart du temps, ils proposent des textes longs, mal écrits, mal organisés... Ce qui me donne pas envie de lire. Et je suis sûr que je passe à côté de plein de bonnes idées. Tant pis.

Comme y pas de limite avec Internet, on a l'impression qu'on peut laisser aller ses idées. Qu'on peut écrire des textes très complets, très longs. Donc, on fait pas d'effort pour gagner en clarté pour permettre aux lecteurs de comprendre nos idées.

De l'autre côté, avoir des longs textes, ça donne de suite le label sérieux. C'est pas pour autant que tu seras lu par quelqu'un, mais ça peut t'assurer une reconnaissance parmi tes potos blogueurs (qui ne te lisent pas non plus mais comme y a du contenu....).

tl;dr depuis quand un chat ça sait lire ?

jeudi 4 mars 2010

Paju (2009): Lady vengeance

# Dans les quelques titres coréens 2009 sortant du lot d'une production moribonde, il y avait Mother, Thirst et Paju. Un drame amoureux sur l'étrange relation entre un homme et sa jeune belle soeur.

# Comme les 2 autres films, le premier point négatif qui me vient en tête, c'est la durée. Le film a tendance à s'éterniser, à faire durer l'ambiance mélancolique chez des persos paumés dans leurs sentiments. À base de regards champ/contre-champ accompagnés d'une douce petite musique au piano. Un rythme très lent quoi.

# Au niveau de l'histoire, il y a des pistes qui servent juste à appuyer la conclusion. On aperçoit donc le monde d'affaires des gangsters qui dirige dans l'ombre les plan de destruction urbains, le militantisme de citoyens pour lutter contre ça... en bref, un contexte social intéressant et pas forcément évoqué dans les films coréens.

# Dans Mother, on avait aussi le droit à des pistes apparemment vaines mais soutenant l'absurdité de la situation, mais là dans Paju, c'est incroyablement inexploité. On en reste au simple contexte de fond. Un truc qui pourrait être changé par un autre contexte sans que la narration se retrouve modifier. Ça débouche sur des scènes très répétitives pour montrer de long en large une facette de la psychologie du perso principal.

# Le point fort, c'est donc le développement des personnages, l'histoire jouant énormément sur l'ambiguïté / la subtilité des rapports, l'honnêteté entre eux, avec les soupçons, les craintes. Grosso-modo, ce jeu parvient à tenir pendant 1h. Le film dure 1h50.

# Le coeur de l'histoire, c'est la culpabilité, l'amour et l'incompréhension entre chacun. Ça finit par virer au portrait d'une beauté innocente et la tragédie qu'elle porte sur son visage.

# Je doute pas un seul instant de l'intérêt de la thématique du film, mais de l'efficacité de son traitement entre la photo léchée et l'intrigue ronflante-hypnotique (j'aime bien ce mot, ça donne une certaine légitimité).

# J'aime bien l'actrice, Seo Woo.

La Bob Note : Le cinémââââ côréen chanel/10

City of Life and Death: Les japonais à Nanking

# Ca parle du massacre de Nanking par les troupes japonaises dans la chine de 1937. Je vous vois déjà arriver "mwé, un truc chinois sur la guerre ça doit puer le patriotisme". Erreur mes amis.

# Le réalisateur est suffisamment intelligent pour s'intéresser à l'horreur même du massacre, avec la place des différents individus (on vit le massacre auprès de plusieurs persos, des chinois, des allemands, des japonais...). Un côté humain sec JAMAIS englué dans du pathos bien gerbant.

# "ouai, mais le patriotisme est présent parce que les chinois sont les victimes quoi". Au-delà des victimes, c'est l'horreur qui au coeur du film. Le réa laisse les situations se faire sans en rajouter. Genre il insiste jamais sur l'ordre hiérarchique chez les japonais, alors que ça aurait pu etre une solution de facilité pour légitimer leurs actions "au nom de l'Empereur". Là rien. Soldats, gradés ou non, ils tuent.

# Niveau massacre, espérez pas sortir de là avec le moral. Oh putain. Entre les soldats chinois fusillés en masse, les femmes forcées de "conforter" les japonais (c'est du 15min/soldats, c'est du 3/4 de taux de mortalité), l'enfant d'un chinois qu'on jette comme ça par la fênetre, les bléssés tués de sang froid... Horrible.

# Autre point essentiel, la mise en scène. Pas de discours sur le bien et le mal, où sur l'éventuelle immoralité des actions, les images parlent d'elles mêmes. Par les réactions visuelles des persos en rapport avec le contexte, le réa fait passer l'essentielle. Il développe pas ses personnages de façon traditionnelle, on les découvre au fur et à mesure sans trop s'attacher, mais en assistant à l'évolution de leur place au milieu de ce funeste merdier.

# Les décors, c'est incroyable. Sont fous ces chinois, on est pas dans univers en CGI pourraves, tout est réel jusqu'à la dernière brique. Le réalisme du film y gagne à mort, on EST en plein milieu du Nanking sous occupation nippone. C'est ouf.

# Le coup de la cérémonie traditionnelle en plein milieu des ruines, une scène très WTF. Genre rite mystique où les troupes japonaises au son d'un tambour, effectue une danse de la victoire comme si elles étaient complètement possédées. Ces soldats viennent de massacre des milliers de gens et espèrent qu'un Dieu leur accordera la victoire. Ce genre de nuance, de subtilité parcourt l'ensemble du film jusqu'à la dernière image.

La Bob Note : À voir d'urgence/10

mercredi 3 mars 2010

From Paris With Love (2009): YMCA

# Paris, la tour eiffel, des américains, des audis, de l'action, des répliques culcul. C'est un bon résumé de cette nouvelle production EuropaCorp.

# L'histoire, il n'y en a pas. À un moment donné, le film essaye de raconter quelque chose sur des terroristes, mais finalement, c'est surtout un bon prétexte pour montrer Travolta tuer du chinetok terroriste.

# C'est là où tu réalises que Los Angeles, c'est rien comparé à Paris. Où dans des sous-salles de sous-terrains de sous-salles, il y a des réseaux dangereux armés d'AK47. Heureusement que les services américains sont là. Quand même !

# Forcément vu le contexte de folie, le spectateur lambda a grillé dès les 5 premières minutes la finalité du film. Enfin, l'une des finalités du film. C'est-à-dire que t'as environ 1h10 d'avance sur le déroulement du film. Alors paye ta surprise lors de la révélation !

# La scène la plus intense reste sans doute celle du mangé d'hamburger. Parce que tu peux : ni la prévoir à l'avance, ni la supporter, ni comprendre l'intérêt de la scène autre que "hey, c'est travolta, il aime le domac comme dans pulp fiction wouaw lol". C'est ce que l'on appelle faire du gros clin d'oeil au spectateur. Comme le film raconte rien, faut bien trouver une manière d'éveiller la sympathie.

# Parce que c'est fun et bigarré, Travolta incarne le parfait gros gay cabotin qui aime bien les gros calibres et aimerait sans doute bien se farcir son partenaire. Ce sous-texte de folie est amené avec la subtilité d'un Luc Besson, normalement dès sa première scène, Travolta respire le mâle dominant son copain le policier. Vous savez comme dans le groupe disco ricain. Huhahaha.

La Bob Note : Non/10

Cowboy Bebop (1998)

# Comment j'ai pu attendre aussi longtemps pour découvrir cette série ? J'étais pourtant assuré de la qualité venant de Monsieur Samurai Champloo, autre série bien tichoux.

# Cowboy Bebop, c'est un univers futuriste sorte de mélange entre le film noir, hong kongais, le western et la science fiction, le tout accompagné par une bande son allant du heavy metal au jazz. Evidemment, c'est bourré de références au cinéma, à la musique, à la littérature. L'ombre de Bruce Lee n'est jamais très loin...

# Ma crainte du début c'était d'assister à une suite d'épisodes tous déconnectés les uns des autres, sans véritable trame centrale. À chaque épisode, son histoire. Mais heureusement, chaque épisode propose son originalité, développant les thèmes principaux de l'aventure.

# Cowboy Bebop, c'est avant tout l'histoire d'âmes errantes, coupées d'un passé (douloureux) et ayant peur de trop s'attacher aux autres. De là, découle une histoire d'amitié qui existe dans une certaine retenue, de la subtilité; avec des non-dits, du mystère et du respect entre chaque perso.

# J'aime beaucoup le traitement de cette aventure, comment on découvre progressivement qui sont les personnages (sessions #5, #10, #18), comment les thèmes sont amenés; l'attachement à la famille et au temps (sessions #6, #21), la fuite de la réalité/du passé (sessions #14, #17), la solitude (sessions #9, #14, #20), l'amitié (#10, #11, #12), la trahison...

# Une série qui parvient donc à former un tout complet et subtile, avec une brochette de tons bien agréable, où les persos peuvent faire les cons pour ensuite passer à l'attaque avec une once de mélancolie dans l'âme.

La Bob Note : See you space cowbob/10

lundi 1 mars 2010

Cowboy Bebop (1998): Sympathy for the devil

Je suis tranquillement en train de découvrir la série Cowboy Bebop, et alors que je termine la vision de l'épisode #6 je me dois de partager ça avec vous :

Qu'on se comprenne bien, ça va être du spoilers à 500%, la révélation de ce "twist" intervient durant l'avant-dernier partie de l'épisode. Mais que ce soit un twist ou pas, la façon de jouer avec notre interpretation reste vraiment bien sympathique.

Je prends cette image en exemple ;

À première vue, un homme, et légèrement derrière un enfant innocent. Parce que son regard est masqué, l'homme nous apparait méchant. Nous établissons facilement le rapport entre ces 2 persos, l'homme exploite/maîtrise le petit enfant.

Notre raisonnement sera validé par un autre perso, qui s'est fait tiré dessus dans cette pièce. Avant de mourir, il nous dira d'ailleurs de le protéger. Conclusion, l'homme est vraiment méchant, et il faut sauver l'enfant.

Pour rappel, on est toujours sur la base de notre interprétation.

Merci donc pour ce jeu sur les apparences et des habitudes du spectateur qui associe instinctivement l'autorité à l'adulte (père).
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